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Sur le vif - Page 662

  • Eloge des réseaux sociaux

     

    Sur le vif - Vendredi 12.01.18 - 12.55h

     

    Les réseaux sociaux, j'y crois dur comme fer. Ils peuvent devenir le vecteur d'informations et de partage citoyen de demain. La possibilité, pour chacun, de contribuer à une forme d'intelligence collective, constitue une avancée majeure. Je plaide ici contre la cléricature longuement détenue par ma profession, c'est ainsi, c'est le sens de l'Histoire.

     

    Seulement voilà. Pour que les réseaux accèdent au stade de médias, il faudrait qu'ils s'activent à sortir de leur maladie infantile : mélange total entre vie privée et publique, fausses nouvelles (ne le nions pas, tout de même), primat de l'éruptif sur le réflexif, etc.

     

    Maladie infantile : je fais souvent la comparaison avec les premiers postes à galène, apparus au début du vingtième siècle, ancêtres de la radio.

     

    Quelques originaux avaient chez eux un émetteur TSF. Ils s'en servaient pour des conversations privées, entre eux, sans le moindre intérêt collectif. Et puis, un jour, avec exactement la même technique, on a commencé à inventer la radio, au tout début des années 1920. Et puis, un autre jour encore, ces radios ont commencé à faire de l'information.

     

    Comme les structures coûtaient très cher, et que l'enjeu était une aubaine pour toutes sortes de propagandes (et pas seulement dans les régimes totalitaires), ce sont les Etats qui ont géré les radios, puis (dès le début des années 50) les TV. Cela s'est appelé l'ORTF. Cela s'est appelé la BBC. Cela s'est appelé la RAI. Cela s'est appelé la SSR. Elle était loin, très loin, l'époque individualiste des conversations farfelues, sur les postes à galène.

     

    Les réseaux sociaux, comme les premiers postes à galène, doivent évoluer vers les notions d'intérêt collectif et de service public. Ils doivent à tout prix conserver le génie de liberté d'expression et d'universalité des auteurs qui constitue, aujourd'hui, leur puissance d'attraction. Oui, un média pour tous, et non pour les seuls clercs. Mais cheminant, au fil des ans, de la carte postale purement privée, vers une aventure plus collective, plus orientée sur la recherche de l'intérêt commun. Cela, tout en laissant la parole à tous.

     

    Les médias traditionnels peuvent se contorsionner tant qu'ils le veulent, se draper dans leur rôle de gardiens du Temple, ils ne freineront pas l'émergence des réseaux. Pas plus que les journaux, il y a un siècle, n'ont empêché l'avènement de la radio. Ni la radio, celui de la TV. Ni tout cela, l'arrivée d'Internet en 1995.

     

    Nous en sommes encore au poste à galène. À l'ère infantile. Mais les réseaux vont évoluer, dans les années qui viennent. A cet égard, la responsabilité individuelle de chaque contributeur est en cause. A chacun d'entre nous de décider quelle pierre - ou quelle fenêtre - il entend apporter à cette passionnante architecture collective.

     

    Pascal Décaillet

     

     
  • Ecrire pour tous

     

    Sur le vif - Jeudi 11.01.18 - 10.49h

     

    Lorsque je m'exprime, dans un commentaire politique, ici ou ailleurs, je ne le fais JAMAIS à l'attention de mes seuls pairs. Ni d'un parti. Ni de la droite. Ni de la gauche. Ni d'une quelconque faction.

     

    Lorsque j'écris, c'est pour tous. Toutes les citoyennes. Tous les citoyens. Toutes les tranches d'âge. Toutes les nationalités. Toutes les conditions sociales, avec un grand respect pour les plus modestes, les plus délaissées. Toutes les religions, ou absences de religion, sans JAMAIS en stigmatiser aucune.

     

    Toutes les personnes qui veulent bien - et je les en remercie - prendre deux ou trois minutes pour me lire.

     

    Trop de journalistes, tétanisés par l'ambiance de Jugement dernier de certaines séances de rédaction, n'écrivent, ou ne prennent la parole, que pour plaire à leurs pairs. Ou à l'armée de séraphins de leurs hiérarchies.

     

    Cette forme d'angoisse face aux semblables ne produit que de l'autocensure et de la complaisance. Elle est négatrice de liberté, castratrice , étouffante. Elle suinte le cercle fermé, sans la moindre fenêtre ouverte sur la vraie vie, celle qui palpite en-dehors de nos consciences.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Météo : Davos coupé du monde !

     

    Sur le vif - Mercredi 10.01.18 - 12.33h

     

    Il est très choquant d'entendre, à la radio, qu'Alain Berset va tout faire pour "décrocher un entretien, à Davos, avec Donald Trump".

     

    On espère bien que le Président américain, s'il vient à Davos, rencontre le Président de la Confédération !

     

    C'est bien la moindre des choses que tout chef d'Etat étranger, se rendant en Suisse, prenne soin d'annoncer sa venue à son homologue helvétique. Et sollicite, lui (et pas le contraire !), un entretien, même bref, même de simple courtoisie. Ca n'est pas à M. Berset d'aller, sur son propre territoire, mendier une telle rencontre.

     

    Toute solution contraire accréditerait Davos comme une sorte d'aréopage ploutocratique, au-dessus des lois, des convenances et des nations, où une arrogance cosmopolite mondialisée n'en ferait qu'à sa guise.

     

    Mais, rassurez-moi : Davos, ça n'est pas cela ? Hmmm ?

     

    Pascal Décaillet