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Sur le vif - Page 1065

  • Isabel Rochat « ne se défie pas » de la police

     

    Sur le vif - Et sous les étoiles du képi - Mardi 21.09.10 - 12.26h

     

    Ministre genevoise de la sécurité, Isabel Rochat vient de présenter son bilan de l’été, et d’annoncer une grande réorganisation de la police. Dans un communiqué, publié à l’instant, elle précise que « la police, dans sa grande majorité, attend cette réorgansation ». Et « qu’il ne s’agit pas d’un acte de défiance » envers le corps de police.

     

    S’il ne s’agit pas d’un acte de défiance, Madame Rochat, pourquoi mentionner cette hypothèse dans le communiqué ?

     

    La dimension dont la ministre doit sans doute le plus se méfier, c’est celle de son propre rapport avec les mots.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les cleantechs, le général panzer et l’écran de fumée

     

    Sur le vif - Et proprement - Mardi 21.09.10 - 10.33h

     

    Chaque fois que je le rencontre, j’ai l’impression d’avoir un général de la Wehrmacht face à moi. Ceux de la légende, des Ardennes et de Sedan, de la Meuse et de la contre-offensive de décembre 1944. Oui, Claude Béglé impressionne. C’est un homme et c’est un panzer, il est à lui seul la vision, la volonté, le mouvement. Avec lui, ça passe ou ça casse.

     

    A la Poste, ça a cassé. Les apparatchiks, dont le socialiste Oswald Sigg, ont eu sa peau. Des gens comme Sigg, pendant que les panzers percent la ligne de front, ils procèdent, méticuleux, à l’inventaire du matériel. Bref, Béglé a dû partir, il est apparemment très copain avec Pierre-François Unger, et le voilà super-ministre des cleantechs, un truc dont personne ne sait exactement à quoi ça sert, on sait juste que Béglé s’en occupe, et que ça va faire mal.

     

    Vous me connaissez, je suis un garçon curieux, ouvert, j’ai donc tenté de comprendre, y compris en interviewant Béglé, ce qu’étaient les cleantechs, mais néant. Nada. La première impression, derrière le côté snobinard du choix anglais du mot, est celle d’un écran de fumée. PFU mandate Béglé, l’ouragan Béglé arrive, noircit 213 pages rugissantes de cleantechs, ça plaît à première vue parce que ça promet le Nirvana climatique (bonjour, Ueli, j’espère que tu vas bien), ça surfe sur la mode verte, ça donne l’impression que PFU et les siens vont révolutionner l’économie genevoise. Et moi, j’attends de voir.

     

    Et puis, il y a des choses qui gênent. On devient souvent très étatiste quand on a besoin d’argent. Combien « d’incubateurs » (autre mot détestablement snob) nourris, non par la prise de risque d’entrepreneurs visionnaires, mais par des fonds de pension ? A Genève, ceux des enseignants, par exemple. Vous reconnaîtrez que la part pionnière et aventureuse y prend un coup dans l’aile. Bref, Claude Béglé aspire-t-il à être entrepreneur ou gestionnaire de fonds d’Etat, alloués grâce à sa très grande amitié avec le très sympathique, très irréprochable ministre genevois de l’Economie ?

     

    Les questions sont posées. Laissons-les incuber. Non ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Mettan-psychose

     

    Sur le vif - Et dans les trous de la passoire - Lundi 20.09.10 - 10.39h

     

    En accusant publiquement, ce matin sur Radio Cité, Eric Stauffer d’être « un spécialiste de la violation du secret de fonction », le président du Grand Conseil genevois, Guy Mettan, sort une nouvelle fois de son rôle. Il redevient le député Mettan. Abaisse donc sa fonction. C’est dommage pour lui.

     

    Les commissions parlementaires, à Genève comme dans la Berne fédérale, et comme dans tous les législatifs du monde, sont des passoires. Tout le monde le sait. Comment voulez-vous, en 2010, réunir quinze à vingt personnes pendant deux heures, d’intérêts et d’horizons différents, provenant de partis qui se combattent, toutes équipées des portables de la dernière génération, en imaginant une seconde que les informations essentielles ne perleront pas ? C’est ainsi, c’est la vie, c’est humain, le besoin de faire savoir. Surtout quand on a remporté, face à ses pairs, une petite victoire.

     

    Des fuites, au Grand Conseil genevois, il y en a beaucoup. Elles proviennent de tous les horizons politiques. Je ne sache pas qu’aucune d’entre elles ait eu pour conséquence de fissurer définitivement la République. Juste des soupapes. Et plus on tentera, d’en haut, d’augmenter la pression et la vapeur, plus il y en aura.

     

    Cela dit, pour les quelques semaines qui lui restent au perchoir, profitons des qualités humaines, de la simplicité et de la modération de Guy Mettan. Des temps plus arrogants, après lui, nous attendent.

     

     

    Pascal Décaillet