Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 1063

  • Chômage : la faute aux vainqueurs !

     

    Sur le vif - Et les deux pieds dans la Sarine - Lundi 27.09.10 - 12.26h

     

    Esquissé hier, dans le 1230h RSR, par Antonio Hodgers (cf notre précédente note), le thème de la rupture de solidarité par les méchants Alémaniques, dans la votation sur le chômage, est repris aujourd’hui par l’éditorialiste du Matin, mon confrère Fabian Muhieddine.

     

    Cette manière de culpabiliser la majorité souveraine du peuple suisse est singulière. On part du principe que le rapport des Latins à l’Etat-Providence serait la norme, le bien, la rançon justifiée du colbertisme. Et que l’autre sensibilité, en effet germanique (nous sommes là dans une vraie ligne de fracture), serait nécessairement destructrice de tout ce qui a fait la Suisse.

     

    C’est un peu court. Sans l’extraordinaire puissance économique de la Suisse alémanique, notamment l’apport de Zurich au dix-neuvième siècle, sans l’aventure et le sacrifice de milliers d’entrepreneurs, d’investisseurs, la Suisse d’aujourd’hui ne serait pas ce qu’elle est. Alors, c’est vrai, chez ces gens-là, on cultive un peu moins le sentiment de dépendance, l’idée que l’Etat nous devrait tout. Et on se nourrit un peu plus du concept de responsabilité individuelle.

     

    Surtout, du côté de la Suisse latine, ne pas se remettre en question. Tellement plus simple de considérer le oui alémanique comme une égoïste rupture de solidarité. Nous aurions tout compris, eux rien. Alors, puisque nous sommes si intelligents en Suisse romande, notamment du côté de Genève, peut-être pourrions-nous mettre cette précieuse matière grise au service d’une grande ambition : par exemple, faire baisser le chômage.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Le tableau préféré de Rachida

    ceci%20n%27est%20pas%20une%20pipe_t.jpg&t=1

  • Léger, Hodgers, léger…

     

    Sur le vif - Et avec la gravité d'une plume dans le vent - Dimanche 26.09.10 - 13.23h

     

    Antonio Hodgers connaît-il la Suisse ? A-t-il déjà, une fois dans sa vie, pointé son nez dans le canton d’Uri, où la vie quotidienne est à quelques milliers d’années-lumière de celle d’un bobo urbain branché de Genève ? A-t-il entendu parler de la paysannerie de montagne ?

     

    Uri, et quelques autres cantons de Suisse centrale, coupables, aux yeux du Vert à soie d’en-deçà de la Versoix, d’égoïsme et de manque de solidarité vis-à-vis de cantons comme Genève, davantage touchés par le chômage.

     

    Il vient de le dire, sur les ondes de la RSR. Et c’est une énormité. Cette manière – surtout quand on n’a pas fait campagne – de culpabiliser le vainqueur est non seulement hallucinante, mais elle traduit une profonde méconnaissance du pays, des disparités entre régions de montagne et grands centres urbains gavés d’infrastructures, de la réelle répartition des produits intérieurs au sein de la Confédération.

     

    Et puis quoi, si Uri n’a qu’1% de chômage, c’est plutôt à l’honneur des Uranais. D’avoir une économie qui fonctionne. Et peut-être aussi, accessoirement, de ne pas se précipiter à la première occasion pour aller sucer les mamelles d’un Etat-Providence. Au royaume de l’insoutenable légèreté, un sceptre et une couronne pour Antonio le Magnifique.

     

    Pascal Décaillet