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Sur le vif - Lundi 16.12.24 - 16.20hC'est l'un des grands scandales de ces dernières années. La SSR, le 31 décembre à minuit, abandonnera la diffusion de ses émissions par FM. Adieu, le monde hertzien, tapis rouge au DAB+, et fortune assurée pour les fabricants et vendeurs de ces nouveaux appareils !Le 31 décembre, jusqu'à minuit, vous pourrez écouter la radio sur votre bon vieux transistor, comme vous l'avez fait toute votre vie. Le 1er janvier à minuit et une seconde, vous devrez, pour capter les radios de la SSR, être en possession d'un appareil DAB+. C'est cher, c'est compliqué à comprendre pour certaines générations, cela va obliger les Suisses à des tonnes de frais, alors que l'inflation galope et le pouvoir d'achat diminue. Oui, cela porte un nom : cela s'appelle un scandale. Un saloperie programmée.Comment la SSR en est-elle arrivée à cette décision scélérate, onéreuse, méprisante pour les plus précaires et les victimes de la fracture numérique, comme les personnes âgées ? Surtout, comment le Conseil fédéral, le monde politique, les associations de consommateurs, les défenseurs des seniors, ont-ils pu, en totale connaissance de cause, laisser venir un tel forfait ?Au-delà de la FM et du DAB+, la question majeure qui se pose est celle du mépris total pour les usagers de la SSR, à commencer par les plus anciens. Enfant, j'écoutais la radio, plusieurs fois par jour, à heures fixes, avec mes parents, sur un immense appareil qui datait de la guerre, portait encore les noms des stations d'antan. La première libération, pour nous, les jeunes, a été celle du transistor. C'est un mode de réception mobile, souple, indépassable. Je me ruais sur mon transistor, adolescent, le soir après l'école, pour écouter France Musique ! Beethoven et Bartók, pour pas un seul kopeck, et mon âme en extase !Et le scandale des scandales, avec cette décision-guillotine, c'est l'obsolescence programmée de centaines de milliers de transistors en Suisse ! L'achat obligé d'autant de récepteurs DAB+. Privilégier un univers commercial contre un autre. Obliger tant de milliers de nos compatriotes à puiser dans leur porte-monnaie les sommes nécessaires à l'achat du DAB+. Nous présenter cette évolution comme inéluctable, comme si on n'avait pas pu maintenir la FM quelques années encore ! Qui a pris ces décisions ? Inspirés par quelle clique de commerçants jeunistes, ultra-libéraux, méprisants ? Comment les défenseurs des consommateurs, ceux des personnes âgées, ont-ils pu roupiller à ce point ?Résultat : nous garderons nos récepteurs FM. Nous y écouterons France Inter, France Musique, France Culture, qui ont toujours été mes options 2, 3 et 4 sur mes précommandes. La 1, c'était toujours RSR la Première.Tant mieux pour les chaînes françaises, qui gagneront des auditeurs suisses ! Tant pis pour la SSR, qui en perdra !L'avidité des commerciaux, la bêtise du modernisme, auront gagné. L'identité suisse y sera grande perdante.Pascal Décaillet
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Oui à la participation !
Sur le vif - Dimanche 15.12.24Duralex racheté par ses salariés : magnifique ! Sur la participation, de Gaulle avait raison ! La droite libérale, alliée au conservatisme pompidolien, en avril 69, a eu sa peau. Le vrai révolutionnaire en France, c’était lui, de Gaulle. Lui, et pas les petits bourgeois révoltés des Facultés.Entrepreneur, partisan d’une économie de proximité, au service de l’humain, je considère qu’une entreprise doit, idéalement, appartenir à ceux qui y travaillent. Les forces de production. Sur ce point, le penseur né à Trèves en 1818 et l’auteur, en 1891, de Rerum Novarum, se rejoignent.Et moi, homme d’une droite sociale, patriote, populaire et joyeuse, axée sur l’industrie et sur l’agriculture, sur la vitalité des PME, j’ai toujours soutenu l’idée de participation ! On la trouve déjà au début du siècle, dans le Sillon, de Marc Sangnier.Pascal Décaillet -
Vomis le pouvoir !
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.12.24
Ce dont tu dois le plus te méfier ? Le pouvoir ! De partout, de droite, de gauche, des hommes, des femmes, le pire venin, c’est le pouvoir. Ces magistrats de la Ville qui se conduisent comme des potentats, ils étaient si gentils, en campagne, dans leur danse de séduction pour parvenir au pouvoir. En Ville, au Canton, à Berne, à Paris, à Bruxelles, le pire fiel, c’est le pouvoir.
Tu prétends à la lucidité, camarade lecteur ? Alors commence par observer le pouvoir. Décortique-le, dénonce-le, partout ! Il n’a ni couleur politique, ni sexe, ni genre, il est de toujours et de partout, il est la noire malédiction de l’espèce humaine. Montre-le, décris-le, mets-le en lumière, en commençant par attaquer celui qui t’est le plus proche. Trop facile, d’ici, de tomber sur Trump, ou Biden, ou Macron, ou Poutine. Non, montre du doigt celui – ou celle – qui est en capacité de te nuire. Là, tu seras courageux. Tu auras pris un risque, celui de la rétorsion.
Et ces infâmes petits sous-chefs qui te caporalisent l’existence, envoie-les au diable ! Et ces vermisseaux de courtisans qui trottinent derrière le chef, le cajolent, le flattent, mais te parlent à toi comme à un chien, résiste ! Dénonce leur veulerie, perds ta place s’il le faut, mais garde ton honneur. Et le pouvoir, d’où qu’il vienne, vomis-le, et vomis-le encore !
Pascal Décaillet