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  • Pierre Kunz, esprit libre, dérangeant, indispensable !

     
     
    Sur le vif - Mardi 17.12.24 - 15.36h
     
     
     
    Il était de ces hommes dont souffle l'esprit. Un entrepreneur. Un citoyen passionné. Un orateur redoutable. Une plume incisive. Un bouillonnement permanent. Le courage d'être contre, et parfois seul contre tous. Pierre Kunz vient de nous quitter, à l'âge de 82 ans, je l'apprends à l'instant. Je veux dire ici ma tristesse. Mais aussi la perte, pour Genève, d'un esprit libre et fort, combatif à l'envi, lumineusement solitaire. Le monde politique, où prospèrent tant d'agneaux dociles, qui s'en vont paître dans les terres grasses du pouvoir, a besoin d'hommes comme Pierre Kunz.
     
    J'aimais sa plume, notamment sur son blog "Je la connais, la musique". J'aimais la férocité joyeuse de son indépendance. J'aimais l'intransigeance républicaine de son radicalisme. En d'autres temps, il eût été Jacobin, Conventionnel, Montagnard. Aurait-il voté la mort du Roi ? Il était une force de vie, un charivari d'idées, il était parfois l'esprit qui toujours dit non : ainsi, au début de la tragédie de Goethe, Méphisto se présente au Docteur Faust, "Ich bin der Geist, der stets verneint".
     
    J'aimais lire la prose dérangeante de Pierre Kunz, puis l'inviter immédiatement à GAC, quelques minutes après parution, pour qu'il vienne transformer l'essai à l'oral. Quand il était face à moi, sur le plateau, j'observais son regard pétillant, tout embué d'humour et d'intelligence. Il était une force de vie. Un éclair réinventé de lucidité. A ses proches, toute ma sympathie. Pour Genève, une perte, c'est certain.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • SSR : l'absolu scandale de l'abandon de la FM

     
    Sur le vif - Lundi 16.12.24 - 16.20h
     
     
    C'est l'un des grands scandales de ces dernières années. La SSR, le 31 décembre à minuit, abandonnera la diffusion de ses émissions par FM. Adieu, le monde hertzien, tapis rouge au DAB+, et fortune assurée pour les fabricants et vendeurs de ces nouveaux appareils !
     
    Le 31 décembre, jusqu'à minuit, vous pourrez écouter la radio sur votre bon vieux transistor, comme vous l'avez fait toute votre vie. Le 1er janvier à minuit et une seconde, vous devrez, pour capter les radios de la SSR, être en possession d'un appareil DAB+. C'est cher, c'est compliqué à comprendre pour certaines générations, cela va obliger les Suisses à des tonnes de frais, alors que l'inflation galope et le pouvoir d'achat diminue. Oui, cela porte un nom : cela s'appelle un scandale. Un saloperie programmée.
     
    Comment la SSR en est-elle arrivée à cette décision scélérate, onéreuse, méprisante pour les plus précaires et les victimes de la fracture numérique, comme les personnes âgées ? Surtout, comment le Conseil fédéral, le monde politique, les associations de consommateurs, les défenseurs des seniors, ont-ils pu, en totale connaissance de cause, laisser venir un tel forfait ?
     
    Au-delà de la FM et du DAB+, la question majeure qui se pose est celle du mépris total pour les usagers de la SSR, à commencer par les plus anciens. Enfant, j'écoutais la radio, plusieurs fois par jour, à heures fixes, avec mes parents, sur un immense appareil qui datait de la guerre, portait encore les noms des stations d'antan. La première libération, pour nous, les jeunes, a été celle du transistor. C'est un mode de réception mobile, souple, indépassable. Je me ruais sur mon transistor, adolescent, le soir après l'école, pour écouter France Musique ! Beethoven et Bartók, pour pas un seul kopeck, et mon âme en extase !
     
    Et le scandale des scandales, avec cette décision-guillotine, c'est l'obsolescence programmée de centaines de milliers de transistors en Suisse ! L'achat obligé d'autant de récepteurs DAB+. Privilégier un univers commercial contre un autre. Obliger tant de milliers de nos compatriotes à puiser dans leur porte-monnaie les sommes nécessaires à l'achat du DAB+. Nous présenter cette évolution comme inéluctable, comme si on n'avait pas pu maintenir la FM quelques années encore ! Qui a pris ces décisions ? Inspirés par quelle clique de commerçants jeunistes, ultra-libéraux, méprisants ? Comment les défenseurs des consommateurs, ceux des personnes âgées, ont-ils pu roupiller à ce point ?
     
    Résultat : nous garderons nos récepteurs FM. Nous y écouterons France Inter, France Musique, France Culture, qui ont toujours été mes options 2, 3 et 4 sur mes précommandes. La 1, c'était toujours RSR la Première.
     
    Tant mieux pour les chaînes françaises, qui gagneront des auditeurs suisses ! Tant pis pour la SSR, qui en perdra !
     
    L'avidité des commerciaux, la bêtise du modernisme, auront gagné. L'identité suisse y sera grande perdante.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Oui à la participation !

     
    Sur le vif - Dimanche 15.12.24
     
     
    Duralex racheté par ses salariés : magnifique ! Sur la participation, de Gaulle avait raison ! La droite libérale, alliée au conservatisme pompidolien, en avril 69, a eu sa peau. Le vrai révolutionnaire en France, c’était lui, de Gaulle. Lui, et pas les petits bourgeois révoltés des Facultés.
     
    Entrepreneur, partisan d’une économie de proximité, au service de l’humain, je considère qu’une entreprise doit, idéalement, appartenir à ceux qui y travaillent. Les forces de production. Sur ce point, le penseur né à Trèves en 1818 et l’auteur, en 1891, de Rerum Novarum, se rejoignent.
     
    Et moi, homme d’une droite sociale, patriote, populaire et joyeuse, axée sur l’industrie et sur l’agriculture, sur la vitalité des PME, j’ai toujours soutenu l’idée de participation ! On la trouve déjà au début du siècle, dans le Sillon, de Marc Sangnier.
     
     
    Pascal Décaillet