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  • Ne cassez pas l'essentiel, M. Berset !

     

    Sur le vif - Mercredi 19.08.20 - 18.03h

     

    Désolé, M. Berset, mais le libre choix du médecin est une donnée fondamentale du système suisse de santé.

    Il est, à l'intérieur de ce système beaucoup trop complexe, bureaucratique à souhait, opaque quant au financement des Caisses, confiscatoire quant au montant hallucinant des primes, l'un des rares éléments où demeurent la confiance, le respect, la qualité si précieuse du lien entre un malade et la personne qu'il choisit pour le soigner.

    L'essentiel, quand on est malade (je pense notamment aux maladies lourdes), c'est l'intensité du lien de confiance entre un patient et son soignant. Ca passe, au-delà des spécialités, des connaissances, des options thérapeutiques des uns ou des autres, par une relation d'humain à humain.

    Luttons contre les abus, oui c'est sûr. Mais cette question essentielle, que j'évoque ici, n'a rien à faire dans une loi. Elle est du ressort de l'intimité profonde d'un choix personnel.

     

    Pascal Décaillet

  • De quoi se mêle l'ancien patron de l'armée de l'air israélienne ?

     

    Sur le vif - Mercredi 19.08.20 - 14.34h

     

    Hallucinants propos - gravissimes par leur ingérence - de l'ancien chef (2015-2018) de l'armée de l'air israélienne, Zvika Haimovich, contre l'achat d'avions de combat par la Suisse. Propos tenus à la SSR : dans l'émission "Rendez-vous am Mittag", sur la radio alémanique.

    Imaginons - une seule seconde - le scandale que nous ferait Israël, si une personnalité officielle suisse se permettait publiquement un jugement sur une décision politique de ce pays, quant à son avenir stratégique. On voit déjà le tableau : protestations officielles, rappel d'Ambassadeur, leçons de morale à travers toute la planète.

    Et ils auraient raison, au fond, les Israéliens, de réagir ainsi : ils sont un pays souverain, ils assurent eux-mêmes, depuis sept décennies, leur défense nationale, ils ont mené des guerres, ils savent ce que ça signifie. Et ils sont farouchement attachés à leur souveraineté.

    Et, nous les Suisses, petit pays au coeur de l'Europe, ne bénéficiant pas - pour notre part - du soutien inconditionnel de la première puissance mondiale, nous n'aurions pas le droit d'avoir la nôtre, de fierté nationale ? Ni la nôtre, d'intransigeance quant à la souveraineté ? Ni la nôtre, de volonté farouche de nous défendre ? Ni la nôtre, de susceptibilité épidermique dès qu'une personne extérieure à notre communauté nationale viendrait se mêler de notre démocratie directe ?

    Laissons M. Haimovich s'occuper du destin d'Israël. Et, pour notre part, prenons à coeur le destin suisse.

     

    Pascal Décaillet

  • Cela sera mon combat, au milieu du tumulte

     

    Sur le vif - Mercredi 19.08.20 - 09.15h

     

    Il est temps qu'émerge, en Suisse romande, sans le moindre tabou, un espace solide et référentiel pour une pensée politique centrée sur la nation et sur la souveraineté.

    Il ne s'agit pas d'exclure, ni de combattre les autres nations. Les peuples du monde sont nos amis. Nous nous passionnons pour leurs Histoires, pour leurs langues, nous aimons infiniment le chemin qui, intellectuellement, spirituellement, nous amène à tenter de les comprendre. Unterwegs zur Sprache, pour citer le titre célèbre de Heidegger.

    Mais la compréhension de l'autre, ça n'est pas la dissolution de soi-même. Ni la négation de nos valeurs. Ni l'abdication de notre identité. Nous avons construit notre Histoire, comme tous les autres peuples ont construit la leur, nous pouvons en être fiers : la Suisse est un pays prospère, équilibré, il y règne des tonalités de respect mutuel, un souci de cohésion sociale, c'est déjà beaucoup. Nous avons quatre magnifiques langues nationales, nous nous nourrissons de la culture de nos voisins : la France, l'Allemagne, l'Italie. Nous échangeons. Nous nous engueulons entre nous, quatre fois par an, ce qui est parfaitement sain en démocratie.

    Mon souci politique numéro un est celui de la souveraineté de mon pays. Parce que je crois profondément à l'échelon des nations, et me méfie viscéralement des constructions multilatérales. Je veux une Suisse capable, au maximum, tout en étant parfaitement amie avec le reste du monde, de s'en sortir par elle-même.

    Cela passe par la souveraineté alimentaire, donc une politique agricole audacieuse, encourageante pour nos paysans, respectueuse de l'environnement. Cela passe par une économie plus attentive aux équilibres internes, moins tétanisée par la tyrannie du Commerce extérieur. Cela passe, surtout, par la bonne vieille souveraineté tout court, une maîtrise autonome de notre politique de sécurité. L'un de ses aspects, n'en déplaise à la gauche, demeure militaire, c'est pourquoi je voterai OUI aux avions de combat.

    Ma vision politique est partagée par certains, combattue par d'autres. C'est normal : nous sommes en démocratie ! Sur certains points, elle est majoritaire, sur d'autres non. Mais soyez sûrs d'une chose : en aucun cas, jamais, quelles que soient les pressions, je n’abdiquerai une seule virgule de ce que je crois juste de dire. Cela plaira aux uns, déplaira aux autres. Cela sera mon combat, au milieu du tumulte.

     

    Pascal Décaillet