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  • Le député Bläsi fait son boulot !

     

    Sur le vif - Lundi 23.09.19 - 12.33h

     

    Le député Thomas Bläsi a parfaitement le droit d'interroger le fonctionnement d'un service de l'Etat, et d'exiger des explications du magistrat concerné.

    Le député Thomas Bläsi est un fouineur, l'un des meilleurs parmi les élus. Il a non seulement le droit, mais aussi le DEVOIR de l'être : l'une des missions amirales du Parlement, c'est de contrôler l'activité du gouvernement, et de l'administration.

    Le député Thomas Bläsi ne s'en laisse pas conter. Quand il interpelle l'exécutif, c'est pour avoir une RÉPONSE, pas un simili de langue de bois en contreplaqué.

    Le député Thomas Bläsi, comme ses 99 confrères et consœurs, n'est pas au service d'un parti. Ni d'une faction. Ni d'une chapelle. Ni d'une confrérie de l'ombre. IL EST AU SERVICE DU PEUPLE.

    Tout magistrat interpellé par une question de parlementaire, celle du député Thomas Bläsi comme celle de l'un des 99 autres, doit répondre de façon précise, honnête, détaillée, sans faire part de la moindre humeur - ni même du moindre qualificatif personnel - sur la personne qui dépose la question. Ainsi fonctionne notre système, où le Parlement est le premier pouvoir, qui contrôle le gouvernement.

    Le député Thomas Bläsi, en posant des questions qui dérangent, rend service à la population. Cette attitude mérite le respect. On aimerait que tous, parmi ses 99 collègues, fassent preuve de la même curiosité critique face aux dysfonctionnements d'un exécutif qui n'en est pas avare.

    Les députés ne sont pas là pour être les groupies d'un ministre, et surtout pas de celui qui serait de leur parti ! Ceux qui n'ont pas saisi cela n'ont tout simplement rien compris à la fonction d'un Parlement, au sein d'une démocratie.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • L'Allemagne, c'est nous

     

    Sur le vif - Lundi 23.09.19 - 08.00h

     

    La pauvreté de masse en Allemagne, dont parle ce matin la Tribune de Genève, constitue l'un des thèmes majeurs du destin de l'Europe. Un sujet autrement capital, pour notre propre avenir, que toutes les questions sociétâââles dont on nous bassine à n'en plus finir.

    L'Allemagne, c'est la première puissance en Europe. Depuis Frédéric II, roi de Prusse (1740-1786), elle ne fait que monter en force sur le continent. Le 8 mai 1945 n'a été qu'une défaite d'étape, dont le pays s'est remis à une vitesse exceptionnelle.

    Si l'Allemagne est saine, dans son corps social, comme elle le fut au moment des lois bismarckiennes, l'Europe entière peut en être gagnante.

    Si, en revanche, elle laisse prospérer en son sein la gangrène des inégalités, si elle laisse une génération, une catégorie sociale, sur le bord du chemin, si elle les met à l'écart, les laisse sombrer dans la pauvreté ou la misère, c'est l'explosion. Avec conséquences dévastatrices, en Allemagne et hors de l'Allemagne.

    L'Europe a donc tout intérêt à ce que l'Allemagne s'occupe en priorité des Allemands. De ses seniors, dont certains vivent dans une précarité épouvantable. De ses jeunes, pour qu'ils soient formés, et trouvent un emploi. De ses chômeurs, notamment en Saxe, en Prusse, où ils sont totalement délaissés.

    En jugeant bon de jouer, à l'automne 2015, la carte de visite cosmopolite contre les intérêts supérieurs de la cohésion sociale allemande, toute à son lustre de vouloir plaire au monde, Mme Merkel a perdu l'appui et la confiance d'une quantité de ses compatriotes.

    Cette absolue nécessité de la cohésion sociale, vous la trouverez définie chez tous les grands penseurs politiques allemands. Vous la trouverez chez Luther, qui place le chemin spirituel au centre de la vie. Vous la trouverez chez Fichte, dans ses Discours à la Nation allemande (1807, sous occupation française). Vous la trouverez à la fois dans la pensée de l'Aufklärung (Lumières), et dans celle qui, en réaction, prône le retour aux valeurs ancestrales de la Gemeinschaft germanique.

    Oui, nous avons tous intérêt, en Europe, à ce que l'Allemagne s'occupe en priorité des siens. Le destin de ce pays majeur est au fond le nôtre. Qu'une guerre sociale, comme en 1918/19, embrase ce pays, et le feu nous parviendra. L'Allemagne, c'est nous.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Crever l'abcès

     

    Sur le vif - Dimanche 22.09.19 - 09.54h

     

    Genève : le collège gouvernemental présente de tels dysfonctionnements internes, dévastateurs de son autorité, qu'il devrait, dans l'intérêt supérieur de l’État, remettre son mandat dans les mains du peuple. Cela sereinement, sans psychodrame, ni précipitation.

    Libre à chacun de se représenter, le souverain saura faire la part des choses. Confirmer sa confiance, ou non.

    Cette réflexion citoyenne d'un homme libre et indépendant s'adresse à l'exécutif, pas au Grand Conseil, ce dernier n'ayant pas failli à sa tâche, et pouvant servir le Canton jusqu'au printemps 2023.

     

    Pascal Décaillet