Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Ueli Maurer: "Banane, Monsieur, bonsoir!"

     

    Sur le vif - Mardi 14.02.12 - 18.56h

     

    On connaissait beaucoup de qualités à Ueli Maurer, on ignorait pourtant qu'il fût poète. "Il est plus difficile, a-t-il déclaré tout à l'heure à la RSR, d'acheter 22 avions qu'un kilo de bananes". Nul n'en doute. Mais une chose est sûre: pour oser une telle envolée, si soluble dans l'air, il faut un solide point commun avec les bananes. Lorsqu'en groupe, de leur rire jaune, elles défient le ciel. Cela s'appelle un régime.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Dieu s'en va, mais reviendra

     

    Sur le vif - Mardi 14.02.12 - 16.29h

     

    Manuel Tornare, donc, n'aura pas exagérément blanchi sous le harnais du Grand Conseil : deux ans, pas plus ! Elu cet automne au National, l'ancien Maire de Genève, encore identifié à cette fonction par de nombreux partenaires dans le monde, et pas seulement dans l'Internationale des camarades, préfère se concentrer sur la vie fédérale. Il a entièrement raison : à Berne, il a encore beaucoup à apprendre.

     

    Quitte-t-il, pour autant, définitivement la vie politique genevoise ? Certainement pas ! Riche, déjà, d'une très longue expérience politique, l'homme est en pleine forme, au sommet de ses moyens. A supposer qu'un jour, une occasion se présente pour le Conseil d'Etat, il sera de la partie. Là encore, il aura raison : le parti socialiste est l'un des éléments constitutifs de la vie politique genevoise, il a donné au canton André Chavanne et Christian Grobet (oui, socialiste, jusqu'en 1993), il se doit de présenter à l'exécutif cantonal les meilleurs. Pas la Ligue B !

     

    Le choix de la Ligue B, ce parti l'avait fait la dernière fois, pour le Conseil d'Etat. Résultat : il a perdu un siège qu'avec Tornare, il aurait sans doute gardé. Social-démocrate, préférant le Temps des Cerises à l'Internationale, homme de culture comme il y en a peu dans la classe politique, Manuel Tornare n'a sans doute pas dit son dernier mot. Il faut en tout cas l'espérer, dans l'intérêt de Genève.

     

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Feu libre sur Mark Muller

     

    Sur le vif - Mardi 14.02.12 - 12.17h

     

    C'est parti. Le feuilleton. Les orgues de Staline, par saccades. Toujours comme ça, exactement, à ce moment d'une affaire. Le moment du feu libre. Chasse ouverte. Ceux qui tirent, savent-ils exactement pourquoi ? Connaissent-ils le donneur d'ordre ? N'envisagent-ils pas qu'il pourrait être de la famille ? On ne tue jamais que les siens. Sinon, pourquoi tuer ?

     

    A chaque information qui sort sur Mark Muller, demandons-nous qui est le donneur d'ordre. Je ne parle pas de l'intermédiaire, celui qui se précipite pour une 812ème demande de démission. La famille, je vous dis ! Les mêmes, Tartuffes parmi les Tartuffes, qui au grand jour font la morale. « On ne nous apprend pas, chante Brel, à se méfier de tout ». C'est dommage. On devrait.

     

    Il y a toujours, à ce moment d'une affaire, lorsqu'un homme est traqué, de délicieux agneaux de lait pour venir, dans la laineuse moiteur de l'innocence, en rajouter une couche. Oui, vous verrez, Mark Muller aura bientôt cassé le vase de Soissons, rédigé la dépêche d'Ems, composé le Petit Bleu de l'Affaire Dreyfus, vendu la mèche sur l'expédition de Madagascar, le secret de la bombe à la place des Rosenberg.

     

    C'est ainsi. La curée. Et il y a ceux qui veulent encore croire au progrès ! La noirceur foncière de l'humain est invariante. La trace du temps, sur elle, n'agit pas. A chaque « révélation » sur Mark Muller, posez-vous la question du vrai commanditaire. Ou alors, dansez avec le vent.

     

     

    Pascal Décaillet