Sur le vif - Mardi 14.02.12 - 12.17h
C'est parti. Le feuilleton. Les orgues de Staline, par saccades. Toujours comme ça, exactement, à ce moment d'une affaire. Le moment du feu libre. Chasse ouverte. Ceux qui tirent, savent-ils exactement pourquoi ? Connaissent-ils le donneur d'ordre ? N'envisagent-ils pas qu'il pourrait être de la famille ? On ne tue jamais que les siens. Sinon, pourquoi tuer ?
A chaque information qui sort sur Mark Muller, demandons-nous qui est le donneur d'ordre. Je ne parle pas de l'intermédiaire, celui qui se précipite pour une 812ème demande de démission. La famille, je vous dis ! Les mêmes, Tartuffes parmi les Tartuffes, qui au grand jour font la morale. « On ne nous apprend pas, chante Brel, à se méfier de tout ». C'est dommage. On devrait.
Il y a toujours, à ce moment d'une affaire, lorsqu'un homme est traqué, de délicieux agneaux de lait pour venir, dans la laineuse moiteur de l'innocence, en rajouter une couche. Oui, vous verrez, Mark Muller aura bientôt cassé le vase de Soissons, rédigé la dépêche d'Ems, composé le Petit Bleu de l'Affaire Dreyfus, vendu la mèche sur l'expédition de Madagascar, le secret de la bombe à la place des Rosenberg.
C'est ainsi. La curée. Et il y a ceux qui veulent encore croire au progrès ! La noirceur foncière de l'humain est invariante. La trace du temps, sur elle, n'agit pas. A chaque « révélation » sur Mark Muller, posez-vous la question du vrai commanditaire. Ou alors, dansez avec le vent.
Pascal Décaillet