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  • Merci Jacques

     

    Sur le vif - Jeudi 23.02.12 - 10.22h

     

    Les meilleurs moments, au milieu d'une soporifique chaleur consensuelle, c'est lorsque quelqu'un jette un froid. Ainsi, Jacques Pilet, il y a quelques minutes, dans le panégyrique consacré par Médialogues à Couleur 3. En quelques mots cinglants, ce vieux lion du journalisme et de la réinvention des formes instille le soupçon d'académisme et de normalisation. Et ose la question: Couleur 3, c'est sûrement très bien, mais en quoi cela doit-il être financé par le service public? Propos qui heurteront les vieux louveteaux et feront hurler la Secte. Oui, la Secte.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Morale et politique : des sœurs ennemies ?

     

    J'inaugure ici une série d'entretiens avec le jeune écrivain Grégoire Barbey - Bonne lecture! - Mardi 21.02.12 - 17.16h

     

    GB - Pourquoi pensez-vous qu'un élu du Peuple, dans une démocratie telle que la nôtre - qui a ses grandeurs comme ses faiblesses - ait droit de prétendre au luxe de ne point divulguer ses actes dans une affaire juridique qui somme toute appartient désormais à l'ensemble de la population ? N'avez-vous donc pas d'égard pour l'éthique ?



    PaD - Un élu du peuple répond de ses actes publics. Mark Muller doit rendre des comptes sur son bilan politique, assurément loin d'être parfait, d'ailleurs ! L'affaire du réveillon est d'ordre privé. Seriez-vous à ce point acharné à vouloir sa perte, s'il était un élu de gauche ? Ou du centre ? Tiens, un gentil Vert. Ou un gentil PDC. Votre hargne ne serait-elle pas - allez, au moins un peu  - de l'ordre d'une vengeance de classe ?

     

    GB - Nullement, mais vous faites bien de le demander ! Qu'une telle affaire soit à gauche, au centre ou à droite n'a guère d'importance. Néanmoins, j'étais sûr que vous invoqueriez la notion de « privé ». Définissez-la moi ! Soyons clairs, ce monsieur a des responsabilités, et le MàD n'est pas un lieu où le privé peut faire office de barrage face aux débauches d'un politicien quel qu'il soit !

     

    PaD - Débauche ! Vous voilà glissant sur le terrain de la morale. La vie sentimentale, voire charnelle, d'un politicien ne m'intéresse pas. J'attends de lui qu'il soit un bon politicien, dans le sens de la Cité, l'intérêt public. Pas qu'il soit un saint. Ni un eunuque. Qu'il dérape dans un bar, un soir de réveillon, ne m'enchante certes pas. Mais n'est pas, à mes yeux, une cause de démission.

     

    GB - Eh quoi ! Devons-nous faire abstraction de la morale en politique ? Ce n'est pas de ses rapports sentimentaux ou charnels dont il est question, mais de son comportement violent et de ses mensonges sciemment proférés pour protéger ses intérêts ! N'a-t-il pas lui-même avoué avoir triché sur ses allégations ? Oui, cela mérite une démission, et vite !

     

    PaD - Âme sensible, je vous choque, désolé : oui, il est possible qu'il faille faire un peu abstraction de la morale en politique. La politique est une chose. La morale, une autre. Que l'une et l'autre se nourrissent, s'interpellent. Mais la politique, ça n'est pas la morale. Ni l'immoralité, bien sûr. Elle est d'un autre ordre, d'un autre horizon d'attente. Machiavel, dans Le Prince, a écrit de fort belles pages sur ce sujet.

     

    GB - Machiavel est d'une autre époque ! En démocratie, il ne faut pas se considérer comme un Prince, bien que cette dérive soit commune à quelques-uns. Non, l'éthique et la politique ne sont pas dissociables. L'une et l'autre sont nécessaires. Le Peuple est en droit, et a même le devoir de demander des comptes à ses élus. Diantre, ne faudrait-il pas pouvoir les révoquer en cas de dérives ? Allons !

     

    PaD - L'addition présentée par le peuple aux élus, c'est tous les quatre ans : cela s'appelle les élections. Révocation en cours de mandat ? N'existe pas, pour l'heure, dans notre ordre juridique. Ce qui m'inquiète, c'est votre mot : « dérives ». Nous revoilà dans le jugement moral ! La pire dérive, pour un magistrat, c'est de faire une mauvaise politique. Le reste ne m'intéresse guère.

     

    GB - Je suis un citoyen, et en tant que tel, je donne mon avis. Pour moi, cette affaire rentre clairement dans le cadre d'une dérive. Un politicien a des responsabilités envers son électorat. Il n'a pas le droit de se comporter à son aise. Il représente le Peuple, et doit agir en tant que tel. La révocation devrait être une option, la démocratie n'en serait que grandie !

     

    PaD - L'éthique protestante - éminemment respectable - va dans votre sens. Elle a beaucoup influencé, en 450 ans, la notion qu'on se fait à Genève d'un « magistrat ». Pour ma part, je suis indifférent à la vie privée. Mais très exigeant sur la performance politique ! A cet égard, il me semble qu'on pourrait porter une certaine sévérité à certaine collègue libérale de M. Muller, responsable de la police. Mais c'est une autre histoire !

     

    GB + PaD

     

  • Savons de Marseille

     

    Sur le vif - Lundi 20.02.12 - 11.05h

     

    Le meeting de Marseille n'est tout simplement pas à la hauteur d'un président sortant. La récurrence obsessionnelle des attaques contre François Hollande montre que Nicolas Sarkozy a peur. Stratégiquement, il n'est guère habile, de la part d'un sortant, de se focaliser à tel point sur un compétiteur. Cela inverse le rapport challenger/outsider. M. Sarkozy a sans doute convaincu les militants UMP de la cité phocéenne, c'est bien le moins. Je doute qu'il ait convaincu la France.

     

    Pascal Décaillet