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  • Londres : le ballet de l'apesanteur

     
     
    Sur le vif - Dimanche 02.03.25 - 18.40h
     
     
    "Sommet de la dernière chance", "Sommet crucial" : depuis le temps que les caméras serviles nous livrent les ballets de "la dernière chance" ! Toujours les mêmes, toujours les beaux parleurs, toujours Macron, toujours un Premier ministre britannique dont personne ne connaît le nom. Le ballet de l'apesanteur !
     
    Ils sont tous là, innombrables, inutiles, à se presser sur la photo pour l'Histoire. Ils se remettent, les mêmes, à vouloir "débloquer" des centaines de milliards des contribuables européens, auxquels nul ne songe à demander leur avis, "pour l'Ukraine".
     
    "Des milliards pour l'Ukraine" : qu'en pensent les peuples ? Les contribuables ? Parmi eux, les plus précaires ? Ceux qui souffrent : pas en Ukraine, chez eux ! L'image, dévastatrice, donnée par tous ces Macrons, tous ces passagers de l'Histoire, c'est que tous ces milliards "pour l'Ukraine", "débloqués" à n'en plus finir, on aurait mille fois mieux fait de les investir dans la cohésion sociale des différents pays d'Europe : formation, emploi des jeunes, systèmes de santé, soutien à l'industrie, à l’agriculture, dignité des retraites.
     
    Alors oui, dans tous ces peuples, commence à sourdre la petite musique du "On en a marre !". Et ces millions de citoyens non-consultés, je peux vous dire que, favorables ou non à Trump, favorables ou non à Vance, ils ont assisté avec une sacrée jouissance, avant-hier, à la bordée monumentale assénée en mondovision à l'éternel quémandeur de milliards.
     
    Ce que je dis n'est pas conforme à la doxa ambiante, chez nos puissants d'Europe, y compris en Suisse, chez nos Cassis, chez tous ces ministres plus soucieux de lustrer leur image internationale que de soulager les souffrances de leurs propres peuples ? Ce que je dis déplaît ? Eh bien, déplaisons ! Certaines choses, sur "les milliards pour l'Ukraine", se devaient d'être dites. C'est chose faite.
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'avenir de l'Europe, c'est l'Allemagne

     
     
    Sur le vif - Samedi 01.03.25 - 17.44h
     
     
     
    Ce qui va être totalement déterminant pour l'Europe, dans le monde en mutations stratégiques accélérées que nous vivons, c'est le rôle que va y jouer l'Allemagne.
     
    Il n'y aura pas d'Europe sans Allemagne.
     
    Il n'y aura pas de reconfiguration durable, sur les Marches de l'Est (Ukraine, Pays Baltes, etc.), sans que l'Allemagne s'y engage.
     
    Il n'y aura pas de force stratégique crédible, sur le continent européen, sans une armée allemande puissante et centrale. La France, toute dotée de la dissuasion nucléaire soit-elle, n'est pas crédible en Europe. Elle ne l'est plus, depuis 85 ans.
     
    Il n'y aura pas de renouveau de l'industrie européenne, ni de ses sources d'énergie, sans une relance du tissu industriel allemand, certes un peu essoufflé ces temps, mais ce pays a les capacités de se relever en un temps record, il l'a montré à maintes reprises, la dernière fois dans la reconstruction d'après-guerre.
     
    Il n'y aura pas de modèle social, en Europe, autrement qu'inspiré du modèle bismarckien, ce génial mélange d'économie privée et d'intervention de l'Etat, en concertation avec le patronat et les grandes centrales syndicales. Laissons les Français à leurs grèves, leurs menaces, leurs grands mots, ils ne sont plus bons qu'à cela, palabrer. Les Allemands, eux, agissent.
     
    Il n'y aura pas de solution durable à la question ukrainienne sans l'entrée en jeu de l'Allemagne. Sans l'intervention de son économie, ses puissances financières, ses investissements, comme elle l'a fait en Pologne, en Hongrie, en Tchéquie, dans les Pays Baltes. Regardez les plaques des camions, sur les autoroutes allemandes, vous comprendrez tout. Dans ces pays, les directions sont aux mains des nationaux, mais les capitaux sont en mains allemandes. Personne ne s'en plaint, tout le monde gagne.
     
    Enfin, le plus important : il n'y aura pas, de la part de chacun de nous, le moindre début de compréhension de l'Allemagne, sans une plongée, une ascèse de toute une vie, dans la langue, la littérature, la musique, l'Histoire économique, politique, sociale et spirituelle des Allemagnes.
     
    L'Europe de demain se construira autour d'un pôle allemand qui, avec d'autres mais au premier plan, jouera un rôle déterminant.
     
     
    Pascal Décaillet

  • On a le droit de défendre la cause palestinienne, bordel !

     
     
    Sur le vif - Jeudi 27.02.25 - 11.26h
     
     
     
    Je l'ai dit, je le répète : le papier de position du PS genevois sur la situation au Proche-Orient est absolument impeccable. Il n'encourage absolument pas à l'extrémisme, comme vient scandaleusement de le prétendre une députée PLR de la République, qui adore jouer les censeurs dès qu'un citoyen émet une pensée favorable à la cause d'un Etat palestinien, dans la République.
     
    Je l'ai dit mille fois : on peut être ami d'Israël ET ami de la cause palestinienne. Il ne s'agit pas de soutenir le Hamas, encore moins les ignobles attentats du 7 octobre. Il s'agit de montrer à ces deux peuples une attention, un respect et une amitié équilibrés.
     
    Maintes fois, je suis allé au Proche-Orient, pour des reportages mais aussi en privé. J'ai écouté toutes les voix, donné la parole à tous. Toujours, comme Suisse, je me suis senti ami des deux peuples en conflit. Partisan de deux Etats.
     
    Le PS genevois souligne l'ampleur disproportionnée de la répression israélienne à Gaza. Il ne dit que la vérité. Il ne met en question ni l'Etat d'Israël, ni son droit à se défendre, ni l'amitié que nous lui portons. Il dit ce qui a été commis, factuellement. Comment cela pourrait-il le lui être reproché ?
     
    Quant au PLR, à l'image du catastrophique ministre des Affaires étrangères qui sévit en Suisse, il s'aligne, partout dans le pays, systématiquement sur Israël. Il ne montre aucune espèce d'empathie pour la souffrance du peuple palestinien. Il aura un jour, devant l'Histoire, à en répondre.
     
     
    Pascal Décaillet