Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.04.25
La politique, ce sont des idées. Mais ce sont aussi des personnes, qui les incarnent. Alors, quand on est journaliste politique, on passe son temps à brasser les idées, en compagnie de ces hommes et femmes qui les portent. On est toujours, au fond, comme en géométrie descriptive, à chercher la courbe idéale, entre l’abscisse et l’ordonnée : les idées, les personnes.
Pour ma part, vous le savez, je prône l’absolue supériorité des idées. Je milite pour un maximum de démocratie directe sur les thèmes (votations, initiatives, référendums, etc.), et un minimum de combats de personnes (élections).
Oui, mais voilà, il suffit qu’un enjeu électoral se pointe à l’horizon, pour que se réveille en moi, avec toute la férocité d’un démon, le besoin de rencontrer, physiquement, un maximum de candidats. Et de les présenter au public. Je ne m’en suis pas privé, pendant ces trois mois de campagne municipale.
Sauf élection complémentaire, jamais à exclure, nous devrions être tranquilles, à Genève, jusqu’à l’automne 2027 (élections fédérales), à nous concentrer sur des thèmes, plutôt qu’à élire des gens. Je m’en réjouis infiniment. Le seul patron, en Suisse, le seul héros qui vaille, ce ne sont ni les élus, ni les candidats. Mais le corps électoral, qui actionne le suffrage universel. En un mot comme en mille, le peuple.
Pascal Décaillet