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  • Ce qui est dit - Ce qui est tu

     
     
    Sur le vif - Dimanche 21.05.23 - 13.20h
     
     
     
    Reprenez tous mes textes, depuis tant d'années. Vous voulez tenter d'en dégager quelques lignes directrices, qui permettraient d'identifier les fondements de mon engagement ?
     
    Alors, deux possibilités :
     
    1) Recenser les thèmes les plus traités. Politique (Suisse, Allemagne, France, Balkans, Proche-Orient, Monde arabe). Histoire (les mêmes champs). Histoire allemande, depuis 1522, sous absolument toutes les coutures, y compris Histoire économique, métallurgique, industrielle, militaire. Histoire de l'armée allemande, depuis Frédéric II. Histoire de la Marine allemande, depuis Bismarck. Histoire de la DDR (passion totale, depuis l'enfance). Poésie, grecque ou allemande, française aussi bien sûr. Musique. Histoire de la musique. Musicologie. Histoire des instruments. Histoire de la musique allemande, dans tous ses détails, depuis l'époque baroque jusqu'aux créations les plus contemporaines. Idem pour la musique française.
     
    2) Vous peinez à trouver la synthèse d'un homme à travers les sujets (en apparence) disparates du point 1, ci-dessus ? Comme je vous comprends ! Alors, il y a beaucoup plus simple : recensez tous les thèmes que mes confrères - et soeurs, ah les soeurs ! - traitent à longueur de journées, et que moi, je n'aborde, ni même ne mentionne, JAMAIS.
     
    En commençant par le non-dit, vous aurez gagné du temps.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le Club des Cinq s'en fout !

     
    Sur le vif - Samedi 20.05.23 - 11.14h
     
     
    "Fermer le U lacustre" : euphémisme débile inventé par le Club des Cinq, au pouvoir en Ville, cinq personnes de gauche, j'ai bien dit cinq, la cinquième étant la pire.
     
    Fermer le U lacustre, ça veut dire emmerder des centaines de milliers de personnes, pendant quatre jours. Certes, le spectacle des drones est superbe. Mais en quel honneur le produire trois soirs de suite ? Et surtout, en quoi justifie-t-il quatre jours de fermeture des Quais, du Pont du Mont-Blanc, au trafic ?
     
    On aurait pu imaginer une fermeture le soir. Et laisser s'écouler la circulation pendant la journée. Trop simple ! Ainsi, il est bien connu que la fin de l'avenue de France, lorsqu'elle devient Quai Wilson, est la seule pente d'un canton désespérément plat pour organiser une course de caisse à savons. Et tout bloquer autour.
     
    Qui a décrété ces mesures, qui pourrissent la vie de centaines de milliers d'usagers d'une voie publique que nous, citoyens contribuables de la Ville et du Canton, finançons par nos impôts et nos taxes ? On nous tond, jusqu'au dernier poil, pour payer des infrastructures qu'un quintet idéologique et démago , soucieux de sa clientèle en sandales, nous confisque à la moindre occasion. Mais enfin, l'espace public ne leur appartient pas, à cette bande de gauchistes !
     
    Le but politique ? Il est très clair. Et repose sur un pari : le spectacle sera tellement beau qu'il y aura davantage de gens pour nous remercier, nous les édiles de la Ville, que de vieux grincheux (comme votre serviteur) pour maugréer. Ceux qui s'y hasarderont, nous les traiterons d'atrabilaires, nous aurons gagné la bataille de la communication.
     
    Les dizaines de milliers de familles modestes, à Genève, qui comptaient sur leur véhicule pour sortir de chez eux, ou en revenir, pendant le week-end de l'Ascension ? Le Club des Cinq s'en fout.
     
    Les dizaines de milliers de touristes venus à Genève pendant ces jours de pause ? Le Club des Cinq s'en fout.
     
    Les personnes âgées, ou à capacité réduite, qui utilisent leur véhicule pour se déplacer, ou faire leurs courses, ce qui est leur droit le plus strict et n'a pas à être moralisé d'en haut ? Le Club des Cinq s'en fout.
     
    Ainsi fonctionne la gauche gouvernementale en Ville de Genève. Cinq magistrats sur cinq, j'ai bien dit cinq.
     
     
    Pascal Décaillet

     
  • De la Dranse de Bagnes aux Plateaux les plus Hauts

     
    Sur le vif - Vendredi 19.05.23 - 17.20h
     
     
    Il faut être très clair : des types qui démarrent "à froid" dans le dernier rond-point du Châble, immédiatement la grimpette, sans caresser le relief du moindre préliminaire, sans un mètre de plat pour se lancer, et qui se pointent déjà à Verbier après 21 minutes, en guise de mise en bouche, sont des surhommes. Campionissimi, tutti !
     
    Verbier-Village, Verbier-Station, Robinson (ceux de ma génération se reconnaîtront), Croquignolles, Eglise blanche, Ver-Luisant, Carrefour, et la montée de la Croix-de-Coeur ! En haut, la neige. A peine déblayée. Pensée émue pour Rodolphe Tissières et Franz Weber. Et dix-mille souvenirs de famille qui se bousculent, comme un peloton en désordre. Un temps d'hiver, on prépare la fermeture éclair, on attaque comme des cinglés la descente vers La Tsoumaz. Premiers virages très secs, techniques : sont sur la pistes de ski !
     
    Puis, suite de la descente, sur Riddes, la route s'élargit. Puis Aproz, un tronçon de Vallée du Rhône. Et puis, la seconde Ascension, direction Lens, mais par droit en bas, à travers les vignes puis la route très raide, dans les prés. Et puis, Lens - Crans-Montana, le bout de forêt où rôde le Renard, duel incroyable parmi les échappés, et finalement le Colombien Rubio qui grille la politesse, au sprint, à un Thibaut Pinot qui a mené les neuf dixièmes de la course.
     
    C'était une belle étape. Valaisanne. Rude. Glaciale sur le col. Vertigineuse dans la descente vers la Vallée du Rhône. Une magnifique échappée, qui a tenu. Une surprise finale sur le vainqueur de l'étape : en Valais, la victoire d'un champion appelé "Pinot" aurait été promesse de belles étiquettes, sur les cuvées à naître.
     
    J'ai tout suivi, du Châble (dans l'église duquel je fus baptisé, tout début juillet 1958), jusqu'à l'arrivée à Crans. Je crois bien que nul virage de cette Treizième Étape ne m'était inconnu. Je me suis immergé dans les paysages du Vieux-Pays. J'ai vu défiler, dans ma mémoire, quelques êtres qui me sont très chers. Mes parents, bien sûr.
     
    Les champions sont passés. Les héros. Je peux reprendre maintenant le cours de ma vie.
     
    C'était un fragment d'Italie, hors d'Italie, un boulevard des Italiens au pays des sentiers, une péninsule d'enfance entre les seigles mûrs.
     
    Bravo à tous, coureurs, organisateurs, public, pour ce moment d'intensité, de rudesse et finalement de grâce. Un torrent de passion sur un Chemin de Croix.
     
     
    Pascal Décaillet