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  • Aux réseaux sociaux, mon infinie reconnaissance

     
    Publié sur mon site FB - Mercredi 29.12.21 - 11.35h
     
     
    Les réseaux sociaux ? Mais c'est absolument génial ! Je le répète depuis des années, je le confirme ici, plus que jamais. Pour préciser ma pensée, je vous expose brièvement mon usage personnel (chacun a le sien) du réseau sur lequel nous sommes, le seul que j'utilise d'ailleurs.
     
    Pour ma part, jamais de vie privée. Pour autant, je ne fais nul procès à ceux qui exposent leurs conjoints, leurs enfants, leurs proches sur le réseau. C'est leur choix. Pas le mien.
     
    Je suis un être avide de connaissances, depuis toujours. A cet égard, bien utilisé, avec des choix précis et rigoureux dans les contacts, soigneusement ciblés en fonction des goûts et des affinités, le réseau est une prodigieuse source d'informations. Mes passions dévorantes pour l'Histoire, pour la musique, y trouvent chaque jour mille surprises. A cet égard, l'algorithme, loin d'être le barrage que d'aucuns prétendent, s'avère au contraire une extraordinaire boîte à surprises.
     
    Exemples. Telle page d'Histoire allemande (l'un des domaines intellectuels qui m'occupent le plus, depuis bientôt un demi-siècle), telle archive, telle vidéo jusqu'ici inconnue, s'offrent à mes yeux chaque heure de la journée, chaque fois que je consulte le réseau. Je prends, je ne prends pas, je suis libre. Idem, mais multiplié par dix, pour les archives musicales. Mes compagnons quotidiens du réseau s'appellent Furtwängler, Clara Haskil, Martha Argerich, Haitink, Abbado, Harnoncourt, Mariss Jansons, et des centaines d'autres. Jamais aucun journal, aucune aucune chaîne de TV (à part Mezzo, ou Stingray Classica) ne m'ont offert un tel choix, un tel enrichissement, à tout moment de la journée.
     
    A l'outil nommé réseau social, j'adresse avant toute chose mon infinie reconnaissance. Dans les domaines que j'ai choisis, la magie de l'algorithme a - mieux que moi-même, comme être conscient et volontariste - su déceler mes passions profondes. Du coup, elle fait apparaître sous mes yeux des trésors qui correspondent exactement à mes appétits cognitifs, intellectuels, esthétiques, culturels. Jamais auparavant, aucun journal, aucun média, n'a fait cela pour moi. Alors oui, je dis au réseau ma profonde gratitude.
     
    Mais je dis aussi mon exaspération. Je ne peux tout simplement plus supporter l'imbécile gravité des donneurs de leçons qui, du haut des médias traditionnels, passent leur temps à dégueuler sur les réseaux sociaux. C'est quoi, leur problème, à ces pisse-vinaigre ? Ils sont jaloux ? Ils veulent conserver leur pouvoir ? Ils s'imaginent qu'ils constituent encore l'univers de référence dans l'espace intellectuel et culturel ? Mais ils se prennent pour qui ?
     
    Je dis : "Vivent les réseaux sociaux !". Bien sûr, ils sont capables du pire : la meute, par exemple. Mais ça n'est pas l'outil (l'organon, au sens grec, celui d'Aristote) qui est responsable de ces saloperies. Ce sont certains utilisateurs. Lâches, anonymes, camouflés derrière le grégaire. Immondes, ils le seraient avec ou sans le réseau. Ils profitent juste des failles temporelles d'un système naissant. Et qui a devant lui des décennies pour se développer. Se défaire de ces scories de départ. Enrichir le monde de la connaissance partagée. La bibliothèque universelle. La phonothèque de toutes les résurrections : Lipatti, Callas, Tebaldi. L'accès, pour tous, à des milliards de documents jusqu'ici recelés furieusement par des clercs, dans des caves, des cryptes, des cavernes d'Ali Baba.
     
    J'aime les réseaux sociaux. En tout cas celui-ci, sur lequel nous sommes. Et vous aussi, vous l'aimez. Sinon, que diable feriez-vous ici, à me lire ?
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Le peuple : oh, oui !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Nous voulons être, nous tous, des hommes et des femmes libres. Dotés de sens critique. Aptes à ferrailler avec le verbe, par la plume ou par la voix. Nous sommes le corps des citoyens. Le collège électoral. C’est cela, pour ma part, que j’appelle « le peuple ». Je ne dis jamais « la population », mot de démographe, de gauchistes mondialistes, ou de spécialistes en pandémies. Je dis « le peuple », au sens de « démos » : ceux qui, dans un périmètre délimité, votent.

    En ce sens, précis, mesurable, le « peuple » est tout, sauf une masse informe. Il est, comme le gouvernement, comme le parlement, une institution de notre pays. C’est lui, quatre fois par an, qui prend les grands arbitrages, décide du sort de nos Communes, nos Cantons, notre Confédération. Lui, et nul autre ! Lui, et pas les corps intermédiaires !

    C’est cela, et cela seulement, que j’entends par « le peuple ». Je ne suis ni démographe, ni épidémiologiste. Je suis un citoyen libre, au milieu d’hommes et de femmes libres. Je dis « le peuple », j’assume pleinement ce choix. La « population », je la laisse aux démographes.

     

    Pascal Décaillet

     

  • "Transition climatique" : le vide sidéral !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Pour décrypter la politique, il faut commencer par se plonger dans les mots. Les hommes et les femmes politiques parlent. Ils émettent des mots, les choisissent, doivent donc en être tenus pour responsables. Il arrive souvent que leurs mots soient des slogans. Des étiquettes. Des griffes marketing, choisies par les partis pour marquer les consciences. Lorsque des formations atteignent ce niveau-là de l’action politique, où on lance des marques comme des savonnettes, la moindre des choses, pour les citoyens, c’est de décortiquer le procédé. C’est cela, exactement, qui doit être enseigné aux élèves de tous les âges : apprendre à décoder la part de propagande que peut déceler tout acte de parole, qu’il soit politique ou commercial.

     

    Des marques, comme des savonnettes ! Tous le font. A commencer, et c’est un délicieux paradoxe, par ceux qui, les premiers, nous invitent à juste titre à la maturité dans les choix de consommation : les Verts. Parce qu’ils veulent être le parti de l’exigence critique, ils ne nous en voudront pas d’appliquer ce principe à leurs propres choix lexicaux. A commencer par l’absolu mantra, le vocable surgi du grimoire : le mot « transition ». Pour d’insondables raisons, interstellaires ou peut-être simplement intestinales, les Verts ont érigé la « transition », mot moyen, peu excitant en soi, fort peu séduisant, en panacée. Transition climatique. Transition écologique. Transition énergétique. C’est incroyable, dans l’univers fantasmatique de ce parti, ce qu’on peut « transiter ». A croire que la vie ne serait qu’un incessant voyage, ferroviaire bien entendu, une mobilité douce de la conscience, entre le néant du départ et celui de l’arrivée. On ne sait pas où on va, mais peu importe : on transite !

     

    Eh bien, transitons ! Cachons dans nos valises quelques poudres d’élixir, celui de la lucidité. Et appliquons notre sens critique à trouver ce qui, derrière ce mot providentiel, « transition », pourrait bien se nicher. Politiquement, à Genève, des exigences de milliards ! Il faudrait, de toute urgence, débloquer des sommes astronomiques pour la « transition énergétique », la « transition climatique ». L’Etat n’a pas de budget pour 2022, notre dette est abyssale et pulvérise le record suisse, nous n’avons plus d’argent, mais il faudrait immédiatement investir des fortunes gigantesques pour la « rénovation des immeubles ». La Cour des Comptes, dans un rapport qui fera date, vient de nous démontrer à quel point la « transition énergétique », appliquée aux deux millions de mètres carrés de bâtiments détenus par l’Etat, n’était pour l’heure qu’une coquille vide. On brandit des mots, comme des slogans. On décrète, d’une Encyclique, « l’urgence climatique ». On réclame, sur le champ, des milliards. Mais derrière, rien. Le néant. Le vide sidéral. Des mots, toujours des mots. Il fallait une fois que ces choses-là fussent dites. Nous tous, citoyennes et citoyens, refusons les mots de la propagande. D’où qu’elle vienne. Surtout si elle surgit du camp du Bien.

     

    Pascal Décaillet