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  • Hommes et femmes libres !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 30.06.21

     

    Il faudrait quand même que chacun d’entre nous comprenne qu’il est un homme ou une femme libre. Personne n’a à lui dicter ce qu’il doit penser. Nulle contrainte, dans cet ordre-là, ne doit être opérée sur lui.

    Mais cette liberté ne va pas sans contreparties. Il appartient à chaque humain de se cultiver, dans les domaines qui lui sont chers. Par exemple, lire. Se renseigner. Toute sa vie, cheminer vers la langue, vers la connaissance. Confronter les points de vue. Aiguiser le sien, au fil des années. Ne jamais rien tenir pour définitif. La connaissance historique, par exemple, se construit d’avis contradictoires, de témoignages inattendus, d’ouverture de l’historien sur ce qui peut le surprendre. Il faut accepter le changement de perspective, c’est la vie elle-même qui le veut.

    Et puis, il y a la liberté suprême, celle des mots. Que ton langage soit le tien, et non le plagiat des autres. Que chacun ait son style, ses choix. Que sa langue soit un univers. Dans ce modèle, il n’y a place ni pour les sectes, ni pour les gourous. Ni pour les chefs de bande, ou de meute, avec leurs coups de menton, leur sabir, leurs marteaux et leurs burins pour nous incruster leurs vocables, à eux, dans nos tronches, à nous.

    Que tu sois homme, femme, de gauche, de droite, peu m’importe. Mais viens avec tes mots à toi, ton rythme, tes silences. Ton style ! Chaque humain est unique. C’est le miracle de la vie.

     

    Pascal Décaillet

     

  • La guerre des mots est lancée

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 30.06.21

     

    La guerre des mots est lancée. Il ne faut en aucun cas la sous-estimer. Il ne s’agit pas du combat de quelques esthètes de salons, conservateurs de mots comme d’autres collectionnent des livres, des timbres rares, d’antiques limousines, des lépidoptères de Sumatra. Les mots n’appartiennent à personne, pour la simple raison qu’ils sont à tous. Ils sont notre trésor, notre legs. En les laissant s’envoler, nous transmettons ce que nous avons reçu, dès l’aube de l’enfance. Nous jouons de ces précieux bijoux de la famille universelle, nous les écrivons, nous les disons, nous les chantons. Ils accompagnent nos vies. Il n’y a donc pas à conserver les mots, comme des pièces de musée, ni à refuser leur évolution. Mais il y a, oui, à les apprendre, les connaître, en distinguer les variantes. Il y a à jouir, intensément, de leur usage. Ils sont de notre vie. Ils sont notre vie.

     

    Alors voilà, quand on nous massacre les mots, la syntaxe, quand on nous balance des néologismes comme un guano d’albatros portuaire, comme au début du Temple du Soleil à Callao (Pérou), au détriment des pauvres Dupondt, quand des sectaires, du climat ou du genre, tentent de nous imposer leur liturgie, leurs prières, leurs révérences, leurs prosternations, leur catéchisme, alors il convient que les âmes nobles se réveillent. Non pour défendre l’immobile, ni la conception figée d’un tissu linguistique en perpétuelle évolution, mais afin de porter l’étendard des mots. Les idiomes des allumés sectaires, on les refuse. On ne les prononce tout simplement pas, ou alors avec des guillemets de mépris. Si un halluciné, du climat ou du genre, tente de vous les imposer, vous restez calmes, vous ne réagissez pas, vous abolissez sa phrase dans un océan d’indifférence, et puis vous reprenez, avec vos mots à vous, ceux que vous aimez, ceux en qui vous croyez. Vous montrez là votre puissance de solitude, de résistance, votre indépendance, votre rejet des dogmes. Vous vous comportez en salutaire emmerdeur. Vous perdez des amis, vous renforcez votre amour du verbe.

     

    Si vous ne croyez pas à « l’urgence climatique », la solution est très simple : vous ne dites jamais « urgence climatique ». Vous laissez ces deux mots aux Croisés de la cause, c’est leur droit, ce sont leurs mots, pas les vôtres. Si la peste inclusive vous donne le moindre tourment, vous refusez absolument de vous l’inoculer. Vous laissez les allumés tournicoter comme des éphémères autour de leurs points médians, chacun jouit comme il peut. Mais vous, de marbre, vous continuez d’écrire selon le rite de votre enfance, de vos maîtres de naguère, de vos écoles, de votre temps. Ne soyez pas conservateurs, ils essaieront de vous passer comme tels. Non, soyez dans la justesse, la simplicité, la capacité d’évocation de cette belle langue qui est nôtre, le français. Au besoin, relisez Verlaine, « l’Art poétique », « De la musique avant toute chose ». Savourez chaque syllabe, le rythme de l’impair. Savourez « la menthe et le thym ». « Et tout le reste est littérature ».

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les translucides de la 25ème heure

     
    Sur le vif - Lundi 28.06.21 - 14.38h
     
     
    La double tyrannie de pensée qui empèse et empoisse les consciences, celle du climatisme et celle de l'obsession autour des questions de genre, ça n'est pas dans trois ans, dans cinq ans, qu'il faut la dénoncer. C'est maintenant.
     
    Dans trois ans, dans cinq ans, tout le monde la dénoncera. Parce que l'immensité de l'imposture aura éclaté au grand jour. Alors, ce sera la meute, ce que je déteste. La meute : les mêmes qui, aujourd'hui, se prosternent devant ces idéologies, seront les premiers à se retourner contre elles.
     
    On détruit toujours les idoles qu'on a soi-même vénérées. Les foules de la Libération, le 26 août 44 dans Paris, devaient sans doute contenir à peu près les mêmes personnes que celles qui avaient triomphalement accueilli le Maréchal, quelques semaines plus tôt. C'est terrible à dire. Mais c'est ainsi.
     
    Non. Les excès du climatisme et du genre, c'est maintenant qu'il faut les relever. Tout en étant favorables à la protection de la planète, et à la plus grande ouverture quant aux modes de vie privée que se choisissent nos frères et soeurs humains.
     
    C'est maintenant. Hic et nunc. Le pouvoir et ses dérives, la chape de plomb d'une idéologie, c'est quand ils opèrent qu'il faut les dénoncer. Pas trois ans plus tard, pas cinq ans, avec les translucides de la 25ème heure.
     
     
    Pascal Décaillet