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  • Le miracle d'un Sommet

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.06.21

     

    On pouvait s’attendre au pire, ce fut le meilleur. On craignait le chaos, il n’advint pas. On pestait déjà sur la congestion, la fluidité l’emporta. Je n’ai pas toujours été tendre, ici même, sur la politique de mobilité à Genève. Mais je dois le reconnaître : pour le Sommet Biden-Poutine, du 16 juin 2021, ce fut impeccable.

     

    Partout où j’étais, soit de mon promontoire privé, d’où je pus capter les limousines, soit perdu dans la circulation, j’ai été infiniment surpris en bien par la gestion des flux, en ce moment qui s’annonçait pourtant infiniment critique. Ce fut prévu, anticipé, incroyablement coordonné, circulation bloquée quelques minutes avant l’arrivée des cortèges présidentiels, débloquée quelques minutes plus tard. Ce fut souple, rapide, adapté, ajusté. Franchement, bravo !

     

    J’ignore qui je dois féliciter exactement. Mais je le fais. La population fut informée bien en amont sur les zones à éviter. Des avis de fermeture furent publiés juste avant les passages critiques, aussitôt révoqués après : on ne peut pas dire que le quidam fût laissé à croupir sans information dans le cockpit brûlant de son véhicule.

     

    Alors, rêvons. Si un tel miracle fut possible pour MM Poutine et Biden, c’est que nous avons, quelque part à Genève, un savoir-faire. Pourrait-on imaginer de le mettre en branle tout au long de l’année ? Au service, cette fois, non des seuls puissants de ce monde, mais du brave citoyen-contribuable. Qui paye ses taxes. Et aime, lui aussi, se mouvoir dans Genève.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

  • Genève ou le Valais ? Les deux, Mon Général !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.06.21

     

    Il nous faut penser, chacun de nous, à la chance infinie que nous avons d’habiter Genève. Je parle ici de la Ville, principalement, mais cela s’applique tout autant aux quarante-quatre autres communes de notre magnifique campagne. Je suis un homme de la Ville. J’y suis né. J’y ai passé la plus longue période de ma vie, à part seize ans à Lancy (Commune à laquelle je reste attaché), plusieurs années à Berne (comme correspondant RSR au Palais fédéral), et d’innombrables séjours en Allemagne. C’est peu dire que j’aime Genève. Je l’aime autant que mon Valais d’origine, auquel me rattachent, sur des siècles, toutes mes souches familiales, Orsières par ma mère, Salvan par mon père. Ces deux identités, celle de Genève et celle du Valais, loin de se combattre, s’ajoutent l’une à l’autre. Elles se conjuguent, se mélangent, s’enrichissent mutuellement, dans l’amour partagé du destin du Rhône, et celui de la Suisse.

     

    L’amour de Genève, comme celui du Valais, procède d’abord d’une intense émotion physique. Il ne faut pas sous-estimer les paysages, ils veillent sur nos rêves, dépassent nos vies, nous renvoient à nos jeunesses, nos parents, nos amis d’antan. Ils configurent une certaine manière de voir le monde. Mes deux parents avaient grandi dans des villages de montagne, Orsières d’un côté, sur la route des Italies ; le Châtelard de l’autre, juste sur la frontière française. Le Rhône, encore et toujours, ici par la Dranse d’Entremont, là par l’Eau Noire, puis le Trient qui se glisse dans les gorges, et rejoint le « grand fleuve », en route pour les Camargues. Genève, c’est le lac, la résurgence du fil rhodanien, et puis l’intimité, oui maternelle, de ce triangle formé par les Voirons, le Salève, le Jura. La percée sur le Mont-Blanc, le Môle, parfois l’Aiguille Verte, nous rappelle la souveraine proximité des Alpes. Figures protectrices, tutélaires, Olympes qui se jouent du sentiment de proximité, un jour elles apparaissent, le lendemain se cachent. Ainsi, de l’absence à la présence, se jouent les filiations. Ainsi, dans l’Odyssée, le jeu des dieux, pour aider ou pour contrer, régner dans l’ordre de l’invisible, parfois poindre sous les traits d’un mortel.

     

    Alors oui, Valaisan de Genève, ou Genevois d’origine valaisanne, peu importe. Il y a la part commune, souvent impétueuse, combative, parfois impitoyable dans l’acte de guerre. Il y a l’apparente césure entre ville et campagne, plaine et montagne. Et puis, comme chez tout humain, et comme dans le fil d’un fleuve, il y a la continuité d’un destin. Quelque part, sur le chemin de vie des eaux, entre Gletsch et Port-Saint-Louis-du-Rhône, ou les Saintes-Maries, il y a cette ville, Genève, d’intense caractère et d’intelligences mêlées. C’est cela que j’aime, la trace des humanistes, la Réforme, le souvenir de Jean-Jacques Rousseau, les artistes, les musiciens, l’ouverture au monde, la vie qui passe, la vie qui va. Vers quel destin ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

  • Eradiquer la peste

     
    Sur le vif - Mercredi 23.06.21 - 08.43h
     
     
     
    La renaissance du PLR passe par la défense de la langue, de la formation et de la culture. C'est une carte extraordinaire que ce parti est en train de jouer.
     
    Elle lui est profondément identitaire : les radicaux ont fait la Suisse moderne, ses écoles, ses Universités. Les libéraux, au premier plan desquels mon professeur Olivier Reverdin, ont défendu et illustré le livre, l'édition, la tradition philologique, le legs de la Réforme, la Genève des éditeurs et des humanistes.
     
    Là se trouve la vraie richesse de ce parti, de cette double tradition politique. La culture, non comme luxe, mais comme nécessité vitale, comme élan d'existence et de réalisation. C'est un enjeu populaire, universel, et surtout pas élitaire. Il transcende les classes sociales. Il concerne tous les humains. Leur dignité, dans le chemin vers le langage, dont parle Heidegger.
     
    L'avenir du PLR, et peut-être de toute la droite suisse, c'est cette carte-là. Nul citoyenne, nulle citoyen, ne peut accepter que l'on saccage la langue par la peste inclusive, ni que l'on confie les graphies de nos mots à des ignares, incapables d'imaginer que le verbe, réputé depuis l'Evangile de Jean début de toute chose, ait pu avoir l'audace de préexister à leur naissance.
     
     
    Pascal Décaillet