Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Election complémentaire : service minimum, SVP !

 
Sur le vif - Vendredi 30.10.20 - 00.16h
 
 
Une place se libère au Conseil d'Etat, il faudra donc procéder à une élection complémentaire. Ainsi fonctionne notre démocratie, nous n'avons pas le choix. On parle déjà de la date du 7 mars 2021.
 
Fort bien. Que Pierre Maudet se représente. Que d'autres le fassent. C'est le jeu. Mais il faut dire une chose très clairement : Genève voudra bien, sans doute, élire un nouveau magistrat, pour deux ans. Mais Genève n'a ni le coeur, ni l'âme de se lancer dans une nouvelle campagne électorale. Avec flonflons, paillettes, affiches géantes sur les trams, et tout le tralala habituel.
 
Cela, pour deux raisons D'abord, Genève souffre. La crise sanitaire. Et puis, une crise économique, sans précédent depuis la guerre. Genève a d'autres soucis que de placarder des candidats sur les murs.
 
Deuxième raison : attention à l'indigestion d'élections ! Nous sortons d'un incroyable enchaînement : cantonales au printemps 2018, fédérales à l'automne 2019, municipales au printemps 2020. Maintenant, ça suffit. Pour les visages sur les murs, on a donné.
 
Nous nous réjouissions tous d'une période de trois années, jusqu'au printemps 2023, sans la moindre élection. Nous nous réjouissions d'appliquer notre magnifique démocratie suisse, unique au monde, à des THÈMES, et non plus à des PERSONNES.
 
Maintes fois, sous ma plume ici, vous m'avez vu plaider l'absolue supériorité de la votation sur l'élection. A mes yeux, le personnage principal, en Suisse, ça n'est pas l'élu, mais la citoyenne, le citoyen. Les sujets doivent venir d'en bas, de nous tous, notamment par des Comités d'initiatives. Nous n'avons pas, comme des oisillons affamés, à attendre que les "hommes et les femmes politiques" nous les amènent, du ciel. D'ailleurs, je considère comme totalement caduque la notion d'homme et de femme politique. C'est le corps citoyen dans son ensemble, par le suffrage universel, qui doit faire de la politique, et non une caste à part. Je suis partisan d'une démocratie totale, vous le savez, qui passe beaucoup moins par la représentation, la délégation.
 
Alors, comme citoyen, je dis : élection complémentaire, oui, mais SERVICE MINIMUM. Nous n'avons pas le coeur aux défilés de pom pom girls des Conventions américaines. Pour ma part, je parlerai de cette campagne, mais sans plus. Je privilégierai, plus que jamais, les thèmes sur les personnes, le concernant sur le superflu, la vie profonde des gens sur les effets de modes. Je continuerai de vous parler économie, fiscalité, taxes, prix de l'essence, coût de la vie, primes maladie, places pour les apprentis, travail pour les jeunes, dignité pour les seniors, classes moyennes, condition de nos paysans, etc.
 
Je ne veux pas qu'à cause de l'Affaire Maudet, le combat des tronches sur les affiches l'emporte, en pleine législature, sur la vraie vie des gens. La politique, c'est pour les hommes et les femmes, autour d'eux, qu'on doit la faire. Le star système doit faire partie du passé. Alors, oui, SERVICE MINIMUM, SVP !
 
 
Pascal Décaillet
 

Les commentaires sont fermés.