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  • Du vent, et du sable mouillé



    Édito Lausanne FM – Vendredi 30.11.07 – 07.50h



    C’est fait : Lucrezia Meier-Schatz s’en va. La vice-présidente de la Commission de gestion, qui avait tant accablé Christoph Blocher, dans cette fameuse rencontre avec la presse du 5 septembre, en pleine campagne électorale, tire la leçon de l’incroyable comportement de cette commission, dont le crédit, pour un bon moment, se trouve sérieusement entamé. Elle a annoncé hier soir, dans l’émission « Zehn vor Zehn » de la télévision alémanique, qu’elle renonçait à un deuxième mandat à ce poste. Soi-disant pour mieux se consacrer à la Commission de l’économie et des redevances, ce qui confirme avec un certain éclat la propension de cette dame à prendre les récepteurs de ses messages pour de parfaits abrutis.

    Le lendemain même de cet épisode du 5 septembre, sur cette même antenne et à cette même heure, j’avais appelé à la plus grande réserve dans le traitement de cette affaire, et même évoqué la possibilité que le prétendu dossier Blocher se révélât, un beau jour, totalement vide. Je dois vous avouer que, ce matin-là, à lire la curée anti-Blocher chez tant de confrères, je m’étais senti, disons… un peu seul.

    La démission de Madame Meier-Schatz, c’est bien. On ose espérer que le peuple saint-gallois, lorsqu’il sera appelé, dans quelques mois, à renouveler son gouvernement – auquel elle est candidate – sache se souvenir de cette affaire. Mais, désolé, en termes de débriefing de la campagne électorale 2007, ce départ ne suffira pas.

    D’autres questions ce posent. L’attaque en règle d’un magazine romand, exactement au même moment de la campagne, contre Christoph Blocher, le parant de tous les maux de la terre, qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Le livre de François Cherix, alias le Ventilateur, recensant sur un air de contredanse les mille raisons de voir dans le ministre de la Justice un grand méchant. La croisade des éditorialistes, des chroniqueurs, des gens de gauche, et de nombre de bonnes âmes de la droite dite « républicaine », se parfumant d’encens pour mieux camoufler leur inopérance politique, durement sanctionnée par le peuple, le 21 octobre. Je reviendrai un jour sur la dérisoire usurpation de ces deux mots « Front républicain » : comme si l’UDC était à ostraciser du champ républicain !

    De tout cela, tout ce maelström de préjugés, tout ce prêchi-prêcha de Pentecôtistes weimariens nous annonçant la fin des temps démocratiques en Suisse, que reste-t-il ? – Du vent ! Du vent, et du sable mouillé. Madame Meier-Schatz, au moins, a tiré les leçons de son erreur. Mais eux, à coup sûr, jamais. Ces gens-là, calcifiés d’idéologie jusqu’à la cimentation finale, sont des murs. Vous avez déjà essayé de discuter avec un mur ?

  • Madame Meier-Schatz doit tirer les leçons



    Édito Lausanne FM – Jeudi 29.11.07 – 07.50h



    Ils étaient venus rencontrer la presse, il y a quelques semaines, avec de noirs regards de procureurs. La démocrate-chrétienne saint-galloise Lucrezia Meier-Schatz en tête, ils allaient faire tomber Christoph Blocher. Une affaire incroyablement mise en scène, en pleine campagne électorale, relayée à grand fracas par certains médias d’un certain groupe. Sur le plateau télé d’une certaine émission, en Suisse romande, un rédacteur en chef, transmué en procurateur de Judée, annonçait à Christoph Blocher qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Le pays entier avait l’impression que les justiciers arrivaient. Zorro était à Berne.

    Aujourd’hui, tout s’écroule. Et cette fameuse sous-commission du National, chargée de faire la lumière sur les prétendus rapports du ministre de la Justice avec le banquier Oskar Holenweger, à Berne, rase les murs. Hier, elle a reconnu des « erreurs de communication ». Elle admet que ce qui a été dit à la presse, ce fameux 5 septembre, n’aurait pas dû donner prise à des spéculations. La présidente de cette sous-commission, Lucrezia Meier-Schatz, aurait dû « communiquer avec plus de réserve ».

    « Communiquer avec plus de réserve » ! Dieu qu’en termes galants, et indulgents envers soi-même, ces choses-là sont dites. Je vois encore l’immense majorité de mes chers confrères embrayer comme au quart de tour sur le thème de Blocher scélérat, de Blocher anti-démocrate, de Blocher traître à la patrie. Et il fallait voir la gravité de leurs visages. Et il fallait lire ces éditos de Pères-la-Morale et de redresseurs de torts. Et un conseiller fédéral, pourtant parmi les meilleurs, allait jusqu’à parler de « Duce » et de « fascisme ». Tout cela parce que la sous-commission de Madame Meier-Schatz n’avait pas « communiqué avec assez de réserve ».

    Oui, dans cette affaire, il y a eu dérapage. Oui, il y a eu instrumentalisation de conclusions erronées et précipitées de la sous-commission, à des fins politiques. Que les ennemis de Christoph Blocher fassent tout pour le faire tomber, c’est la règle du jeu, en politique. Mais qu’autant d’éditorialistes aient pu, à ce point, foncer dans le panneau, c’est un peu inquiétant. Reste qu’aujourd’hui, la présidente de la sous-commission de gestion doit tirer les conséquences politiques de cette affaire. La crédibilité de Madame Meier-Schatz ne lui permet plus de conserver son poste, dans les années qui viennent.



  • Et une gaffe du Conseil fédéral, une!


    Le Conseil fédéral fait très fort, ce matin, dans le texte de la concession qu’il renouvelle, pour dix ans, à la SSR. Il fixe à cette dernière des contraintes en matière de qualité, « afin de garantir qu’elle se distingue clairement des offres commerciales ».

     

    Autrement dit, le gouvernement suisse estime, noir sur blanc, que les radios et télévisions privées produisent, jour après jour, une offre de qualité inférieure.

     

    Les radios et télévisions privées, qui luttent jour après jour pour survivre, faire vivre la culture et le débat citoyen dans leurs régions, apprécieront.