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Liberté - Page 442

  • Gérard Deshusses, un humaniste en politique !

     
    Sur le vif - Dimanche 04.10.20 - 15.48h
     
     
    Hier, les socialistes genevois ont porté Lydia Schneider Hausser et Romain de Sainte Marie à la co-présidence du parti. A ces deux militants de valeur, je souhaite bon vent.
     
    Mais je tiens aussi à rendre hommage au Président sortant. Je ne partage guère les idées de Gérard Deshusses, pour la simple raison que je ne suis pas socialiste. Mais quel homme ! Quel humanisme, dans la perception de la chose politique ! Quel attachement à la culture, notamment à l'Histoire, la littérature, la musique !
     
    J'espère vivement que ce gentleman tranquille demeurera encore longtemps, d'une manière ou d'une autre, dans la chose publique. Et puis, tout de même : un homme qui passe ses vacances à fouiner dans les friches industrielles de l'ex-DDR ne peut, à mes yeux, être totalement mauvais !
     
    Nous avons, comme passion commune, le pays de Bach, de Haendel et de Luther. Et, peut-être aussi, ce texte si fantastique traduit en allemand moderne par le dernier nommé, autour de l'an 1522.
     
    Ca crée davantage de liens, oh infiniment, que la divergence sur le socialisme ne génère d'éloignement.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Alors, combattons ! Alors, vivons !

     
    Sur le vif - Dimanche 04.10.20 - 08.33h
     
     
    Le régime du chômage technique arrive bientôt à échéance. Les décisions sanitaires de ce printemps ont ruiné l'économie genevoise. Petit commerce, hôtellerie, restauration, aéroport sont au tapis.
     
    Dans ces conditions d'extrême difficulté, l'absolue priorité du Conseil d'Etat doit être le relèvement de notre économie. Les sept devraient y penser, nuit et jour ! Ne se laisser distraire par rien d'autre, et surtout pas par les sujets de société lancés par les bobos.
     
    La juxtaposition pépère de sept politiques publiques, chacun s'occupant en silo de la sienne propre, et se gardant d'intervenir dans celle des autres, est d'un autre âge, celui des vaches grasses et de la prospérité.
     
    Genève doit, d'urgence, être gouvernée avec des priorités transversales, une hiérarchie des préoccupations, une volonté d'ensemble. Et, en absolue priorité, il y a l'économie.
     
    Rien n'est perdu. Mais il faut de la vision, des énergies, un cabinet de guerre, un Comité de Salut public affichant sa volonté inébranlable de ne pas laisser Genève s'enfoncer. Les sept doivent s'occuper d'économie !
     
    L’État doit baisser les impôts de la classe moyenne, qui étouffe. Il doit réduire sa voilure, se concentrer sur l'essentiel, le vital, se défaire de sa byzantine complexité, où le contrôleur vient contrôler un autre contrôleur. Que le DIP enseigne, et c'est tout. Qu'il se défasse de ses armadas d'apparatchiks.
     
    Ceux qui bossent, dans le privé, qui se battent comme des fous pour leurs petites entreprises, qu'on les laisse bosser ! Qu'on arrête de les emmerder avec des taxes, de la paperasse ! Les énergies, qu'on les encourage !
     
    Qu'on laisse faire les petits boulots, c'est mieux que rien. Qu'on ôte le corset de la règlementation du travail. Mieux vaut bosser sans Convention collective, que ne pas bosser du tout, devenir un assisté.
     
    Encourager l'initiative, partout. Pour cela, il aurait fallu un collège gouvernemental où fussent présents un ou deux VRAIS entrepreneurs. Je n'en compte pas beaucoup. Mais qu'au moins, l'équipe actuelle, en place jusqu'au printemps 2023, affiche sa rage à redresser l'économie, ce qui passe par une libération des énergies.
     
    Qu'elle arrête de nous materner. Les plus faibles, les plus fragiles, les personnes âgées, je ne discute pas. Mais les personnes en pleine force de l'âge, c'est par un boulot - oui, un bon vieux boulot - qu'elles retrouveront toute leur place, leur dignité.
     
    Et si ce boulot n'a strictement aucun rapport avec leur formation, quelle importance ? L'essentiel, pour chacun, c'est de conquérir son autonomie. Se trouver en situation de combattant, la seule digne, la seule qui vaille.
     
    Vivre, c'est se battre. Alors, combattons ! Alors, vivons !
     
     
    Pascal Décaillet
     
     
     

  • Pierre Maudet doit redevenir un magistrat comme un autre !

     
    Sur le vif - Samedi 03.10.20 - 19.06h
     
     
    Plus j'y pense, plus je me dis que Pierre Maudet, dans l'intérêt supérieur de l'économie genevoise, donc de Genève tout court, doit être appelé à jouer un rôle de premier plan dans les semaines et les mois qui viennent.
     
    Oh certes, il a fauté. Mais il est toujours là, et peut-être bien jusqu'à la fin de la législature. ll m'est totalement indifférent de savoir si cette présence se justifie ou non, dans l'ordre de la morale.
     
    La morale, en politique, ne m'intéresse pas.
     
    En revanche, je regarde les faits. Un homme de 42 ans, en pleine force de l'âge (c'est l'âge auquel je lançais, il y a vingt ans, l'émission Forum, vous n'imaginez pas l'énergie dépensée quotidiennement !), en pleine possession de ses capacités intellectuelles, se trouve sous-occupé dans une vague histoire de promotion économique, où ses six collègues ont jugé bon de le reléguer.
     
    Cette plaisanterie ne peut plus durer. Pierre Maudet est Conseiller d'Etat, en exercice, de la République. Il est un homme d'une grande intelligence, et d'une singulière capacité d'action. L'économie genevoise chancelle, à cause de la crise sanitaire, et nous allons vers des mois catastrophiques, dès que le chômage technique sera parvenu à échéance.
     
    La question n'est pas de savoir si on aime ou non Pierre Maudet. La question est d'avoir un finalisme d'Etat, un déterminisme de la réussite, en tout cas mettre toutes les chances de notre côté. L'économie genevoise souffre, et cette souffrance va empirer. Nous avons, au sein du Conseil d'Etat, une énergie vitale qui ne demande qu'à retrouver son plein régime.
     
    Citoyen, je demande qu'on restitue à Pierre Maudet les moyens nécessaires à déployer l'action. Certains de ses collègues sont sur-dotés, lui est très clairement sous-doté ! Dans le cadre d'une politique économique du collège tout entier - et non la sienne propre, pour sa gloriole - ce magistrat doit redevenir, tant qu'il est aux affaires, un Conseiller d'Etat comme un autre.
     
    Il en va de l'intérêt supérieur de la République, le seul qui compte à mes yeux.
     
    Pascal Décaillet