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Liberté - Page 1342

  • Le niveau de la ceinture

     

    Sur le vif - Mardi 24.05.11 - 15.04h

     

    Oui, il existe une Garde noire. Oui, il y a quelque part un Cercle des Trois, encore que j’incline à penser, depuis hier matin, qu’il soit en fait un pacte-à-quatre. Toutes choses au demeurant légales : nous vivons sous un régime de liberté d’association, chacun a bien le droit de s’acoquiner avec qui il veut. Et même, s’il plaît à d’aucuns de s’encagouler, s’interpénétrer, que chaque âme vive sa vie terrestre, c’est le lot des choses humaines.

     

    Mais les petits salopiaux qui ont inspiré le papier du Matin dimanche sur Cyril Aellen, à seules fins de nuire à ce président honnête et courageux, ne l’emporteront pas en paradis. La politique, certes, est sans merci. On n’y a jamais d’amis. Il ne faut rien en attendre que des coups, des rapports de force. Mais il existe un niveau d’horizontalité où ces échanges doivent s’opérer, quelque part au-dessus de la ceinture.

     

    Faire passer pour cupide, devant toute la Suisse romande, un homme d’honneur et d’intégrité est tout simplement dégueulasse. Les sources, en l’espèce, ont la clarté cristalline d’un lac de haute montagne, se trahissent par des échos « copiés-collés » de certaines expressions. Ainsi, lorsqu’on dit de Florence Kraft-Babel qu’elle a atteint « les fins fonds du classement » (alors qu’elle finit sixième, juste sous la barre, en cela mieux placée que la candidate libérale de 2007), on reproduit, mot pour mot, les vipérines prévisions de son cher colistier radical dans un séminaire de démarrage de campagne. Troublant, non ?

     

    Les sources, en journalisme, cela se recoupe et se vérifie. N’en retenir qu’une seule, par choix, par omission, ou sur ordre d’un chef, c’est courir au travestissement de la vérité. C’est cela, en 1400 signes, que j’écrivais hier matin dans un quotidien genevois. Je n’en retranche ni la moindre virgule, ni le moindre iota.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Julie et Anastasie sont-elles sœurs ?

     

    Sur le vif - Et à la pointe du ciseau - Lundi 23.04.11 - 11.22h

     

    Dans un mail adressé ce matin, 08.34h. à Pierre Ruetschi, patron de la Tribune de Genève, j’annonce cesser aussitôt d’exercer mes fonctions de chroniqueur pour ce journal.

     

    Entamée il y a juste cinquante mois, à la demande de Pierre Ruetschi, cette chronique n’a de sens que si son auteur peut y jouir d’une totale liberté de propos, hors des sentiers de la rédaction. Une chronique externe doit être chemin de traverse, ou n'être point. Une fois respectés, bien sûr, les fondamentaux du métier : la loi, le respect de la vie privée, ce qui fut toujours le cas, et demeurera à jamais ma règle.

     

    Mais il y a des sujets, apparemment, dans ce journal, qui ne passent pas : ce matin, j’ai mis en cause ma consœur (excellente, au demeurant, sur les sujets économiques) Elisabeth Eckert, pour son traitement unilatéral (donc, influencé par une source unique, tellement identifiable) de l’affaire de la fusion PLR, à Genève. Cet article, publié dans le Matin dimanche d’hier, n’était rien d’autre qu’une démolition pure et simple de Cyril Aellen, le président des libéraux genevois. On n’y retrouvait que les sarcasmes du clan adverse, celui de Pierre Maudet, c’était un peu gros, je l’ai dit. Cette vérité n’a manifestement pas plu à la Tribune de Genève, membre du même groupe que le Matin dimanche. Pierre Ruetschi me l’a fait savoir sur un ton particulièrement déplaisant, j’en tire immédiatement les conséquences.

     

    Coïncidence : ma chronique de ce matin évoquait aussi le « Cercle des Trois », dont tout le monde sait, à Genève, qu’il dirige le parti radical. Cet élément a-t-il joué ? L’un des membres de ce Cercle aurait-il gardé des attaches, ou quelque souterraine influence, auprès de la Julie ?

     

    Je quitte donc la Tribune papier. Mais demeure bien fidèle à mon blog. Vous êtes de plus en plus nombreux à m’honorer des vos visites. 29'037 visites, 73'098 pages, pour le seul mois de mars 2011. Soyez-en, ici, vivement remerciés.

     

    Je garde à Pierre Ruetschi, et à toute l'équipe de la Tribune de Genève, toute mon estime. Je les remercie de m'avoir offert, pendant 50 mois, cet espace d'expression. Dont je me suis contenté, simplement, de faire usage.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

  • Le Cercle des Trois

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 23.05.11

     

    C’est l’histoire d’une fiancée qui se rend à reculons sur l’autel des noces. Revêche. Flétrie. Et son promis aussi, ivre-mort d’enterrer sa vie de garçon. Rien à foutre de cette union, ni l’un ni l’autre, ils s’y pointent juste pour la forme. Ce sont les libéraux et les radicaux genevois. La tragi-comédie se joue à Troinex, demain soir. Ambiance garantie.

     

    Dernier coup bas : Pierre Maudet prend froid, le Matin dimanche, comme d’habitude, éternue. Sous la plume d’une consœur d’ordinaire mieux inspirée, le Gala orangé nous démolit l’actuel président des libéraux, Cyril Aellen : témoignages anonymes à charge, stratégie qualifiée de « foireuse », FKB décrite comme ayant atteint « les fins fonds du classement », alors qu’elle est sixième. Bref, de la pure et simple désinformation. Manipulée par qui ?

     

    Pierre Maudet, ces derniers mois, n’a eu qu’une stratégie : sauver sa propre peau, au détriment de la droite genevoise. Il a réussi, et maintenant, avec l’aide d’un conseiller d’Etat et de sa Garde Noire, il entend purger les opposants, noyauter les libéraux, régenter le tout par un putsch de grenadiers. Le parti radical genevois, tout le monde le sait, n’est pas dirigé à Versoix, mais par le Cercle des Trois. Tout le monde le sait, très peu le disent. Moi, si. C’est tout.

     

    Pascal Décaillet

     

    PS - Ceci est ma dernière chronique publiée dans la Tribune de Genève, après cinquante mois de collaboration.