Sur le vif - Et à la pointe du ciseau - Lundi 23.04.11 - 11.22h
Dans un mail adressé ce matin, 08.34h. à Pierre Ruetschi, patron de la Tribune de Genève, j’annonce cesser aussitôt d’exercer mes fonctions de chroniqueur pour ce journal.
Entamée il y a juste cinquante mois, à la demande de Pierre Ruetschi, cette chronique n’a de sens que si son auteur peut y jouir d’une totale liberté de propos, hors des sentiers de la rédaction. Une chronique externe doit être chemin de traverse, ou n'être point. Une fois respectés, bien sûr, les fondamentaux du métier : la loi, le respect de la vie privée, ce qui fut toujours le cas, et demeurera à jamais ma règle.
Mais il y a des sujets, apparemment, dans ce journal, qui ne passent pas : ce matin, j’ai mis en cause ma consœur (excellente, au demeurant, sur les sujets économiques) Elisabeth Eckert, pour son traitement unilatéral (donc, influencé par une source unique, tellement identifiable) de l’affaire de la fusion PLR, à Genève. Cet article, publié dans le Matin dimanche d’hier, n’était rien d’autre qu’une démolition pure et simple de Cyril Aellen, le président des libéraux genevois. On n’y retrouvait que les sarcasmes du clan adverse, celui de Pierre Maudet, c’était un peu gros, je l’ai dit. Cette vérité n’a manifestement pas plu à la Tribune de Genève, membre du même groupe que le Matin dimanche. Pierre Ruetschi me l’a fait savoir sur un ton particulièrement déplaisant, j’en tire immédiatement les conséquences.
Coïncidence : ma chronique de ce matin évoquait aussi le « Cercle des Trois », dont tout le monde sait, à Genève, qu’il dirige le parti radical. Cet élément a-t-il joué ? L’un des membres de ce Cercle aurait-il gardé des attaches, ou quelque souterraine influence, auprès de la Julie ?
Je quitte donc la Tribune papier. Mais demeure bien fidèle à mon blog. Vous êtes de plus en plus nombreux à m’honorer des vos visites. 29'037 visites, 73'098 pages, pour le seul mois de mars 2011. Soyez-en, ici, vivement remerciés.
Je garde à Pierre Ruetschi, et à toute l'équipe de la Tribune de Genève, toute mon estime. Je les remercie de m'avoir offert, pendant 50 mois, cet espace d'expression. Dont je me suis contenté, simplement, de faire usage.
Pascal Décaillet