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Le niveau de la ceinture

 

Sur le vif - Mardi 24.05.11 - 15.04h

 

Oui, il existe une Garde noire. Oui, il y a quelque part un Cercle des Trois, encore que j’incline à penser, depuis hier matin, qu’il soit en fait un pacte-à-quatre. Toutes choses au demeurant légales : nous vivons sous un régime de liberté d’association, chacun a bien le droit de s’acoquiner avec qui il veut. Et même, s’il plaît à d’aucuns de s’encagouler, s’interpénétrer, que chaque âme vive sa vie terrestre, c’est le lot des choses humaines.

 

Mais les petits salopiaux qui ont inspiré le papier du Matin dimanche sur Cyril Aellen, à seules fins de nuire à ce président honnête et courageux, ne l’emporteront pas en paradis. La politique, certes, est sans merci. On n’y a jamais d’amis. Il ne faut rien en attendre que des coups, des rapports de force. Mais il existe un niveau d’horizontalité où ces échanges doivent s’opérer, quelque part au-dessus de la ceinture.

 

Faire passer pour cupide, devant toute la Suisse romande, un homme d’honneur et d’intégrité est tout simplement dégueulasse. Les sources, en l’espèce, ont la clarté cristalline d’un lac de haute montagne, se trahissent par des échos « copiés-collés » de certaines expressions. Ainsi, lorsqu’on dit de Florence Kraft-Babel qu’elle a atteint « les fins fonds du classement » (alors qu’elle finit sixième, juste sous la barre, en cela mieux placée que la candidate libérale de 2007), on reproduit, mot pour mot, les vipérines prévisions de son cher colistier radical dans un séminaire de démarrage de campagne. Troublant, non ?

 

Les sources, en journalisme, cela se recoupe et se vérifie. N’en retenir qu’une seule, par choix, par omission, ou sur ordre d’un chef, c’est courir au travestissement de la vérité. C’est cela, en 1400 signes, que j’écrivais hier matin dans un quotidien genevois. Je n’en retranche ni la moindre virgule, ni le moindre iota.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

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