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Liberté - Page 1246

  • A J-2 la petite bombe de la Commission de gestion

     

    Sur le vif - Vendredi 21.10.11 - 17.45h


    A l'avant-veille des élections fédérales, c'est une petite bombe contre le gouvernement que nous sort la Commission de gestion du National. Cette instance parlementaire, chargée de contrôler l'activité du Conseil fédéral, estime que ce dernier a mal piloté, et trop tard, les fameuses mesures d'accompagnement aux bilatérales. Pas de stratégie, pas de choix clairs, pas d'indicateurs objectifs lorsque s'expriment le Conseil fédéral ou son bras armé, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

     

    Une bombe, parce que nous sommes là, précisément, dans la zone de divergence la plus importante au sein des droites suisses : l'UDC ne cesse de dénoncer les effets néfastes des bilatérales ; le PLR ne cesse d'en chanter les bienfaits, admettant tout au plus (et encore, récemment) qu'il faut renforcer les contrôles, et augmenter le nombre d'inspecteurs du travail. Le PLR, au plus haut niveau de responsabilités, dans cette affaire.

     

    Quels que soient les résultats de dimanche, une chose est sûre, pour la prochaine législature : il faudra reconsidérer les bilatérales. Les Suisses les plus prétérités par une concurrence sauvage, d'ailleurs à sens unique, notamment ceux qui habitent en zones frontalières, ne peuvent plus se satisfaire de s'appauvrir, ou de perdre leur emploi, à cause d'une application dogmatique (oui, il existe un dogmatisme libéral) de la libre circulation des personnes.

     

    Les libéraux purs, libertaires sans frontières, affairistes, plus sensibles à leurs actionnaires qu'à la cohésion sociale d'un peuple, ne pourront plus nous asséner que les bilatérales ont élevé le niveau de vie en Suisse, Punkt, Schluss. Le niveau de vie de qui ? De quelle catégorie sociale ? Ou professionnelle ? L'économie de marché oui, personne (ou presque !) ne songe à réintroduire le Plan, mais une économie nationale, au service du bien commun. Avec l'Etat comme arbitre. Pas acteur : arbitre !

     

    Le rapport de la commission de gestion, dévoilé aujourd'hui, confirme l'image d'un gouvernement qui ne s'est pas franchement foulé pour s'attaquer aux effets néfastes des bilatérales. Parce qu'il était dans une idéologie. Oui, le libéralisme pur et dur en est une, comme une autre. Et parce qu'il avait à ses côtés un grand patronat fort heureux de faire des bénéfices sans entraves.

     

    Quels que soient les rapports de force issus des urnes après-demain, le temps d'une régulation plus étroite est venu. Réinventer l'intérêt commun, voilà qui n'est pas le plus banal des projets. De gauche ou de droite, se retrousser les manches pour que l'avenir appartienne aux citoyens. Pas aux baillis. Ni à leurs suzerains économiques ou financiers.

     

    Pascal Décaillet

     

    PS - 18.32h - Maria Roth Bernasconi (PS, GE), présidente de la Commission de gestion, indique en direct sur la RSR que cette prise de position à été prise à l'unanimité des commissaires.

     

  • Carouge : décision ahurissante

     

    Sur le vif - Vendredi 21.10.11 - 15.04h

     

    La décision du Municipal de Carouge d'indemniser les magistrats exécutifs non-réélus est certes légitime, puisqu'elle est issue d'une majorité des élus du peuple (14 oui, 12 non, 2 abstentions). Mais elle n'en est pas moins ahurissante. Elle est une négation de ce qui fait l'essentiel de la politique : la prise de risque. Un mandat est un mandat. S'il est rétribué, il doit l'être exactement pendant le temps où il est exercé. Ni avant, ni après. Si le peuple, un jour, ne veut plus de vous, c'est sûrement très triste, difficile à avaler, un sale coup pour le moral et pour l'ego. Tout cela, oui. Mais enfin, ça n'est pas encore une clause d'indemnisation.

     

    Le mandat politique, par essence, est à durée déterminée. Il ne doit faire l'objet d'aucune garantie, ne pas être assimilé à un emploi, même si son traitement est déterminé dans une échelle de salaire. Il s'agit d'un pacte, pour une législature, d'un homme ou d'une femme avec le peuple. Ça n'est pas un contrat de travail.

     

    Indécentes d'ailleurs, plus souvent qu'on n'imagine, les vraies raisons pour lesquelles tel magistrat se cramponne à son poste. Des histoires de retraite ou de deuxième pilier, parce qu'il faut payer telle pension alimentaire ou telle maison, bref des raisons qui n'ont rien à voir avec l'intérêt supérieur de l'Etat. Ce genre de considérations, légitimes dans les questions d'emploi et de carrière professionnelle, ne devrait pas avoir sa place dans les affaires de la République.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • La roue qui tourne

     

    Sur le vif - Vendredi 21.10.11 - 12.07h

     

    Il y a de quoi s'estourbir: voir le président 2010 du Conseil d'Etat genevois traiter de "dictateur" et de "terroriste", en page 3 de la Tribune de Genève, un "chef d'Etat étranger" décédé hier. Il y a un an, ce même personnage faisait intenter des procès à ceux qui, par rapport à ce même "chef d'Etat", utilisaient ces mots-là. C'est fou, comme la roue peut tourner, non?

     

    Pascal Décaillet