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Liberté - Page 1242

  • Une Feuille d'Avis bien subjective...

     

    Sur le vif - Samedi 29.10.11 - 17.11h

     

    Dans son édition d'hier, vendredi 28 octobre 2011, la Feuille d'Avis Officielle de la République et Canton de Genève publie les résultats des élections fédérales. Voici ce que la Chancellerie nous dit du nouvel élu Mauro Poggia, sorti premier avec 23'432 voix :

     

    « Avant-dernier du scrutin majoritaire pour le Conseil des Etats, Mauro Poggia réalise en revanche le meilleur score dans la course au Conseil national (élu au système proportionnel). Notons cependant que parmi les partis ayant obtenu des sièges, seul le MCG proposait deux fois le nom de chacun-e de ses candidat-e-s sur son bulletin pré-imprimé, ce qui est autorisé pour l'élection de la Chambre du peuple. »

     


    Un texte de la Chancellerie dans la Feuille d'Avis Officielle est censé présenter objectivement les choses, avec neutralité. Ca n'est guère le cas en l'espèce. Pourquoi juger bon de rappeler l'avant-dernière place de Mauro Poggia aux Etats, alors que le paragraphe précédent nous donnait déjà les résultats des six candidats à cette Chambre, et que nous sommes là dans le chapitre réservé au National ? Pourquoi, si ce n'est dans la maligne intention de diminuer le mérite général du candidat MCG ?

     

    Quant à l'affaire des deux mêmes noms cumulables, on peut en effet se quereller (ce fut le cas ici même, dans mon blog, et j'ai lu avec intérêt les interprétations des uns et des autres) pour savoir si cela (que tous les autres partis pouvaient faire aussi) explique ou non la première place de Poggia. Que s'entrechoquent les opinions, aucun problème. Mais je ne sache pas qu'il appartienne à la Chancellerie de venir amoindrir ainsi, dans un texte officiel, la première place du nouvel élu.

     

    On aimerait beaucoup savoir qui a rédigé ce texte. Qui en assume la responsabilité éditoriale. Juste cela, c'est tout.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Les oubliés de l'Illustré

     

    Vendredi 28.10.11 - 17.06h

     

    Je reviens à ces 90 « Romands du siècle », de l'Illustré, dont je parlais hier. Ce tableau d'honneur me trotte dans la tête. Au choix de l'Illustré, je n'ai (presque) rien à retrancher. Mais un long cortège d'absents se signale, depuis hier, à ma rumination. En voici quelques-uns :

     

    * Jean Starobinski - L'absence impardonnable. L'un des plus grands critiques littéraires du vingtième siècle. Qui, mieux que lui, a parlé de Rousseau ? L'un des hommes qui ont donné à la Faculté des Lettres de Genève une aura mondiale.

     

    * Gustave Roud - Je rêve, ou quoi ? Ils l'ont oublié ? Et ils ont mis Anne Cuneo ! Chienne de sélection, avec ses canines rouillées des mauvais jours. Saloperie de morsure, quand tu nous brûles. Et je pèse mes mots. Parce que c'est vendredi.

     

    * Olivier Reverdin - Bon d'accord, je l'ai eu comme prof, on dira que je plaide pro domo. Mais tout de même, la classe du personnage. Prof ordinaire de grec à l'Uni, directeur du Journal de Genève, conseiller aux Etats, président du Fonds national de la Recherche, de l'Assemblée du Conseil de l'Europe, botaniste extraordinaire. Et jamais de manteau, même l'hiver.

     

    * Roland Collombin - Le descendeur instinctif à l'état pur. Un sens de la pente, du virage. Pas un glisseur : un culbuteur. Chacune de ses prestations donnait deux minutes de vertige à l'ensemble de la Suisse romande. Oui, ce Bagnard de génie, au début des années 70, a fédéré la Suisse romande.

     

    * Claude Torracinta - La conscience et la rigueur du journalisme en Suisse romande. Nous a ouvert les yeux sur des sujets dont personne ne parlait. A aidé l'identité romande à se construire.

     

    * Charles Journet - Le futur Cardinal n'était qu'Abbé, pendant la guerre, lorsqu'il était le seul, dans sa revue thomiste « « Nova et Vetera » (à laquelle j'ai toujours l'honneur d'être abonné), à dénoncer les crimes des nazis. Sa hiérarchie l'a rappelé à l'ordre. Je ne l'ai vu qu'une fois : en juin 1969, à Genève, lors de la messe du Pape Paul VI.

     

    Il y en aurait bien d'autres. A commencer par tous les anonymes qui ont fait ce pays : ses routes, ses barrages, ses immeubles. Ils nous venaient d'Italie, d'Espagne, du Portugal, de Yougoslavie. Ils se sont fondus parmi nous. Hommage à eux.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Peut-on rénover le vent ?

     

    Sur le vif - Vendredi 28.10.11 - 09.53h

     

    Je me suis toujours méfié comme de la peste, en politique, de ceux qui prétendaient, à l'évidente lueur d'une opportunité, "refonder", rajeunir", "recentrer", "faire de la politique autrement". Ce ne sont pas des combattants, mais des cosméticiens. À cet égard, au-delà des idéologies, la fronde contre Ueli le Climatique m'apparaît avant tout comme un immense exercice d'opportunisme et de jeunisme. Les lames de fond des fronts politiques résisteront à ces vaguelettes.

     

    Pascal Décaillet