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Liberté - Page 1106

  • La Cour des Comptes déménage en catimini - INFO DECAPROD

     

    INFO DECAPROD - Jeudi 03.10.13 - 12.26h

    Contre l’avis du Conseil d’Etat, et sans en référer à personne, la Cour des Comptes a déménagé de son propre chef, en catimini, de ses locaux du la rue du XXXI-Décembre, pour se rendre rue du Rhône, où elle paiera un loyer deux fois et demi supérieur !

    Loyer payé jusqu’à maintenant, rue du XXXI-Décembre : 138'395,40 CHF.

    Nouveau loyer, rue du Rhône : environ 350'000 CHF.

    Le Conseil d’Etat a écrit hier, mercredi 2 octobre 2013, au président de la Commission des Finances, le PLR Frédéric Hohl, pour l’informer de cette situation. Il précise que l’Office des bâtiments avait proposé à la Cour des Comptes d’excellents locaux dans un immeuble appartenant à l’Etat, au 54, route de Chêne. La Cour a refusé ces locaux.

     

  • Christian Grobet, combattant d'exception

     

    Sur le vif - Jeudi 03.10.13 - 10.17h

     

    C'est toujours avec respect, admiration et émotion que je reçois Christian Grobet sur mes différents plateaux. J'ai commencé ma vie journalistique avec lui, et il est toujours là, dans une forme physique remarquable pour un homme de 72 ans. Et je crois que toujours il demeurera, tant l'habite le démon politique, entendez ce mot, "démon", au sens de la Grèce ancienne, source de vie et d'invention.


    La première fois que j'ai interviewé Christian Grobet, c'était en 1978, pour le Journal de Genève, qui m'avait envoyé couvrir un débat politique aux Pâquis. J'avais tout de suite été saisi par l'intensité de présence de ce député socialiste, qui deviendrait trois ans plus tard conseiller d'Etat. Sa manière d'occuper le discours, précise et concrète, tendue vers l'objectif, à mille lieues de la langue de bois, m'avait déjà frappé.



    Il fut, je l'affirme ici avec certitude, un grand conseiller d'Etat. Habité par le souci du bien public. Inflexible, incorruptible, immensément travailleur. On peut contester ses options, c'est un autre débat, mais il avait la hauteur du magistrat. Il a été un homme d'Etat.


    Retraité de l'exécutif depuis vingt ans, il aurait pu couler une douce vie, dans l'une ou l'autre fondation. Il a préféré repartir au combat. Au National, à la députation, à la Constituante. Là où il y a une lutte à mener, le vieux combattant s'annonce présent. Eh bien moi je dis que cette opiniâtreté force l'admiration. Il n'est pas un homme de cocktails. Il n'est pas un homme de réseaux. Il est aimé ou détesté, mais il vit, et il se bat. Alors, voyez-vous, moi qui ai composé à la main ma liste des Cent et ma liste des Sept, et qui n'ai rien dévoilé de nominatif, je vais faire ce matin une exception, une seule: sur la bleue comme sur la jaune, j'ai voté Christian Grobet.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Parler de soi, pas des concurrents

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 02.10.13

     

    Face au mouvement qu’ils se contentent depuis des années, avec mépris, de qualifier de populiste, les représentants des partis du pouvoir sortant, qui tiennent les rênes de la République depuis près de huit décennies, ne cessent de commettre une erreur majeure, la pire de toute : ils passent leur temps, non à parler d’eux-mêmes, mais à nous dire pis que pendre de leur adversaire, ce parti-là, justement.

     

    Dans une campagne, c’est un péché mortel. Parce que parler de l’adversaire, y compris pour le noircir, le diaboliser, c’est lui donner de l’importance, dévoiler sa propre peur face à lui. Aucun politicien intelligent ne fait cela. C’est une erreur de débutant, telle l’incantation d’un enfant face au loup, dans la forêt : « Le loup n’y est pas ! ». C’est le degré zéro de la stratégie politique.

     

    A ces touchants apprentis, qui passent leur temps à nous dire à quel point le parti « populiste » est mauvais, on a juste envie de dire : « Et toi, qui es si génial, qui es-tu, d’où viens-tu, quel est ton parcours, quels sont tes combats, tes passions, quelle est ta solitude ? ». Et sur les thèmes que soulève ce fameux parti damné, la souffrance des sans-emploi, des précaires, tu proposes quoi, très concrètement ? Et à part nous désigner ce parti comme le mal absolu, toi, tu veux quoi, tu fais quoi dans la vie, quels succès tu as obtenus jusqu’à maintenant ? ».

     

    Candidats, parlez-nous de vous. Noircir le concurrent ne sert à rien. Si ce n’est souligner vos propres faiblesses.

     

    Pascal Décaillet