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Parler de soi, pas des concurrents

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 02.10.13

 

Face au mouvement qu’ils se contentent depuis des années, avec mépris, de qualifier de populiste, les représentants des partis du pouvoir sortant, qui tiennent les rênes de la République depuis près de huit décennies, ne cessent de commettre une erreur majeure, la pire de toute : ils passent leur temps, non à parler d’eux-mêmes, mais à nous dire pis que pendre de leur adversaire, ce parti-là, justement.

 

Dans une campagne, c’est un péché mortel. Parce que parler de l’adversaire, y compris pour le noircir, le diaboliser, c’est lui donner de l’importance, dévoiler sa propre peur face à lui. Aucun politicien intelligent ne fait cela. C’est une erreur de débutant, telle l’incantation d’un enfant face au loup, dans la forêt : « Le loup n’y est pas ! ». C’est le degré zéro de la stratégie politique.

 

A ces touchants apprentis, qui passent leur temps à nous dire à quel point le parti « populiste » est mauvais, on a juste envie de dire : « Et toi, qui es si génial, qui es-tu, d’où viens-tu, quel est ton parcours, quels sont tes combats, tes passions, quelle est ta solitude ? ». Et sur les thèmes que soulève ce fameux parti damné, la souffrance des sans-emploi, des précaires, tu proposes quoi, très concrètement ? Et à part nous désigner ce parti comme le mal absolu, toi, tu veux quoi, tu fais quoi dans la vie, quels succès tu as obtenus jusqu’à maintenant ? ».

 

Candidats, parlez-nous de vous. Noircir le concurrent ne sert à rien. Si ce n’est souligner vos propres faiblesses.

 

Pascal Décaillet

 

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