Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1088

  • Grégoire Carasso et la polyphonie du sens

    Carasso09.jpg 

    Sur le vif - Vendredi 14.06.13 - 10.56h

     

    Grégoire Carasso, chef du groupe socialiste au Municipal de la Ville de Genève. Une tête incroyablement bien faite. Un phrasé aux inflexions juste contenues pour ne pas (ou presque) laisser perler le bouillonnement interne de la passion. Une rare qualité de français. Le mot est juste, bien choisi, le ton est sobre et plaisant, l'ellipse s'invite en fin de phrase, l'humour et la litote aussi. Un politicien qui sait parler.



    Écrire, aussi. Son rapport de majorité sur Naxoo est simplement remarquable. A la fois "gründlich", dans le meilleur sens germanique, celui qui va puiser le fond des choses, et envoyé dans la forme, avec des moments d'aération pour relancer l'attention du lecteur. Un politicien qui sait communiquer.



    Parler, encore. La phrase est contrôlée, juste ce qu'il faut. Pas de ce contrôle qui tue le verbe, l'étouffe dans sa spontanéité. Mais de celui - j'y reviens - qui canalise un flux dont tout auditeur sensible perçoit l'impétuosité fondamentale. Grégoire Carasso, j'en suis persuadé, est un passionné qui a appris à se contrôler. Suffisamment esthète pour ne point le faire trop.



    Le grand plaisir, dans ces conditions, lorsqu'on pratique l'interview d'un homme de cette sensibilité et de cette intelligence, est d'aller chercher l'occasion du glissement, l'irruption possible du lapsus. Non pour le piéger, mais pour l'entrée en polyphonie de jeux - au sens de l'orgue - que l'interprète lui-même aurait voulu laisser inactifs.


    Interviewer Grégoire Carasso, c'est s'élever soi-même, avec lui, dans une petite musique des mots et des sens, où la précision du jeu est essentielle. Le sens et la forme qui joueraient à colin-maillard, dans quelque clairière étoilée, comme aux heures lunaires de la Régence.

     

    Pascal Décaillet

     

  • La vie rêvée des anges

    j0fnv4dh.jpg

    Sur le vif - Jeudi 13.06.13 - 14.59h

     

    Pierre Maudet nous ANNONCE 600 policiers de plus. François Longchamp nous ANNONCE des milliers de logements d'ici 2030. C'est bien. Mais la politique ne peut-elle reposer que sur des ANNONCES ? Après tout, ces deux éminents Messieurs sont aux affaires, hic et nunc. Pour les ANNONCES, je préfère les anges.



    L'ange, en grec angelos, c'est le messager, celui qui annonce. Gabriel, par exemple, lorsqu'il s'approche de Marie.



    Et moi, j'aime passionnément les anges. Mais dans le ciel. Pour la politique, de la part de ceux qui sont maintenant au pouvoir (depuis 8 ans pour l'un, un an certes pour l'autre), je préfère du concret, ici et maintenant. Hic et nunc.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Carouge rétablit la guillotine

    Guillotine_Best.jpg 

    Sur le vif - Jeudi 13.06.13 - 08.27h

     

    Ne manquez pas le dernier spectacle du Printemps Carougeois. Une évocation libre, par des amateurs, de "1793, l'Année terrible". Un échafaud a été monté sur la Place du Marché. On guillotinera vraiment des gens, "ça aiguise les sens", nous promet le prospectus.

     

    Nous ne sommes pas encore en mesure de révéler toute la distribution, mais pouvons déjà vous annoncer que le bon docteur Buchs, PDC, assumera le rôle de Robespierre, et le MCG Sandro Pistis, celui de Saint-Just. Stéphanie Lammar vient d'être confirmée, sans auditions, pour celui de Marie-Antoinette.

     

    Entrée libre. Un chapeau, en forme de bonnet phrygien, sera présenté à la sortie, pour éponger les frais de nettoyage du sang.

     

    Pascal Décaillet