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Sur le vif - Page 881

  • Lisons libres

     

    Sur le vif - Jeudi 06.09.12 - 14.37h

     

    Je me méfie comme de la peste de la promotion excessive d'un livre, avant sa parution. En matière littéraire, si on a un peu le goût de ces choses-là, il ne faut se faire d'idées que par soi-même, tranquillement, sans pressions, loin du brouhaha, à mille lieues du cirque des éditeurs et des revendeurs. Plus encore: il faut, toute sa vie, ne lire que les livres qu'on veut. Même pas ceux que les profs nous prescrivent. Il faut écouter sa petite voix intérieure, à soi. Suivre ses propres chemins de désir.

     

    Certains auteurs, je les ai découverts incroyablement tôt dans ma vie. D'autres, à 35, 40, 50 ans. Certains, je ne les ai même pas encore ouverts. Et c'est très bien ainsi. Nous ne devons rien à personne. Nulle autre urgence, assurément, que cette sublime et singulière aimantation qui nous attire soudain vers un auteur. Le reste, laissons-le aux causeurs de salons.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • La flotte se saborde, à Toulon - Et tout le monde se tait.

     

    Sur le vif - Jeudi 06.09.12 - 10.00h

     

    Incroyable que l'auto-dissolution du parti radical vaudois, hier soir à Payerne, n'entraîne pas, dans la presse et chez les éditorialistes, davantage de réactions. Pas pour se lamenter, mais juste prendre acte, bordel ! Prendre la mesure.



    Ce fut, en Suisse romande, le plus grand parti du plus grand canton (en population). Il a donné des hommes immenses. Il a fait le canton. Il a envoyé à Berne les plus grands commis de la Confédération. Il a donné à ce vieux pays terrien une extraordinaire armature républicaine, que beaucoup de ses voisins peuvent lui envier.



    Ne le jugeons pas sur les dernières décennies de pouvoir, ces années 50, 60, 70, et même encore 80, où il faisait un peu trop confortablement, comme le PDC en Valais, comme tous les partis majoritaires, la pluie et le beau temps. Jugeons-le sur l'immensité de son apport historique. Jugeons-le sur le legs institutionnel, économique aussi. Jugeons-le sur la présence de braise d'un Delamuraz.



    Alors bon, voilà, ils s'auto-dissolvent, chacun vit va vie comme il peut. Je ne suis pas sûr, à titre personnel, que ce soit une formidable idée. Mais enfin, un tel événement, même prévu, mérite que des journalistes un tant soit peu conscients de l'Histoire et du contexte, marquent le coup. Et ce silence m'exaspère. Parce qu'il est celui de l'ignorance. Il est un Jeûne de l'Esprit. Ca valait bien, ici, quelques pruneaux.



    Pascal Décaillet

     

  • Bêler, est-ce légal ?

     

    Samedi 01.09.12 - 10.45h

     

    "Illégal". Ils se sont tous mis d'accord, à droite, pour qualifier d'"illégal" le budget de la Ville de Genève. Et ils sont tous, tellement, à répéter ce mot, sur tous les tons, que ça suinte à grosses gouttes le slogan de campagne sur lequel on s'est préalablement concerté. Tout fiers de la trouvaille !



    Pas sûr, pourtant, que beaucoup d'entre eux, parmi les plus virulents, les plus revanchards, les plus revendicatifs, sauraient gérer ce budget avec les qualités d'une Sandrine Salerno, dans le contexte difficile d'aujourd'hui.

     

    Mais non, ils disent "illégal", parce qu'un pronunciamiento d'entre eux, quelque part entre MM Weiss et Fiumelli, a décidé, goguenard, qu'on allait marteler "illégal", Et du coup, tous les moutons, derrière, tous les agneaux, toutes les agnelles, bêlent "illégal". Et les journalistes reprennent, "illégal". Et on n'entend plus que ce mot-là, qui sera le mot du week-end, la conversation dans les bus: "Oh oui, mon bon Monsieur, les températures ont chuté; au fait, saviez-vous que le budget de la Ville était illégal?".
     
     
     
    Pascal Décaillet