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Sur le vif - Page 42

  • Le Quintet du Culot, en si bémol majeur

     
    Sur le vif - Mercredi 07.02.24 - 16.31h
     
     
    La palme de l'indécence. Palme d'or, Cannes, grand escalier, tenues légères, photographes en délire, rien sous les robes, juste la caresse du Mistral.
     
    La palme, inégalée. Attribuée, à l'unanimité du jury, aux cinq anciens conseillers fédéraux Adolf Ogi, Doris Leuthard, Johann Schneider-Ammann, Pascal Couchepin, Joseph Deiss.
     
    Ils roulent pour le NON à la treizième rente. Et ils font Croisade de le faire savoir. Le Quintet du Culot, en si bémol majeur.
     
    Nous sommes le pays du monde où les retraites des ministres, fédéraux ou cantonaux d'ailleurs, sont les plus délirantes. Un Suisse moyen doit cotiser toute sa vie professionnelle, plus de quarante ans, pour toucher une rente encore malingre. Eux, c'est le pactole, en quelques années. Sous prétexte qu'il prennent des risques. Et l'entrepreneur indépendant, qui finance lui-même le 100% de ses retraites, et crève de trouille de tomber malade, il n'en prend pas, des risques ?
     
    Que chacun de ces anciens conseillers fédéraux vote NON, c'est leur affaire, chacun est libre. Mais désolé, la petite musique de ce Quintet, c'est la plus ahurissante fausse note de leur carrière.
     
    Je ne me fais pas des amis ? Rien à cirer. Excellente soirée à tous !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Mme Hiltpold, la majorité silencieuse est avec vous !

     
     
    Sur le vif - Mardi 06.02.24 - 10.46h
     
     
    L'immense erreur de Mme Hiltpold est de se laisser acculer à une guerre de tranchées, de type strictement défensif, où elle apparaît cette semaine comme la victime expiatoire de toutes les colères. En l'espèce, celle des profs du CO. Alors, elle s'enterre. En attendant que ça se calme.
     
    Le défaut stratégique de sa gouvernance est à chercher en amont de l'actuelle crise. Cette personne de valeur, attachée à l'Etat dans la grande tradition radicale, soucieuse du bien public, s'est trop longtemps murée dans le silence, les premiers mois de son mandat.
     
    Au début, l'austérité de cette discrétion avait de quoi séduire. Ca nous changeait de l'hyper-communication maladive de certains ministres. Mais là, ça a trop duré. Et donné l'impression d'une inertie, au plus haut niveau. A tort ou à raison, l'image a été celle-là.
     
    Dans la crise, la magistrate doit donner des signes d'existence et d'éveil. Elle en a l'intelligence, elle doit passer à l'action. Une majorité du peuple genevois sera derrière elle. Des oppositions corporatistes, elle en aura toujours, tout son mandat. Je doute qu'elles soient très populaires, surtout par les temps qui courent.
     
    A Genève, la masse silencieuse est prête à soutenir sa magistrate. Pour peu que cette dernière sorte de son fortin, se montre, avance des idées claires, enthousiasmantes, porteuses d'espoir. C'est justement cela, gouverner.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Plaire ? Non, merci !

     
     
    Sur le vif - Dimanche 04.02.24 - 10.49h
     
     
    Mon credo politique depuis l'adolescence, peut-être même depuis la fin de l'enfance, c'est la nation ET le social.
     
    Je veux la nation. Je veux l'attachement d'une communauté à une patrie. Je veux que chaque nation soit souveraine. Elle peut passer des accords, dialoguer avec ses voisins, c'est même indispensable. Mais elle ne doit pas déléguer son destin à une instance supérieure. C'est si difficile à comprendre ?
     
    Tout autant, je veux le social. La solidarité, à l'interne de la communauté nationale. C'est pourquoi j'admire tant, par exemple, dans notre pays, la grande aventure de l'AVS, fleuron de notre cohésion. Tous mes thèmes de débats, de commentaires, d'éditos, tournent autour des préoccupations des masses profondes de la population, et non celles des salons urbains ou des chercheurs en sciences sociales à l'Université de Lausanne.
     
    Je parle des paysans, depuis toujours. Je parle des ouvriers. Je parle du pouvoir d'achat. Je parle de notre système de santé. Je parle de nos régimes de retraites. Je parle des petits entrepreneurs, je sais ce que cela veut dire, j'en suis un, depuis 18 ans.
     
    Je suis un homme de droite, à tendance férocement sociale. Ca exaspère la droite du libéralisme financier, celle qui fout en l'air nos sociétés depuis plus de 30 ans. Et ça exaspère tout autant la gauche, qui revendique le monopole de la solidarité.
     
    J'exaspère tout le monde. Ca tombe à merveille. Je déteste plaire.
     
     
    Pascal Décaillet