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Pour une économie vivante, au service du peuple suisse !

 
 
Sur le vif - Jeudi 03.04.25 - 16.07h
 
 
Depuis des années, ici même, je plaide pour une économie suisse pleine, bien sûr, d'invention et de vitalité, mais recentrée sur le marché intérieur. Sur les besoins vitaux du peuple suisse ! Vous connaissez ma passion pour l'industrie, qui doit être forte, avec ses centres de production en Suisse, et non délocalisés en Asie. Vous connaissez aussi ma défense farouche de l'agriculture suisse.
 
Il ne sert strictement à rien de pester contre Trump. Ni de refaire le monde. Nous, Suisses, attachés à notre patrie, nous devons prendre les réalités du monde, telles qu'elles sont. Aujourd'hui, nous entrons dans une époque de retour au protectionnisme. Nous devons en prendre acte, j'appelle depuis des années à anticiper ce mouvement, l'arrogance ultra-libérale est restée de marbre. Depuis hier soir, elle est sonnée, déboussolée, au tapis. Elle ne l'a pas volé.
 
Prendre le terrain, tel qu'il est. C'est la règle no 1 de toute bataille. Ne pas qualifier l'ennemi, ni l'étiqueter, c'est peine perdue, mais nous donner, à nous-mêmes, les forces vitales du combat. Et puis, avoir la lucidité (la seule vertu qui vaille, dans la vie) de constater que l'économie suisse, toujours avide d'un profit financier augmenté, est allée beaucoup trop loin dans la sacralisation de l'industrie d'exportations. Et dans celle du libre-échange, érigé en dogme. En Arche Sainte, inattaquable.
 
L'économie suisse doit se recentrer sur le marché intérieur. Pour cela, désolé, mais il faut, au plus haut niveau de la Confédération, la définition stratégique d'une politique économique. Je n'ai pas dit "plan quinquennal" ! J'ai dit stratégie, cela signifie définir des secteurs prioritaires, et, n'en déplaise à l'arrogance libérale, les protéger. La production d'acier en fait partie. Celle de médicaments aussi, pour ne prendre que deux exemples.
 
Je plaide, depuis des années, pour une économie suisse recentrée sur le marché intérieur. Sur les besoins des Suisses. En matière d'alimentation, de chauffage, d'énergie, de génie civil (mon père était ingénieur, dans ce domaine), de constructions, d'infrastructures de santé, et bien sûr de sécurité. Une telle réorientation, qui aurait dû être anticipée depuis des années, n'abolit en rien notre savoir-faire dans l'exportation. Mais elle exige de ne plus considérer cette dernière comme une vache sacrée. Ni de continuer de faire, à Berne, tous les caprices du lobby des exportateurs.
 
Une économie suisse vivante, chercheuse, réveillée. Mais au service du peuple suisse, y compris des plus défavorisés d'entre nous. Et non au service des marchés financiers mondiaux, et du gain en capital de quelques-uns, seulement.
 
 
Pascal Décaillet
 

Commentaires

  • Droits de douane. La Suisse est un pays subventionné.
    Ne parlons pas de l'habituelle impréparation de nos autorités qui, une fois de plus, tombent des nues.
    Ne parlons pas non plus des diverses formations politiques qui, par sectarisme et chauvinisme, s'empressent de voir dans chaque événement qu'elles n'ont pas su prévoir la preuve que leur vision étriquée des choses est la seule apte à nous aider dans le futur.
    Disons simplement ceci:
    Le new deal américain met en lumière, au-delà des mots qui depuis longtemps ne veulent plus rien dire, la situation de la Suisse.
    Un pays qui depuis trop longtemps est devenu, par:
    (i) une politique monétaire accommodante (les USA nous accusent depuis longtemps de manipuler notre monnaie),
    (ii) une politique migratoire contraire à la volonté populaire (pour booster encore une économie déjà favorisée par la banque nationale), et
    (iii) une politique immobilière effrénée (favorisée par (i) et (ii)),
    une bulle de productivité hors-sol, chauffée à blanc, dans laquelle:
    a) les prétendus "libéraux" actifs notamment dans l'immobilier sont en réalité subventionnés par les conditions cadres liées à (i)-(iii),
    b) l'Etat et autres entités quasi-étatiques croissent sous l'effet des gigantesques rentrées fiscales favorisées par (i)-(iii), et
    c) le secteur subventionné (notamment la culture) se retrouve parmi les grands bénéficiaires de (i)-(iii), tout en crachant évidemment dans la soupe.
    Par conséquent, le citoyen ordinaire (celui qui n'est pas fonctionnaire, ou pas dans un secteur directement ou indirectement subventionné), l'artisan, l'indépendant ou le travailleur qui n'est pas assis sous les robinets de l'immobilier, se retrouve seul à ne pas être, d'une manière ou d'une autre, subventionné. Et il doit, dans un pays prétendument libéral, lutter avec des armes très inégales contre la hausse des prix.
    C'est, peut-être, cela qu'il faut lire dans les "tariffs", les droits de douane que Trump nous impose. Et de cela qu'il faut se rendre compte si nous voulons donner un sens à l'idée de liberté, de souveraineté, et d'auto-détermination, en dehors de tout chauvinisme.

  • C’est juste et grâce à Trump il y aura aussi des gagnants en Suisse, on peut penser à Infomaniak (j’ai aucun lien avec eux même si je suis client) à Genève active dans l’informatique qui va peut-être engager 1000 personnes ces prochaines années si le GAFAM s’écroule. Soyons malins. C’est dur pour le PLR, car sa doctrine s’écroule mais bon dans quelques années cela redeviendra peut-être à la mode. Les choses sont cycliques parfois.

  • Tarifs douaniers: en plein dans l’enfumage habituel des mondialistes ! Taxes, alors qu’il s’agit tout simplement de droits de douanes. Ceux-ci sont fixés et prélevés par les états souverains. Mais comme ces derniers sont systématiquement détruits par l’hégémoniste américain qui prétend s’y substituer par le libre-échange, leurs anciens droits de douanes se transforment effectivement en taxes imposées par l’Oncle Sam.
    Le problème est aujourd’hui que le mondialisme est mourant et que les états occidentaux retrouvent leur souveraineté, dont le pouvoir de fixer leurs propres droits de douanes comme avant, directement ou par accords bilatéraux ou internationaux. D’où l’inanité des gesticulations actuelles de nos stupides politiciens.

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