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Sur le vif - Page 46

  • 13ème rente : un OUI, sans état d'âme, franc et massif !

     
    Sur le vif - Lundi 15.01.24 - 14.08h
     
     
    Les partis bourgeois traditionnels, de moins en moins capables de concevoir, dans ce pays, une réforme sociale avec envergure et largeur de vue, rivalisent dans l'exercice du "Oui mais", dès qu'on leur parle de 13ème rente AVS.
     
    "Oui, mais le financement..."
     
    "Oui, mais ciblons..."
     
    "Oui, mais pas tout de suite..."
     
    "Oui, mais c'est une fausse bonne idée..."
     
    Taratata ! Des centaines de milliers de nos aînés vivent dans une précarité insupportable pour des gens qui ont travaillé toute leur vie, participé à créer la prospérité du pays.
     
    Pour ma part, je ne dis pas "Oui mais...". Je dis un grand OUI, sans hésitation, franc et massif !
     
    Il y a des fois, dans l'Histoire sociale des peuples, où il faut voir grand. L'Allemagne bismarckienne, avec les premières assurances sociales pour les ouvriers. La France de la Libération, avec la Sécurité sociale. La Suisse de 1947, avec l'AVS. Et, je l'espère, la Suisse du 3 mars 2024, avec la treizième rente.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Davos, le relais cinq étoiles de l'Oncle Sam

     
    Sur le vif - Lundi 15.01.24 - 10.19h
     
     
    Pour aimer Davos, pour s'y sentir chez soi, il faut être un ami des Etats-Unis. Il faut croire - ou tout au moins le feindre - à la toile multilatérale, façon SDN (dont les résultats, comme on sait, furent particulièrement probants). Il faut aduler le libéralisme, jusqu'à son versant Veau d'or. Il faut, impérativement, parler anglais, la langue du dominant.
     
    Il faut embrasser la vision hégémonique de "l'Otan", entendez les suppôts de l'Oncle Sam, depuis la chute du Mur. Il faut applaudir à l'extension à l'Est, depuis plus de trente ans, de cette organisation militaire. Il faut une réserve de costumes, ou de robes longues. Il faut vouer un culte à l'homme de Kiev, venu dans les Grisons comme d'autres vont au bancomat.
     
    Davos, c'est le relais cinq étoiles de la domination capitaliste mondiale, dans sa version américaine. Un ministre suisse des Affaires étrangères, totalement dévoué à l'atlantisme, ne connaissant rien, par exemple, au monde arabe, y parle de "paix en Ukraine", en omettant juste d'inviter la Russie. Ce ministre veut simplement dorer son blason à l'intérieur. Et ça marche : toute une presse obédiente, par cohortes, lui emboîte le bas, sonne déjà le succès des "démarches" avant même qu'elles ne fussent amorcées.
     
    Il fut un temps, pour qui sait lire, où le passage dans les Grisons relevait de le plus haute posture littéraire, celle d'un Thomas Mann avec son Zauberberg, mais aussi musicale, philosophique. Aujourd'hui, Davos est une île aux pingouins, entre eux, avec juste une presse complice. Feindre de voir le monde, dans un palais des glaces : la montagne, hélas, a perdu sa magie.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Train Bochum-Aachen : un passager clandestin !

     
    Sur le vif - Dimanche 14.01.24 - 14.54h
     
     
    Je m'apprêtais, je vous le jure, à vous pondre une savante bafouille du dimanche après-midi sur la récession en Allemagne, et notamment sur la décrépitude vertigineuse du réseau ferroviaire. Je consacre à tout cela une émission spéciale de GAC, mercredi prochain.
     
    J'étais sur le starting-blocks, croyez-moi.
     
    Mais je crois que ce n'est plus la peine. Une source absolument sûre, personne de grande qualité, enseignant à l'Université de la Ruhr, actuellement dans le train Bochum-Aachen (Aix-la-Chapelle), m'informe avoir trouvé, à l'instant, une...... souris vivante, sous son siège !
     
    Il est des fois, dans la vie d'un éditorialiste, où il faut savoir renoncer à la démonstration par le verbe et l'argument, au profit de l'irruption subite et coquine d'un mammifère aussi géant par l'imaginaire que minuscule par la taille.
     
    Je souris. Tout en attendant, dans les plus brefs délais, la démission du Ministre allemand des Transports.
     
     
    Pascal Décaillet