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Sur le vif - Page 278

  • Droite genevoise : d'abord l'âme !

     
    Sur le vif - Samedi 13.03.21 - 09.34h
     
     
    Sauver le PLR n'est pas un but en soi. Les noms des partis ne font pas le succès des peuples. Le maintien des structures, non plus. Leur liturgie interne, figée comme l'éternité, avec ses "Comités directeurs" et ses "Assemblées générales", encore moins.
     
    De cette liturgie pesante, la droite genevoise peut et doit se passer. Elle n'a pas besoin de cortèges sacrés, avec encens et chœur des vierges. Non. Elle a besoin de retrouver une âme.
     
    Ca passe par le peuple. Renouer avec lui. Orienter toutes ses énergies sur ses besoins les plus criants. L'économie, bien sûr. La dignité d'un travail (pas nécessairement un "emploi"). La qualité de la formation, à l'école et tout au long de la vie. Un avenir pour nos jeunes. Des retraites solides et décentes pour nos aînés. Des flux migratoires maîtrisés. L'absolue préférence aux nôtres. Moins d'impôts pour les classes moyennes. Un Etat qui réduit sa voilure.
     
    C'est avec ces thèmes-là que la droite doit renouer. Le délire des questions sociétales, elle peut le laisser à la gauche bobo, totalement déconnectée des préoccupations du plus grand nombre.
     
    La droite genevoise doit renouer avec le peuple. Avec la petite entreprise, qu'elle doit encourager de toutes ses forces. PME, artisans, indépendants, qu'on les laisse bosser ! Qu'ils renouent avec la simplicité, l'austérité même, du petit entrepreneur. Qu'ils commencent à mettre un peu d'argent de côté, avant de se lancer dans des "investissements". Qu'ils les financent avec leurs fonds propres, économisés en amont, plutôt que d'emprunter, se lier au système financier, devenir captifs de l'usure, et finalement rouler pour l'idéologie néolibérale !
     
    Le grand parti qui a fait la Suisse, c'est le parti radical. Le Freisinn. Libre-arbitre. Liberté de conscience. Responsabilité individuelle. Maitrise de son destin. Indépendance financière de chacun. Refus absolu, féroce, de toute dette. Passion pour le savoir, pour l'école, pour la transmission. Priorité des choses de l'esprit. Primauté du verbe sur l'image.
     
    La droite genevoise doit être populaire, et ne pas craindre qu'on la traite de populiste. Elle doit tomber la cravate, ouvrir le col de sa chemise, retrousser ses manches, laisser le paraître au vestiaire, se concentrer sur l'être. Qui suis-je ? Quelles sont mes vertus profondes ? Quels sont mes dons ? Comment puis-je être utile ? Ca se passe loin du tintamarre et du cliquetis des cocktails. En chacun de nous. Seul, face à son âme.
     
    Car la politique, aussi, est affaire d'âme. Les Assemblées générales, les Comités directeurs, avec leurs grands airs de gravité mal digérée, on peut laisser tout ça dans les oubliettes. Nous avons besoin de verbe. Nous avons besoin d'action. Et nous avons, avant tout, un immense besoin d'âme.
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Je m'appelle Pascal Décaillet

     
    Sur le vif - Vendredi 12.03.21 - 16.12h
     
     
     
    Lorsque Pierre Maudet trônait au sommet de son pouvoir, je l'ai maintes fois attaqué frontalement, ici même, sur mon blog et dans GHI, notamment sur sa politique des fusibles. L'affaire Cudré-Mauroux, ça vous dit quelque chose ? Nous n'étions pas beaucoup, à l'époque. La presse genevoise lui mangeait dans les mains, sans parler de la presse dominicale et de la RTS. C'était avant l'affaire. Pierre Maudet était tout puissant, mais moi, je l'attaquais.
     
    Lorsque Pierre Maudet était à terre, au plus fort de la curée contre lui, je n'ai pas jugé bon d'en rajouter, dans le registre de la meute. Je n'attaque jamais un homme à terre. Je m'attaque aux puissants. Je m'attaque au pouvoir, là où il est maintenant, non là où il fut : trop facile, les courageux de la 25ème heure !
     
    Prenez mes textes. Ces six derniers mois, j'ai attaqué Mauro Poggia, au sommet de sa puissance, ministre cumulard de la Police et de la Santé. J'ai dénoncé certains aspects de sa gestion, je n'ai rien à y retrancher. Ces temps, je mets en cause la Présidente du Conseil d'Etat, sur d'innombrables aspects de sa gouvernance générale, ainsi que, plus particulièrement, celle du DIP. Je le fais, parce que j'estime qu'il y a des dysfonctionnements. Au DIP, j'ai sorti samedi dernier l'affaire des "onze directeurs du Collège de Genève maltraités", et en conflit direct avec le Département. C'est un dossier d'intérêt public. Il doit être révélé.
     
    Bref, j'attaque les puissants. Je ne m'acharne pas sur ceux qui sont à terre. Surtout, je n'ai, dans ce Canton, strictement aucune leçon d'indépendance à recevoir. Ni d'un groupe autoproclamé, qui distille depuis des mois sa haine contre un homme. Ni d'anciens syndicalistes de police, aigris, revanchards, qui sécrètent à longueur de journées leur volonté de vengeance contre leur ancien patron, sur les réseaux sociaux. Ni de qui que ce soit.
     
    Je suis un homme libre. Un entrepreneur indépendant. J'ai mon entreprise depuis quinze ans. J'en suis propriétaire. Je ne dois pas un seul centime à personne. Je ne roule pour personne. Je dis ce que j'ai à dire. J'attaque le pouvoir, jamais les faibles. Je n'évoque jamais la vie privée. Je ne me retranche jamais derrière des groupes, des "collectifs". Jamais derrière l'anonymat. Quand je tiens un dossier, je vais jusqu'au bout. Nulle pression ne peut m'arrêter. Quand je prends une position éditoriale, je la signe. Je l'assume. J'ai un nom et un prénom. Je m'appelle Pascal Décaillet.
     
     
    Pascal Décaillet

     
  • D'abord, bien bosser. Après, on discute.

     
    Sur le vif - Vendredi 12.02.21 - 10.52h
     
     
    Petit entrepreneur depuis quinze ans, je fréquente beaucoup de mes pairs, sans tapage, ni tambours, ni trompettes, depuis de longues années, dans tous les secteurs de l'économie genevoise. Artisans. Indépendants. Patrons de PME, ou même de toutes petites entreprises. Nous parlons beaucoup. Nous nous comprenons. Nous savons ce qu'est la prise de risque, l'indépendance.
     
    Nous détestons la dette, la dépendance face aux pouvoirs financiers. Ce que nous aimons plus que tout, c'est notre travail. La qualité de l'acte. La passion de le commettre, jour après jour, sans jamais la moindre garantie de durer, mais accomplir l’œuvre tout de même, comme nos pères l'avaient fait avant nous.
     
    A tout moment, tout peut s'effondrer. Il suffit d'une secousse économique, de la résurgence d'un problème de santé, nul n'est à l'abri, nous sommes tous infiniment fragiles.
     
    Un entrepreneur, ça n'est pas un nabab, derrière un bureau, avec son cigare. Non. C'est un homme, une femme, qui accomplit le travail nécessaire, et n'a comme seul blason que la valeur de son exemple. Le savoir-faire. La qualité d'artisanat. L'imagination novatrice. La prise de risques, mais surtout pas comme une tête brûlée.
     
    Tout cela crée un esprit. Et, avec douceur, tisse des liens. La confiance. Le respect. La reconnaissance mutuelle, dans l'ordre de la compétence.
     
    Pour moi, l'économie, ce sont ces valeurs-là. Elles sont simples. Elles se prouvent par l'acte. Elles partent de vertus aisément repérables : engagement dans un métier, formation permanente, ouverture, compétence, relations de confiance avec les quelques partenaires qui vous sont stratégiques. Le meilleur moyen de parvenir à cette confiance, c'est le travail bien fait.
     
     
    Pascal Décaillet