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Sur le vif - Page 274

  • Rivages bienvenus

     
    Sur le vif - Lundi 08.02.21 - 18.02h
     
     
    Il est excellent qu'Ignazio Cassis se déplace au Sénégal, et que la Suisse ait une politique africaine ambitieuse et fraternelle.
     
    On aimerait que le ministre affiche le même intérêt pour le monde arabe. En Afrique du Nord. Au Proche-Orient. Au Moyen-Orient. Et pour le monde persique, au-delà des régimes.
     
    Une partie de ce monde, ces dernières années, a pu légitimement se sentir exclue par certains propos du chef de la diplomatie suisse. On pense en priorité aux Palestiniens, ceux de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et de Gaza.
     
    Il y a d'autres tropismes, sur la planète, que l'inféodation à l'atlantisme. Dans cette audace, la Suisse doit donner l'exemple. En se montrant inventive, affranchie des puissants, ouverte aux cultures, aux langues et aux enjeux de l'Orient compliqué.
     
    On aimerait que nos écoles, en Suisse, initient les élèves, avec nuances et compétence, aux civilisations de ces pays-là. Ça nous éviterait bien des préjugés. Et bien des confusions.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La vie partagée, pour tous

     
    Sur le vif - Lundi 08.02.21 - 14.49h
     
     
    Je crois de moins en moins aux débats avec, à la fin, un vainqueur et un vaincu. Pourquoi diable faudrait-il calquer la joute politique sur les antiques tournois, où l'un devrait triompher, et l'autre, suffoquer ?
     
    A ce jeu de vie et de mort, préférons la vie partagée, pour tous. Deux êtres s'affrontent, sans concessions sur le fond, mais avec respect. Les arguments s'entrechoquent, le verbe fuse, bref on s'explique. Chacun amène, dans le royaume inattendu du verbe, sa part de vie.
     
    Dans les fan's clubs de l'un et de l'autre, rien ne change. On se conforte dans le statu quo. On estime, de toute façon, que son champion a écrasé l'autre. On bombe le torse, on astique le prétendu vaincu, on se congratule entre soi, dans le camp des meilleurs.
     
    Pour les indécis, c'est, Dieu merci, plus subtil. On retient quelques chocs d'étincelles, une parole, un contrechamp, un regard. On hésite encore, ou pas.
     
    Je suis pour la clarté des mots, des idées, des attitudes, pour la réalité du combat. Mais je refuse absolument l'humiliation de l'un des deux. Je suis pour le respect. Et je suis pour la vie.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Madame Fontanet, songez au plus grand nombre !

     
    Sur le vif - Dimanche 07.02.21 - 16.39h
     
     
    Madame Fontanet, regardez SVP les VRAIS PROBLÈMES de la population genevoise : économie exsangue, retraites qui stagnent, primes qui s'envolent, classes moyennes qui étouffent sous VOTRE pression fiscale, pour payer VOTRE dette, puisque désormais vous en acceptez le principe, pouvoir d'achat qui s'effondre.
     
    Comment, dans ces conditions, ne pas prendre comme un écran de fumée, ou un paravent sémantique et rhétorique, votre Croisade sociétâââle ? Parler d'autre chose, pour faire oublier l'essentiel.
     
    Madame Fontanet, songez SVP au plus grand nombre. Ceux qui souffrent de la crise. Ceux qui n'en peuvent plus de payer, et ne peuvent pas mettre un sou de côté. Ceux dont personne ne parle jamais, parce que prendre leur défense ne relève d'aucune mode. Ils sont innombrables, c'est pour eux que nous tous, citoyennes et citoyens de ce canton, devons nous mobiliser à fond.
     
    Les questions sociétâââles ? Nous les traiterons aussi. Nous n'en sous-estimons pas la substance. Mais désolé, le degré d'urgence, et surtout la masse des gens concernés, n'ont strictement rien à voir. On doit faire de la politique en priorité pour le plus grand nombre, sauf à sombrer dans une béatitude bobo à laquelle, jusqu'à récemment, vous me sembliez heureusement avoir échappé.
     
    Alors, désolé de vous le dire, mais votre credo sociétâââl, s'il a certes la fougue des néo-convertis, apparaît comme particulièrement décalé, en termes d'urgence, dans les circonstances actuelles, à une bonne partie de la population.
     
    Je pensais jusqu'ici que ce décalage était la marque de fabrique d'une certaine gauche bobo-urbaine, branchée, déracinée de la classe ouvrière et du prolétariat. Je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à contaminer la magistrate compétente que vous êtes, soucieuse du bien public.
     
    Je m'étais apparemment trompé. Comme sur votre collègue M. Dal Busco, qui ne rêve plus que mobilité douce, pistes cyclables, transferts modaux, et reports de charges.
     
    Nous sommes bien peu de choses face à la ductilité de la nature humaine.
     
     
    Pascal Décaillet