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Sur le vif - Page 200

  • La guerre américaine

     
    Sur le vif - Vendredi 06.05.22 - 08.15h
     
     
    Les Américains sont en guerre, depuis le premier jour. C’est leur guerre. Eux qui l’ont voulue, cherchée, provoquée. Eux qui la planifient depuis des années. Le but : pouvoir, le jour venu, implanter leurs missiles en Ukraine, serrant ainsi au plus près une Russie dont ils se rapprochent inexorablement depuis trente ans. Un plan de longue haleine. Il exige patience et méthode.
     
    L’immense erreur de Poutine, c’est d’avoir attaqué l’Ukraine : par cet acte, il entre au millimètre dans le scénario américain. Ils ont désormais un agresseur, un chef de l’Empire du Mal. Un Saddam. Un Milosevic. La routine. Plan B, page 117.
     
    Les Américains livrent les armes. Encouragent l’Europe à en livrer. Ils télécommandent la destruction du Moskva, oubliant au passage que la mémoire d’un marin, sur des générations, ne s’éteint jamais. Ils maîtrisent la guerre de l’image, pour apparaître comme les Chevaliers du Bien. Après les armes, il y aura les conseillers militaires. Routine. Plan B. Page 263.
     
    Les Américains ont leurs pantins, à Kiev. Le plus gesticulant d’entre eux passe son temps, dans une singulière tenue de camouflage destinée au théâtre d’opérations des caméras, à rameuter l’opinion internationale, lui faire cracher des milliards. Il est l’homme de Washington, l’homme de Bruxelles, l’homme du monde. En football, il serait un international.
     
    Les Américains font la guerre, depuis le premier jour. Ne pas le voir, c’est refuser le réel.
     
     
    Pascal Décaillet

     
  • Front populaire ? Rien à voir!

     
    Sur le vif - Mercredi 04.05.22 - 18.15h
     
     
    Mélenchon n’est pas Léon Blum. Il n’a pas le dixième des qualités humaines, sociales, ni même d’ailleurs littéraires, du grand esprit autour duquel s’étaient rassemblées les énergies de l’immense aventure du Front populaire, au printemps 36.
     
    Blum avait fédéré des hommes libres. Des communistes. Des socialistes. Des radicaux. Il avait su les faire travailler ensemble. Il avait le contact avec tous, ne s’imposait que par sa compétence, et jusqu’à une certaine douceur, qui est l’intelligence des grands.
     
    Mélenchon ne fédère pas. Il se comporte en suzerain, face à des vassaux. Il ramène tout à lui. C’est un prétorien, un thermidorien, un impulsif du pouvoir, un surexcité de sa propre personne.
     
    La comparaison avec le Front populaire est nulle et non avenue. Désolé si je jette un froid, mais il fallait, une fois, que ce fût dit.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Egocentrique. Et dangereux

     
    Sur le vif - Mardi 03.05.22 - 14.57h
     
     
    L'obsession Mélenchon, mai 2022, est aussi symptomatique que l'obsession Zemmour, automne 2021. Dans les deux cas, focalisation médiatique sur un seul personnage. Avec Zemmour, on oubliait les 11 autres candidats à la présidentielle. On oubliait surtout le patient travail de labour de sa rivale, dans le camp national. Avec Mélenchon, on oublie les 577 circonscriptions des législatives, avec leurs milliers de candidats. Eux, pourtant, sont les vrais héros de l'histoire.
     
    L'obsession Mélenchon contorsionne encore plus le réel que l'obsession Zemmour. Parce que là, dans la bataille des législatives, il ne saurait, constitutionnellement, être question d'une seule personne. Mais de l'ensemble de la représentation nationale, celle déjà de Mirabeau au Jeu de Paume (20 juin 1789), dans toute sa pluralité, sa complexité. Sa légitimité collective, surgie des profondeurs du pays : "Nous sommes ici par la volonté du peuple, et n'en sortirons que par la force des baïonnettes !".
     
    Attaquer les législatives en ne parlant que de soi-même (Elisez-moi Premier ministre) constitue un absolu scandale. La présidentielle, c'est une affaire personnelle. Les législatives sont un combat collectif.
     
    Mélenchon est un type dangereux. Et je pèse mes mots.
     
     
    Pascal Décaillet