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Sur le vif - Page 1133

  • TSR : Vernier, connais pas !



    Sur le vif – Dimanche 28.09.08 – 20.35h


    Avec ses 17.812 habitants, la ville de Nyon méritait à coup sûr que le TJ Soir de la TSR lui consacrât un reportage sur l’entrée de Daniel Rossellat en son exécutif. C’est bien.

    Ce qui l’est un peu moins, c’est de n’avoir pas consacré une seule seconde, ne fût-ce qu’en bref, dans la même édition, au séisme que vient de vivre le canton de Genève : l’élection du MCG Thierry Cerutti à l’exécutif de la ville de Vernier, qui compte presque deux fois plus d’habitants que Nyon.

    Avec ses plus de 32.000 âmes, Vernier est la deuxième ville du canton de Genève, la sixième de Suisse romande, la dix-septième de Suisse.

    Bien entendu, le fait que Rossellat soit de sensibilité rose-verte et Cerutti un simple « populiste » ne compte pour rien dans cette honorable appréciation éditoriale.

    Bien entendu.

    Non ?


     

  • 12 décembre : vendanges tardives


    Sur le vif  -  Mercredi 24.09.08  -  11.45h

     

    C’est fait : le Conseil national, par 104 voix contre 83 et 6 abstentions, vient de rejeter le programme d’armement 2008 de la Confédération. Ce refus, né d’une alliance de circonstance entre la gauche et l’UDC, n’est que la vendange tardive du coup du 12 décembre 2007. Il marque les limites d’un système, décidément à bout de souffle.

    Née d’un coup de force dont les auteurs, sur le moment, n’ont pas cru bon de mesurer les conséquences, cette législature n’est-elle destinée qu’à être celle des majorités de hasard, du désordre idéologique, de l’absence totale de programme, de plate-forme, de cohérence ? Un pays où la droite dure et la gauche s’associent contre un centre-droit désormais incapable de rassembler une majorité autour de lui, n’est plus un système viable. C’est le pays du hasard, de tous les coups permis, des lynchages, des vengeances sur des personnes (comme l’UDC sur Samuel Schmid). Il n’y a plus ni cohérence ni clarté : cette concordance-là n’a plus aucun sens.

    A la vérité, entre les socialistes et l’UDC, il y a un parti de trop dans la coalition gouvernementale. Il n’est plus possible, plus raisonnable, et même tout simplement plus décent de laisser cohabiter deux idéologies politiques aussi antagonistes dans un même gouvernement.
    Aucune autre grande coalition, dans le monde, y compris dans des pays habitués à cette formule, comme l’Allemagne ou Israël, ne supporte la présence conjointe d’adversaires aussi diamétraux.

    C’est cela, la leçon politique de ce refus du programme d’armement. Les chars, les avions, nous en parlerons plus tard.

     

    Pascal Décaillet

  • Nancy, la molasse, le flandrin


    Sur le vif  -  Vendredi 19.09.08  -  16.30h

     
    Elle est venue, elle a vu la Coupole, elle a fait frissonner la molasse. Candidate genevoise à Miss Suisse, la très belle Nancy Kabika a eu droit, hier, au président du PDC suisse, Christophe Darbellay, pour la guider dans les arcanes du Palais fédéral. Elle était Béatrice, il était Dante, les Enfers en ont rougi, les photographes orangés étaient là, l’amertume des jours s’est radoucie. Il lui a fait le coup des pères fondateurs, l’index érigé vers le Graal . Idylles, vertes prairies, Eden montagnard, parties de chasse. La vie, quoi.

    S’emparant de cet événement gravissime, une voix de passage, ce matin, a cru bon, ne connaissant sans doute de la chair que celle d’où l’on prêche, avec un « e », muet comme le péché, de décréter la mort politique du flandrin des glaciers. Ce serait trop. Avoir fait le cicérone pour Nancy serait l’ultime et fatale cerise sur un gâteau de stupre, le Valaisan ne serait, décidément, plus « crédible ».

    Soit. On se réjouit de revoir les Schwaller, les Burkhalter, toutes ces ivresses de désir, ces promesses de folie, sous la grande voûte fédérale. Nul chamois, eux, n’entrave leur destin, nulle lettre ouverte, nulle escapade. Nulle marche de Saint-Hubert, nulle veillée d’armes, nulle arête tranchante pour conjurer le vide. Juste quelques bâillements. Entre notaires. Sous le vol indifférent des corneilles.

     

    Pascal Décaillet