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Sur le vif - Page 1128

  • Eveline et les séraphins

     

    Sur le vif - Dimanche 21.02.10 - 18.50h

     

    Conseillère fédérale d’un parti dont j’ai oublié le nom, la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf a-t-elle l’intention, dans les jours qui viennent, de prôner la révolution prolétarienne, le contrôle des moyens de production, ou alors peut-être, pour la route, un petit plan quinquennal ?

    Elue, un certain jour de décembre 2007, par une gauche dont elle n’était absolument pas issue, et qu’elle pratiquait encore moins comme conseillère d’Etat, aurait-elle des gages à lui donner pour 2011 ? S’appuyer sur ses adversaires pour parvenir aux affaires, tenter de rejouer ce jeu de dupes quatre ans plus tard, cela porte un nom : nous dirons, par courtoisie, ductilité. Mais nous pensons à un autre. Le lecteur, selon son bon vouloir, choisira.

    Et le chœur des esprits purs, toutes trompettes dehors, entonnera la louange des séraphins. De la fraude à l’évasion, il n’y aurait plus qu’un pas. De la ductilité à la capitulation pour convenance personnelle, il n’y en a qu’un autre. Plus fin qu’une feuille de cigarette. Plus émacié que l’honneur perdu, un soir d’hiver.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Socialistes genevois : la journée des dupes

     

    Sur le vif – Jeudi 18.02.10 – 10.00h

     

    C’est dans deux heures – à midi – qu’arrivent à échéance les dépôts de candidatures à la "très convoitée" présidence du parti socialiste genevois : un candidat, officiellement, le sortant René Longet, pour se succéder à lui-même (voir notre blog d'hier) !

    En recoupant les déclarations de quatre socialistes, ce matin sur Radio Cité (René Longet, Véronique Pürro, Carlo Sommaruga, Alberto Velasco), quelques éléments vérifiables apparaissent clairement :

    1) Si une contre-candidature (Sommaruga ?) n’est pas déclarée d’ici midi, René Longet devra en tout cas composer avec un comité directeur soigneusement soupesé. La représentation des différents clans n’y est pas un détail. Le génie de René Longet (faute de remporter des victoires électorales) pourrait bien être l’intime connaissance qui est sienne, depuis quatre décennies, des arcanes et des antagonismes internes du PS, pour mieux les annuler, et devoir à cette opération sa survie. L’homme est beaucoup plus rusé qu’il n’y paraît.

    2) Des noms : l’actuelle cheffe du groupe, Anne Emery-Torracinta, pourrait devenir vice-présidente. L’ancienne députée Véronique Pürro est intéressée par l’importante vice-présidence chargée des sections. René Longet a approché l’ancien président du parti, Christian Brunier, pour travailler avec lui. Egalement, le président de la section de Vernier, Denis Chiaradonna, et Olivier Dufour. Carlo Sommaruga négocie-t-il une influence accrue ?

    Pour la succession d'Anne-Emery Torracinta à la tête du groupe parlementaire, les noms de Lydia Schneider Hausser et de Roger Deneys, l'un et l'autre députés confirmés, circulent.


    Voilà ce que nous savons, à deux heures de l’échéance.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • René Longet, Simon de Cyrène, la solitude

     

    Sur le vif – Mercredi 17.02.10 – 10.35h

     

    Les socialistes genevois ont jusqu’à demain midi pour présenter un candidat, face à René Longet, à la présidence de leur parti cantonal. Ancien conseiller national, maire d’Onex, homme de dialogue et d’engagement, René Longet est assurément une personne de valeur. Mais c’est un homme dont la période de présidence incarne la défaite.

    Naguère grand parti, les socialistes genevois n’ont plus, aujourd’hui, que quinze députés (derrière le MCG, qui en aligne dix-sept), et surtout ils ont perdu, le 15 novembre dernier, leur historique deuxième siège au Conseil d’Etat. René Longet est certes loin d’être le seul responsable de cette tendance lourde vers le bas, mais enfin c’est sous sa présidence que le mal a été fait. Erreur de casting dans la course au Conseil d’Etat, prise en compte trop tardive du thème de la sécurité, campagne perdante contre les baisses d’impôts. A quoi s’ajoutent, antérieurement, des signaux de flottement dans la loi sur le chômage, entre autres. Bref, les socialistes genevois, qui ont naguère donné de grands hommes (André Chavanne), sont au plus bas.

    Dans ces conditions, n’avoir comme unique candidat, pour se succéder à lui-même (entendez : continuer seul son long chemin vers le casse-pipe) que le brave René Longet, constituerait pour le parti un signal de plus de faiblesse. N’y a-t-il donc nulle part, chez les camarades, un Simon de Cyrène pour l’aider à porter sa croix ? N’y a-t-il nulle part, au sein du parti, une âme pour tenter de relever le défi ? Un jeune ? Ou peut-être un ancien, un vétéran qui aurait gardé la flamme militante ?

    Avis aux amateurs : il leur reste un peu plus de 24 heures pour sortir du bois.

     

    Pascal Décaillet