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Sur le vif - Page 1091

  • Nez rouge pour Martine

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    Sur le vif - Jeudi 24.06.10 - 17.25h

     

    Maire de Lille et première secrétaire du parti socialiste français, Martine Aubry, légendairement connue pour son humour dévastateur, défend Stéphane Guillon, viré de France Inter, comme elle le ferait pour la veuve et l’orphelin : « C’est la force et l’honneur d’une démocratie de laisser libre la parole des humoristes, leur droit à la moquerie, et même à l’outrance. Le parti socialiste exprime sa pleine solidarité aux deux chroniqueurs ainsi congédiés et, au-delà, à tous les journalistes qui font vivre le débat démocratique ».

     

    Devant la noblesse de tels mots, on demeure confondu. Car il est bien connu, à la ronde, que les socialistes sont les rois de l’humour et de la dérision. Jamais, c’est notoire, ils ne s’en prennent à ceux qui les écornent. Au pays de la rose, nulle tentative de censure, jamais. Et bien sûr, dans les propos de l’histrionne du Nord, nulle tentative de récupération facile ou populiste.

     

    Le populisme, c’est pour la droite. A gauche, tout est toujours sincère. Toujours intelligent. Toujours le bien.

     

    Et toute bête devient ange. Et même le mal, comme chez Ferré, finit par nous faire du bien.

     

    L’humour socialiste, c’est extra. Merci Martine.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

  • Huis clos : des ordres d’en haut ?

     

     

    Sur le vif - Jeudi 24.06.10 - 10.32h

     

    « On avait l’impression qu’il y avait des ordres d’en haut, selon lesquels il ne fallait absolument pas aborder le fond de cette affaire. Il fallait enterrer cette motion le plus vite possible. On ne voulait pas que l’on puisse parler d’éventuelles responsabilités de certains ».

     

    L’auteur de ces paroles, hier soir, n’est pas le surexcité Eric Stauffer, mais le député Mauro Poggia, dont tous conviendront qu’il est d’une nature et d’une tonalité légèrement plus modérées. Il revient sur les conditions – décidément étranges – ayant entouré le fameux « huis clos » du Grand Conseil genevois, vendredi soir, alors qu’il s’agissait d’examiner une motion du MCG. Huis clos dont beaucoup, en très haut lieu, aimeraient qu’on ne parle plus. Ce qui n’est pas exactement mon point de vue.

     

    A recouper les témoignages, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la manière dont la présidence du Grand Conseil – je dis bien la présidence – a géré cette affaire. Fut-elle présidentielle, ou plutôt partisane ? Comment a-t-elle pu commettre l’erreur de descendre à ce point dans la mêlée en jetant l’opprobre, une nouvelle fois, sur un parti dont chacun pensera ce qu’il voudra, mais dont le peuple a choisi, le 11 octobre 2009, d’envoyer 17 députés au Parlement cantonal ?

     

    Comment le président du Grand Conseil, Guy Mettan, a-t-il pu, trois jours avant ce fameux huis clos, soit le mardi 15 juin 2010, se laisser aller à établir une nuance entre les « partis responsables » du Parlement (les six autres) et le MCG ? En sachant qu’il s’exprimait là avec sa casquette présidentielle, et non comme député PDC. De quel droit le président d’un législatif peut-il qualifier l’un des groupes le composant, a demeurant le deuxième (ex-æquo) en quantité ?

     

    Le climat qui a présidé, vendredi, à ce huis clos, et surtout à son ahurissant déroulement, est un climat d’exécution. Le vice-président lui-même demande le huis clos, il prend la parole, fustige le MCG. Mauro Poggia demande à lui répondre. Il n’obtiendra jamais la parole. Le huis clos est voté. Et là, hallucinant : le chef du groupe radical, Frédéric Hohl, demande que l’on traite le sujet sans débat. Très singulier comportement dans une enceinte qui s’appelle un Parlement, consistant précisément à laisser les uns et les autres s’exprimer.

     

    Dans cette affaire, il y avait une motion, ce qui est un droit parlementaire. L’objet de cette motion (déclarer Hannibal Kadhafi persona non grata à Genève), chacun en pensera ce qu’il voudra, mais il méritait d’être au moins discuté. Ne serait-ce que pour le rejeter. En lieu et place de cela, la présidence du Grand Conseil a soigneusement orchestré le silence, là où devait jaillir la parole. Elle a même organisé la censure à l’intérieur du huis clos !

     

    Restent pas mal de questions. Pourquoi Guy Mettan voulait-il à tout prix éviter un débat des élus légitimes du peuple sur Hannibal Kadhafi ? A-t-il des liens ? A-t-il contracté des accords ? Si oui, nous serions heureux de les connaître. Questions renforcées par la très étrange déclaration du président du Grand Conseil, à l’issue de cette séance de vendredi, qui reste en travers de la gorge d’un très grand nombre de députés, y compris au sein du PDC.

     

    Voilà. Désolé si j’ai dérangé. Je ne doute pas que la clique tenancière du perchoir 2010-2011 me réponde avec des orgues de Staline. Je les attends dans mon abri antiatomique. Tiens, celui-là même dont j’ai déposé la photo, sur ce blog, avant-hier.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Garden : parti !

     

    Sur le vif - mercredi 23.06.10 - 16.40h

     

    La France, hélas, n’est plus ce qu’elle était. Naguère « mère des arts, des armes et des lois » (dixit le très regretté Du Bellay), la voici avec un président tellement piégé par son image orléaniste, faux cons maltais et petites pépées chez Maxim’s, qu’il en fait un peu trop dans la correction : il supprime la Garden Party du 14 juillet à l’Elysée !

     

    La mesure sera-t-elle payante ? Pas nécessairement. Car les Français sont pervers. Les premiers, à l’instar de Péguy, Léon Bloy et même le Mitterrand d’Epinay (1971), ils condamnent les forces de l’Argent. Mais les mêmes se précipitent sur leurs écrans, après le pas cadencé des légionnaires sur les Champs, pour guetter goulûment robes évanescentes, dos nus, décolletés plongeants et starlettes de Croisette dans les très monarchiques jardins présidentiels.

     

    Reste une suggestion : pour continuer sur cette louable trace d’économies dans le registre du somptuaire, le Président pourrait peut-être engager un nouveau conseiller pour les affaires apéritives. A première vue, Jean-Pierre Jobin semble avoir du temps libre, ces jours.

     

    Pascal Décaillet