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Sur le vif - Page 1043

  • Pourquoi je dépose plainte contre M. Hodgers

     

    Sur le vif - Mardi 01.02.11 - 15.49h

     

    Pour la première fois de ma vie, j’attaque quelqu’un en justice, afin d’obtenir réparation. Il s’agit de M. Antonio Hodgers, conseiller national, chef du groupe des Verts aux Chambres fédérales. Une personne contre laquelle je n’ai, d’ailleurs, strictement rien à titre personnel, loin de là.

     

    Mais politiquement, oui, j’ai parfois exprimé dans des commentaires ou éditoriaux mes réserves sur l’action de M. Hodgers. On ose espérer qu’en démocratie, cela soit encore possible. Ainsi, samedi, sur mon blog, je publiais quelques lignes de pamphlet intitulées « Les Pieds Nickelés à Carthage ». Chacun peut lire ce texte, sur ce même site. Et chacun en pensera ce qu’il voudra. Pour ma part, je n’y retrancherai nulle virgule.

     

    Piqué au vif, M. Hodgers réagit, ce qui est de bonne guerre. Il m’attaque sur Facebook, soit. Ce qui ne va pas, c’est qu’il énonce, par la reprise d’un seul témoignage, quelque chose de faux. Factuellement faux. Nous ne sommes plus là dans le combat des idées, mais dans la diffamation. Je ne l’accepte pas. C’est tout.

     

    Ma démarche judiciaire n’est en rien dirigée contre l’homme politique Antonio Hodgers, ni contre ses idées, ni même contre le fait qu’il m’attaque. Elle vise simplement à rétablir une vérité factuelle que son texte a bafouée. Entraînant dans sa foulée – mais c’est une autre affaire – le délire habituel de commentaire anonymes et vindicatifs.

     

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les Pieds Nickelés à Carthage

     

    Sur le vif - Samedi 29.01.11 - 18.06h

     

    De retour de leur tournée triomphale à Gaza, voici les conseillers nationaux Hodgers et Zisyadis en Tunisie. But de leur voyage : soutenir la population locale.

     

    Nul d’entre nous, une seule seconde, ne doute de l’immense réconfort que ne manquera pas de prodiguer cette double apparition à une population passablement éprouvée par le vent de l’Histoire et la douce fureur de la révolution.

     

    Et puis tiens, tant qu’on y est, nos deux globe-trotters pourraient, de Tunis, tenter le voyage du Caire, où l’ambiance est assez chaude, juste maintenant. Ils auront la joie de traverser la terre si accueillante qui sépare ces deux pays : la Libye.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Droite élargie

     

    Sur le vif - Vendredi 28.01.11 - 19.32h

     

    La Suisse de 2011 est un pays conservateur. Cela n’a pas toujours été le cas, cela peut changer, mais la photographie des intentions de vote que vient de réaliser, pour la SSR, l’institut de recherche gfs.bern, entre le 10 et le 22 janvier derniers, révèle un véritable coup de barre à droite, une UDC à 29,8%, un PLR à 17,7, un parti socialiste en chute libre (18%), et un PDC décevant à 12,9. Les Verts stagneraient à 8,8%.

     

    Prudence ? Oui, bien sûr. Mais tendance, tout de même. La Suisse à trois tiers (UDC, PLR-PDC, gauche) se confirme. La droite, ou plutôt l’ensemble des droites, qu’elles soient d’inspiration libérale ou protectionniste, rurale ou citadine, de la plaine ou de la montagne, écrase comme jamais une gauche en déroute. Si ces chiffres se vérifient le 23 octobre, la somme des socialistes et des Verts nous amène à 28,8%, soit moins que le score de la seule UDC. Plus de deux tiers des Suisses à droite, c’est du jamais vu en comparaison des pays qui nous entourent, France, Allemagne, Grande-Bretagne.

     

    Il faut prendre la mesure de ce qui est : la Suisse de 2011 est un pays conservateur. Peut-être ne le sera-t-elle plus en 2015, ni en 2019, mais enfin captons les réalités là où elles sont. Et considérons, une fois encore, l’incroyable fossé entre les signaux du corps électoral et l’écrasante majorité des éditorialistes de ce pays. C’est valable en Suisse alémanique. Ca l’est, tout autant, en Suisse romande, où l’avènement d’un véritable vecteur de la pensée conservatrice, quelque part sur des ondes, sur du papier ou sur un site multimédia, devient une nécessité pressante.

     

    Il importera, aussi, que les délégations parlementaires à Berne, notamment au Conseil des Etats, soient, un peu plus qu’aujourd’hui, le reflet des vrais rapports de forces politiques dans les différents cantons. A cet égard, la volonté d’un Christian Lüscher, à Genève, de partir à l’assaut du duo de gauche à la Chambre des cantons constituera un test de la capacité de la droite à partir unie, plutôt que de confirmer sa singulière vocation de machine à perdre. En clair, l’Entente genevoise, dont Lüscher est membre, n’étant pas majoritaire, il faudra bien s’ouvrir à droite, et cesser de considérer l’électorat UDC comme une bande de gueux. L’avocat libéral appelle cela « droite élargie ». On pourrait traduire par « droite intelligente », ou « droite non-suicidaire ». Ou, tout simplement, par « droite ». La gauche, quant à elle, n’a jamais d’états d’âme lorsqu’il s’agit d’étendre des alliances pour aller à la bataille.

     

    Pascal Décaillet