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Commentaires GHI - Page 28

  • Produire, oui. Mais au service du peuple suisse !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 08.01.25

     

    La Suisse est un pays souverain. Petit pays, certes, minuscule à l’échelle du monde, mais indépendant. La souveraineté d’une nation ne se mesure ni à sa superficie, ni à sa démographie, mais à l’ardeur de son peuple à défendre ses lois, sur son territoire. De même, un petit entrepreneur, férocement attaché à son indépendance, est plus entrepreneur, croyez-moi, dans la tête, dans les colères, le cœur, les angoisses, les insomnies, que tant de cadres qui caporalisent des centaines de personnes, mais ne sont que les rouages hiérarchiques de leur entreprise. Après tout, ils n’en sont que salariés : ils n’incarnent pas la prise de risque entrepreneurial. Pour ma part, je ne les respecte que très modérément, en comparaison d’un petit patron qui tente l’inconfort de lancer sa boîte. La lancer, et surtout la tenir, des décennies.

     

    Il en va de même pour les nations. Citoyen et entrepreneur, je veux la souveraineté et l’indépendance de mon pays, la Suisse. Ne pas confondre avec le repli : il n’est pas question de s’enterrer dans des abris, encore moins d’ignorer nos voisins et amis du continent européen. Commerçons, voyageons, échangeons, pétrissons-nous de culture allemande, française, italienne, lisons les grands auteurs, emplissons nos âmes de musique, celle du Hongrois Bartok, celle du Finlandais Sibelius, soyons totalement européens par les langues et par la culture. Mais politiquement, soyons les plus intransigeants quant à notre indépendance. Et surtout, déployons nos efforts au service du peuple suisse.

     

    Servir le peuple, ça passe par une réorientation de notre économie vers le marché intérieur. Les intérêts supérieurs du peuple suisse. C’est valable pour notre agriculture, qui mérite un total soutien des pouvoirs publics, un protectionnisme face aux importations sauvages de la concurrence mondiale, la mise en place de circuits courts, écologiquement favorables : je n’ai rien contre les vins chiliens, ni californiens, mais enfin nous avons les vignobles genevois, valaisans, vaudois, on peut quand même les soutenir, non ?

     

    La priorité au marché intérieur, ça passe aussi par l’industrie. Il a fallu tant se battre – et j’ai mené ce combat ici, dans ces colonnes – pour arracher un peu de soutien de Berne à nos aciéries, celles de Soleure comme celles de Lucerne. Eh bien il faut aller plus loin, et porter une stratégie économique visant à encourager nos industries travaillant pour le marché suisse. Je n’ai pas dit : « cesser les exportations », je ne suis pas fou, je connais leur importance vitale depuis plus d’un siècle. Mais recentrer la production industrielle suisse sur la clientèle suisse, c’est l’un des éléments de notre souveraineté. Là aussi, circuits courts, recentrage sur nos intérêts vitaux. Et si l’actionnariat pouvait être suisse, et encore mieux si les profits pouvaient être partagés par tous, à commencer par les forces de productions les plus modestes, nous commencerions à nous approcher du modèle économique de mes rêves : produire oui, mais pour le peuple, et par le peuple. A tous, excellente Année 2025 !

     

    Pascal Décaillet

     

       

     

  • Vomis le pouvoir !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.12.24

     

    Ce dont tu dois le plus te méfier ? Le pouvoir ! De partout, de droite, de gauche, des hommes, des femmes, le pire venin, c’est le pouvoir. Ces magistrats de la Ville qui se conduisent comme des potentats, ils étaient si gentils, en campagne, dans leur danse de séduction pour parvenir au pouvoir. En Ville, au Canton, à Berne, à Paris, à Bruxelles, le pire fiel, c’est le pouvoir.

     

    Tu prétends à la lucidité, camarade lecteur ? Alors commence par observer le pouvoir. Décortique-le, dénonce-le, partout ! Il n’a ni couleur politique, ni sexe, ni genre, il est de toujours et de partout, il est la noire malédiction de l’espèce humaine. Montre-le, décris-le, mets-le en lumière, en commençant par attaquer celui qui t’est le plus proche. Trop facile, d’ici, de tomber sur Trump, ou Biden, ou Macron, ou Poutine. Non, montre du doigt celui – ou celle – qui est en capacité de te nuire. Là, tu seras courageux. Tu auras pris un risque, celui de la rétorsion.

     

    Et ces infâmes petits sous-chefs qui te caporalisent l’existence, envoie-les au diable ! Et ces vermisseaux de courtisans qui trottinent derrière le chef, le cajolent, le flattent, mais te parlent à toi comme à un chien, résiste ! Dénonce leur veulerie, perds ta place s’il le faut, mais garde ton honneur. Et le pouvoir, d’où qu’il vienne, vomis-le, et vomis-le encore !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Ville de Genève : la gauche gère le silence

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.12.24

     

    A quelques mois des élections municipales (printemps 2025) dans les 45 communes de notre Canton, un mot sur le champ de ruines de la Ville de Genève. La gauche, depuis des décennies, y exerce un pouvoir absolu. Et son bilan est lamentable. Après l’affaire des notes de frais, on se disait, peut-être, qu’il y aurait un sursaut. Après cinq ans d’une législature qui aurait dû être celle du renouveau, le constat est amer : plus que jamais, l’idéologie au pouvoir, partout l’arrogance, partout l’inefficacité. Les grands projets culturels, comme la Cité de la Musique, ne passent pas. La passerelle piétonne du Mont-Blanc tombe à l’eau. La circulation est congestionnée. Le feu vert, devant la Cave valaisanne, repasse au rouge après cinq secondes. Les chantiers routiers s’éternisent. On immobilise, on dégrappe, on emmerde les usagers, on insulte les opposants. C’est ça, l’arrogance. C’est ça, la triste éternité de la gauche au pouvoir.

     

    Tout au plus tel magistrat se contente-t-il de gérer les enveloppes qui lui sont attribuées par les contribuables. Alors, il distribue. Ainsi, ventilant l’argent qui n’est pas le sien, mais celui des gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, il apparaît comme un mécène, celui qu’on entoure et qu’on courtise, celui qu’on appelle par son prénom, celui qu’on tutoie : l’Ami du peuple, tel Marat, dans sa baignoire. Cela porte un nom : cela s’appelle du clientélisme. Ainsi, depuis trop longtemps, règne la gauche en Ville, faussement débonnaire, machine de pouvoir, puissant système de cooptation. Structure. Nomenclature. Au Conseil municipal, la majorité de gauche étale sa discipline de vote, mécanique, imparable, avec la glaciale arrogance des puissants. Un élu PLR, Maxime Provini, brillant mousquetaire de l’opposition, s’apprête à donner d’intéressants éléments d’information sur l’affaire dont on parle, on l’interrompt, brutalement. La gauche gère la parole. Et elle gère le silence.

     

    Changer tout cela, ce printemps ? Culbuter cette bande ? Très difficile ! Le seul espoir crédible, pour la droite, est la candidature de Natacha Buffet-Desfayes, intelligente, cultivée, courageuse, mais ce sera infiniment difficile de percer les lignes de défense, ce Maginot de clientélisme, de petites habitudes, de tutoiements, de services rendus, de renvois d’ascenseurs, tous ces fortins creusés par la gauche, depuis tant d’années. Même l’affaire des notes de frais a fini par se tasser ! La gauche de pouvoir gère le silence, oui, elle gère aussi la mémoire, nouveaux noms de rues, damnation du souvenir sur les uns, mise à l’écart pour les autres. Le legs de la gauche, en Ville, c’est le partage des prébendes, le règne des clans, la mainmise sur les postes et les nominations, le pouvoir sur les noms propres, la relecture de l’Histoire. Sans compter le vieux rêve de contrôler la presse. Et d’influer sur les castings. Demain, rédiger elle-même les éditos. Bien conformes. Bien alignés. Ce printemps, un seul mot : basta !

     

    Pascal Décaillet