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Commentaires GHI - Page 232

  • Caesar pontem fecit


    Commentaire publié dans le GHI - 10 et 11 avril 2013


     
    Il m’a toujours semblé, mais c’est sans doute une immense naïveté, que la finalité d’un pont, depuis César, consistait à pouvoir passer d’une rive à l’autre. Du Rhône au Rhin, du Pont d’Arcole aux limons du Mékong, des eaux du Nil à celles de la Vistule, cette loi élémentaire du génie me semblait avérée. Las ! C’était avant Madame Künzler et ses puissants réseaux de l’immobilité. Oui, comme en physique, il y a le temps du mouvement et celui de l’arrêt : nos autorités ont clairement tranché en faveur du second. A Genève, il convient que rien ne bouge.


     
    Ainsi, grâce à une Fondation et à un illustre horloger, nous bénéficions depuis peu, sur l’Arve, entre le Quai Ansermet et les Vernets, de l’une des plus belles passerelles d’Europe. La nuit, illuminée de rouge, elle rend jalouse la Voie lactée. La chaussée est large, la circulation aisée. Pour nos extatiques de l’immobilité, c’en était trop : il convenait d’agir. Entendez, de bloquer tout ça.


     
    Chose dite, chose faite. Dégorgeant Plainpalais, la rue de l’Ecole de Médecine était, à vitesse convenable en milieu urbain, la voie de transit idéale pour accéder au pont. Elle ne l’est plus. Cette rue, et sa perpendiculaire de Carl-Vogt, sont désormais promises aux délices du bouchon. Le bruit que, peut-être, les autos feront moins, les fêtards des lieux auront tout loisir de le compenser. Merci, qui ?

     
     
    Pascal Décaillet

     

  • Flibuste, suite

     

    Coup de Griffe - GHI - 02.11.11


    Il y a quelques jours, dans le « Matin », l'avocat Charles Poncet attaquait sans ménagement, et avec le talent pamphlétaire qui est le sien, le président 2010 du Conseil d'Etat genevois. Ce dernier, à la TSR, l'avait qualifié de « traître à son pays », parce qu'il avait défendu les intérêts libyens dans l'affaire Kadhafi. Il s'agit là, véritablement, d'une affaire personnelle, entre deux hommes. D'où une certaine stupeur lorsque le secrétaire général adjoint du magistrat, un homme payé par les deniers de la République, déclare à la presse que son conseiller d'Etat « laisse Monsieur Poncet à ses fonds de corbeilles ». Depuis quand un commis administratif de l'Etat peut-il, en fonction, porter des jugements de valeur sur des citoyens ? Est-il payé pour servir la République ? Ou le blason personnel de son patron ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Magali Orsini: une verticalité républicaine

     

    Coup de Coeur - GHI - 02.11.11

     

    Candidate de « La Gauche - Solidarités » aux élections fédérales, Magali Orsini, experte des questions comptables et fiscales, a véritablement été l'une des révélations de la campagne. Le propos est dense, le ton est clair, le rythme de la phrase ne se laisse impressionner ni emballer par nul tiers. A des années-lumière des approximations libertaires, ou corporatistes, de gauche comme de droite d'ailleurs, c'est un discours profondément républicain que nous a tenu Mme Orsini. Ensuite, on partage ou non, c'est une autre affaire ! Mais enfin, dans ce petit monde de cocktails et d'adoubements horizontaux, il fut lumineux d'entendre une certaine verticalité d'être. Pour le bien de tous.

     

    Pascal Décaillet