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  • L'Autre Droite

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.03.24

     

    La droite libérale et mondialiste a fait beaucoup trop de mal, depuis trente ans. Il nous faut maintenant une autre droite en Suisse, nationale, patriote, souverainiste et, tout à la fois, profondément sociale, soucieuse de cohésion, de solidarité avec les plus fragiles.

     

    Cette droite-là ne relève en rien d’une chimère. Elle existe. Elle est là, parmi nous, elle a voté oui à la treizième rente AVS, l’Etat ne lui fait pas peur, même si elle entend le centrer sur ses tâches régaliennes, dont fait évidemment partie l’organisation de la solidarité nationale.

     

    Cette droite-là n’est pas libérale. En tout cas pas au sens ultra des trois dernières décennies, à vrai dire depuis la chute du Mur de Berlin (1989). Mais elle ne l’est même pas au sens humaniste, certes infiniment plus présentable, mais n’axant pas suffisamment sa réflexion sur le projet collectif.

     

    L’Autre Droite défend les PME, les artisans, les petits indépendants, les entrepreneurs, l’industrie, les paysans. Elle prône le travail et l’effort, l’invention, l’imagination. Elle veut centrer toutes ses forces sur le pays lui-même, la solidarité à l’interne, la souveraineté nationale, l’indépendance, cela tout en entretenant les relations les plus amicales avec les autres pays d’Europe.

     

    Ouverture intellectuelle, culturelle, passion pour les langues et pour l’Histoire. Mais maîtrise du destin de la Suisse. La voilà, l’Autre Droite.

     

    Pascal Décaillet

  • Priorité absolue au peuple suisse !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.03.24

     

    En ces heures difficiles que nous vivons sur le plan international, la Suisse doit, plus que jamais, s’occuper d’elle-même. Laissons aux Français les grandes Croisades prétendument morales. Tournons tous nos regards vers notre peuple suisse. Aidons, plus que jamais, nos compatriotes en état de précarité, ils sont de plus en plus nombreux, ils méritent notre solidarité. Exigeons des pouvoirs publics une gestion infiniment plus rigoureuse des budgets dans les Cantons, et bien sûr au niveau fédéral. Plus un seul centime d’argent public, venant de la sueur des contribuables, et notamment des classes moyennes, ne doit être jeté par la fenêtre. Je le dis très clairement : l’aide aux Suisses en difficulté doit passer devant l’aide internationale. Et cette dernière, si elle doit exister, doit être drastiquement soupesée en fonction, non de l’image qu’on veut donner de la Suisse dans les salons mondains, mais des intérêts supérieurs du peuple suisse.

     

    Qui distribue à d’improbables fins les deniers publics ? Pas le peuple suisse ! Non, ce sont les élus, à Berne. Si généreux avec l’argent qui n’est pas le leur, mais celui des contribuables. Donc, principalement, celui de ces classes moyennes, dont je vous parle ici depuis tant d’années, ces gens qui n’en peuvent plus de bosser, à qui on prend tout, en taxes, en impôts, en primes. Regardez bien les indices de paupérisation en Suisse : ils touchent de plus en plus la classe moyenne. Mais elle, contrairement aux assistés, ne bénéficie d’aucune aide, aucune subvention. Elle n’est là que pour cracher au bassinet. Alors, nous qui bossons, exigeons que ces ponctions baissent sans tarder. Mais tout au moins, qu’elles servent au peuple suisse. Pour la solidarité nationale, nous ne dirons jamais non. Sans cohésion sociale à l’interne, la Suisse n’existe pas. Mais pour l’étranger, pour d’illisibles programmes, pour la « cohésion » de l’Union européenne, pour nous aligner sur l’Otan, c’est non, non, et non ! Priorité aux Suisses !

     

    Le pouvoir d’achat est le souci numéro un de nos compatriotes. En clair, ce qui nous reste, une fois que nous avons tout payé : loyer, primes d’assurance maladie, impôts, taxes en tous genres. Toute personne qui consacre sa vie à travailler a le droit de se constituer un patrimoine, au fil des ans, plutôt que tout laisser filer à un Etat dépensier pour entretenir son image de marque, à l’international. Nos élus, dans les Cantons, à Berne, doivent se souvenir, à chaque seconde, qu’ils sont élus par le peuple, lui doivent des comptes, à lui et pas à des « ONG », « collectifs » ou autres nébuleuses planétaires. La solidarité oui, mais pour les nôtres ! Et tant pis pour les cocktails de la « Genève internationale ». Tant pis pour l’image lustrée dont rêvent ceux qui se croient au-dessus du peuple. La trahison des clercs, ça va un moment. Maintenant, c’est terminé : les classes moyennes doivent dire leur colère, sans jamais relâcher la pression.

     

    Pascal Décaillet

  • La guerre, la mémoire, les morveux du bellicisme

     
    Sur le vif - Lundi 18.03.24 - 10.26h
     
     
    J'ai commencé très tôt, dans mon enfance, à écouter la radio, lire les journaux, regarder les infos à la TV. Pour la radio, j'allumais toutes les heures, pour le flash, sinon j'écoutais les chaînes de musique classique.
     
    Enfant, je suivais la guerre du Vietnam, et m'exaspérais de la règle du flash ne donnant que les derniers événements de l'heure écoulée. Prises à part les unes des autres, sans contexte, sans fil conducteur, sans antécédents, les diverses escarmouches militaires n'avaient, à mes oreilles attentives et passionnées, aucune espèce d'intérêt. Je voulais COMPRENDRE. Pourquoi cette guerre ? Que foutaient les Américains à se mêler d'un conflit à dix-mille kilomètres de chez eux ?
     
    Un jour, j'ai demandé à mes parents de m'expliquer : "C'est quoi, cette guerre au Vietnam ?". Du mieux qu'ils ont pu, ils ont répondu à mes attentes, me rappelant la présence française, Diên Biên Phu, le rôle des communistes dans le Nord, le soutien des Américains au Sud. etc.
     
    Leur topo, quoique sommaire, était franchement excellent : ils arrimaient les événements du jour où nous parlions (ce devait être en 67 ou 68) à des antécédents. Ils venaient, à leur manière, de faire du Thucydide, qui, il y a 25 siècles, nous raconte la Guerre du Péloponnèse en fonction d'une chaîne de causes et de conséquences, économiques et commerciales, principalement. Quelques années plus tard, découvrant cet immense historien dans le texte original, je fus pris d'une rare ravissement intellectuel.
     
    En toute guerre, il faut chercher les causes. Elles ne sont jamais morales, mais charrient les intérêts profonds des communautés humaines concernées. Accès à l'eau, aux céréales, aux métaux, au charbon, aux sources d'énergie. Il faut ancrer la guerre actuelle dans une chaîne d'autres guerres, appelant vengeance. Il faut regarder tout cela froidement, glacialement même, se méfier comme de la peste des Croisades du Bien.
     
    Il faut, surtout, tout faire pour éviter les guerres. Remettre à leur place les bellicistes de salon qui, n'ayant jamais fait un seul jour de service militaire de leur vie (j'en ai faits près de 500), se surexcitent entre eux sur des plateaux télévisés pour "envoyer immédiatement des troupes terrestres". Et se permettent, du haut de leur morgue, de traiter de Munichois ceux qui ne partagent leur point de vue, prônant une solution politique.
     
    Ces petits morveux de l'intervention française en Ukraine, qu'ils aillent la faire eux, cette guerre ! Qu'ils apprennent le métier des armes (je leur souhaite bonne chance), et qu'ils aillent s'enrôler sur le front russe. Ensuite seulement, quand ils auront ressuscité dans les plaines d'Ukraine les Brigades internationales, repris le Dniepr comme on reprend l'Ebre, ils pourront peut-être nous donner des leçons. Mais ici, au chaud, sur les plateaux de la Macronie, c'est un peu facile.
     
     
    Pascal Décaillet