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  • Immigration : dix années perdues !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 07.02.24

     

    Le dimanche 9 février 2014, le peuple et les cantons suisses, ultimes souverains de ce pays, acceptaient l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse. Une décision capitale dans l’Histoire suisse de l’après-guerre : le texte ne demandait aucunement une immigration zéro, mais une régulation des flux en direction de notre pays. Il s’agissait, pour le Conseil fédéral, de renégocier la libre circulation des personnes, pour retrouver une gestion nationale et souveraine de l’immigration. En clair, oui à l’immigration, mais choisie par nous, en fonction des intérêts supérieurs de notre pays, au service du peuple suisse. Il y était question de quotas, ou contingents, à définir par la Suisse, selon les mécanismes propres à sa démocratie, et non dictés par l’étranger.

     

    J’avais voté pour ce texte, sans le moindre état d’âme. Ici et ailleurs, partout où s’offrait à moi un espace éditorial, j’avais expliqué pourquoi, calmement, avec précision, sans dévier de ma ligne. Dans ma démarche, nulle xénophobie : je tiens tous les peuples pour égaux, et tous les humains ont à mes yeux la même valeur, sans distinction de couleur, ni de genre, ni d’ethnie, ni de religion. Ceux qui me connaissent savent que je m’adresse exactement de la même manière au plus humble et au plus puissant. Je suis parfaitement conscient de la nécessité d’un brassage pour renouveler une société. Simplement, je veux que mon pays maîtrise son immigration. Il n’est pas question qu’il se retrouve submergé contre son gré.

     

    La politique migratoire suisse doit être régie pour les Suisses, à leur service, et non selon les diktats d’une superpuissance administrative continentale, ou mondiale. Je suis pour la nation, donc pour une politique migratoire strictement nationale, c’est clair, c’est simple, c’est facile à comprendre. J’avais voté dans ce sens, quasiment seul au milieu de confrères systématiquement opposés au texte. Dix ans après, non seulement j’assume à fond ce choix, mais je regrette amèrement que la décision souveraine du peuple et des cantons, ultime arbitre dans notre ordre constitutionnel, ait été traitée avec un tel mépris par les corps intermédiaires. Une véritable Trahison des Clercs, pour reprendre le titre du superbe essai de Julien Benda, en 1927. Le Conseil fédéral, puis le Parlement, ont traîné, joué la montre, ratiociné, rusé, bref ils ont tout fait pour dénaturer la volonté clairement exprimée par le souverain. Ils auront, devant l’Histoire, à en répondre.

     

    Dix ans après le 9 février 2014, les flux migratoires sont l’une des préoccupations les plus tenaces du peuple suisse. Nous ne sommes, nous les Suisses, ni xénophobes, ni racistes. Nous sommes profondément ouverts aux peuples du monde, aux langues, aux cultures. Mais nous voulons, comme nation, maîtriser notre destin. Nous voulons contrôler les flux migratoires en fonction de nos besoins. C’est le principe même d’une nation que d’être souveraine. Ou alors, autant aller se coucher. Dans la tiédeur nocturne du renoncement.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Mme Hiltpold, la majorité silencieuse est avec vous !

     
     
    Sur le vif - Mardi 06.02.24 - 10.46h
     
     
    L'immense erreur de Mme Hiltpold est de se laisser acculer à une guerre de tranchées, de type strictement défensif, où elle apparaît cette semaine comme la victime expiatoire de toutes les colères. En l'espèce, celle des profs du CO. Alors, elle s'enterre. En attendant que ça se calme.
     
    Le défaut stratégique de sa gouvernance est à chercher en amont de l'actuelle crise. Cette personne de valeur, attachée à l'Etat dans la grande tradition radicale, soucieuse du bien public, s'est trop longtemps murée dans le silence, les premiers mois de son mandat.
     
    Au début, l'austérité de cette discrétion avait de quoi séduire. Ca nous changeait de l'hyper-communication maladive de certains ministres. Mais là, ça a trop duré. Et donné l'impression d'une inertie, au plus haut niveau. A tort ou à raison, l'image a été celle-là.
     
    Dans la crise, la magistrate doit donner des signes d'existence et d'éveil. Elle en a l'intelligence, elle doit passer à l'action. Une majorité du peuple genevois sera derrière elle. Des oppositions corporatistes, elle en aura toujours, tout son mandat. Je doute qu'elles soient très populaires, surtout par les temps qui courent.
     
    A Genève, la masse silencieuse est prête à soutenir sa magistrate. Pour peu que cette dernière sorte de son fortin, se montre, avance des idées claires, enthousiasmantes, porteuses d'espoir. C'est justement cela, gouverner.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Plaire ? Non, merci !

     
     
    Sur le vif - Dimanche 04.02.24 - 10.49h
     
     
    Mon credo politique depuis l'adolescence, peut-être même depuis la fin de l'enfance, c'est la nation ET le social.
     
    Je veux la nation. Je veux l'attachement d'une communauté à une patrie. Je veux que chaque nation soit souveraine. Elle peut passer des accords, dialoguer avec ses voisins, c'est même indispensable. Mais elle ne doit pas déléguer son destin à une instance supérieure. C'est si difficile à comprendre ?
     
    Tout autant, je veux le social. La solidarité, à l'interne de la communauté nationale. C'est pourquoi j'admire tant, par exemple, dans notre pays, la grande aventure de l'AVS, fleuron de notre cohésion. Tous mes thèmes de débats, de commentaires, d'éditos, tournent autour des préoccupations des masses profondes de la population, et non celles des salons urbains ou des chercheurs en sciences sociales à l'Université de Lausanne.
     
    Je parle des paysans, depuis toujours. Je parle des ouvriers. Je parle du pouvoir d'achat. Je parle de notre système de santé. Je parle de nos régimes de retraites. Je parle des petits entrepreneurs, je sais ce que cela veut dire, j'en suis un, depuis 18 ans.
     
    Je suis un homme de droite, à tendance férocement sociale. Ca exaspère la droite du libéralisme financier, celle qui fout en l'air nos sociétés depuis plus de 30 ans. Et ça exaspère tout autant la gauche, qui revendique le monopole de la solidarité.
     
    J'exaspère tout le monde. Ca tombe à merveille. Je déteste plaire.
     
     
    Pascal Décaillet