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  • Ecoutons nos paysans !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 31.01.24

     

    Je viens de consacrer quatre émissions consécutives à l’immense colère du monde paysan. En Allemagne, principalement. Mais aussi en France. Avec, à la clef, la grande question pour nous : et la Suisse ? La réponse est simple : nous ne sommes pas épargnés ! Les paysans de notre pays vivent dans des conditions de plus en plus dures, et il faut absolument en parler. Notre climat politique et social n’est certes pas aussi explosif que ceux de l’Allemagne ou de la France, mais nul d’entre nous ne peut rester insensible à la souffrance du monde agricole.

     

    Concurrence internationale (le vin, la viande, entre autres), ouverture des marchés à la mondialisation, baisse des revenus malgré les paiements directs, rôle des grands distributeurs, bureaucratie hallucinante qui transforme certains paysans en fonctionnaires à paperasse, indifférence du monde des villes. Pas loin de trois exploitations, en Suisse, ferment chaque jour. C’est tout simplement dramatique.

     

    La Suisse ne doit pas oublier ses paysans. Il ne s’agit pas de les sacraliser, comme pendant la guerre et dans les décennies suivantes, mais de les considérer, tout simplement, avec respect et reconnaissance. Ils travaillent dur. Ils nourrissent le peuple suisse. Ils ont, ces trente dernières années, beaucoup progressé vers le respect de l’environnement. Nous devons les écouter. Et soutenir l’agriculture de notre pays.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Baisse d'impôts : maintenant ou jamais !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 31.01.24

     

    Genève est le canton suisse où la pression fiscale se fait le plus sentir. Les classes moyennes payent beaucoup trop d’impôts, et cela s’ajoute à d’autres records de la vie chère, du côté des loyers et des primes d’assurance maladie. Ces classes moyennes, sur le sort desquelles je vous alerte, ici même, depuis des années, qui sont-elles ? La réponse est simple : ce sont les gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, triment toute leur vie, ont un salaire suffisant pour ne recevoir strictement aucune aide (alors que plus d’un Genevois sur trois ne paye pas d’impôts, et bénéficie de subsides), mais n’ont pas pour autant assez pour vivre délivrés des soucis financiers. Bref, les vaches à lait !

     

    C’est à eux, prioritairement, qu’ont pensé quatre partis de la droite genevoise pour déposer le projet de loi tant attendu, visant à baisser les impôts des contribuables genevois. Le Centre, le PLR, l’UDC, le MCG unissent leurs forces pour demander une baisse de 5% à 9% de l’impôt sur les personnes physiques, en fonction de leurs tranches de revenu imposable. 9% de 18'000 à 46'000 francs, 8% de 46'000 à 260'000, 6% de 260'000 à 400'000, 5% au-delà. C’est plus, et c’est mieux que la première idée de 5% de baisse linéaire proposée par le PLR. Au sein d’une droite enfin unie, on a pris le temps de s’écouter, de discuter.

     

    La droite genevoise donne des signes d’intelligence. Elle a su s’unir pour gagner les élections. Et là, elle montre un exemple de cohésion interne sur l’essentiel : le sort des classes moyennes, leurs soucis, leur vie quotidienne. Si la législature 2023-2028 continue dans cet esprit, de grandes choses peuvent se faire pour notre canton. Mais il faudra, entre ces partis (auxquels on espère l’adjonction de LJS), travailler à fond sur l’esprit d’équipe, déjouer les pièges de la gauche dépensière, qui ne manquera pas une occasion de créer la discorde. C’est loin d’être gagné, mais c’est possible.

     

    Les Genevois qui consacrent leur vie à leur travail ont le droit le garder pour eux, pour leur patrimoine, pour leurs familles, une partie de l’argent gagné dans leur activité professionnelle. Aujourd’hui, peu d’entre eux peuvent vraiment capitaliser à terme, tant on les taxe dans tous les sens : loyers, transports, coûts de la santé, impôts. Je ne suis pas libéral, vous le savez, mais je me bats pour un allègement général des classes moyennes. Je considère donc comme bienvenu ce projet de loi de la droite, j’espère qu’il sera accepté, qu’il entrera en vigueur sans tarder, que nous puissions en sentir les effets bénéfiques. Quant au train de vie de l’Etat, l’un des plus dispendieux de Suisse, il aura à s’adapter. Comme n’importe quelle entreprise, ou n’importe quel particulier, lorsque les recettes diminuent un peu. L’Etat doit servir le peuple, il n’est pas un but un soi. Et c’est un vieux républicain, loin d’être hostile à la chose publique, qui paradoxalement vous le dit.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Populiste ? Mais certainement !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 24.01.24

     

    « Avec ce genre d’arguments, vous faites le jeu des populistes ». L’éternelle rengaine. Elle présuppose deux ou trois choses. Un, que personne, autour de la table, même si on est une douzaine, n’est populiste, puisqu’on se permet de parler d’eux comme d’un corps extérieur. Deux, que la personne interpellée n’est pas populiste, on ne va pas jusque-là, on lui signale juste amicalement qu’à son corps défendant (car elle est incapable de s’en rendre compte par elle-même), elle pourrait glisser au-delà de la ligne du convenable. Trois, qu’une personne émettant une opinion risque de « faire le jeu » d’un diabolique Tiers-Etat, celui dont tout le monde parle, qui obtient les plus grands succès démocratiques, mais pour autant, n’a pas droit de cité dans les cocktails.

     

    Ce genre d’arguments doit être pulvérisé. J’invite toute personne se sentant des affinités avec une politique qui défend le peuple suisse, la nation et la patrie suisses, la primauté de notre démocratie directe, notre souveraineté nationale, notre cohésion sociale, notre solidarité à l’interne, notre joie dans la communauté d’appartenance, notre pouvoir d’achat, notre défense acharnée des classes moyennes, notre lutte contre la gourmandise fiscale de l’Etat, notre rejet des théories d’Apocalypse de certains Verts, à le dire haut et fort. En plus court, et plus clair « Oui, je suis populiste. Et je vous emmerde ».

     

    Pascal Décaillet