Sur le vif - Mardi 16.01.24 - 06.41h
Annoncer unilatéralement, avec tambours et trompettes, un « Sommet sur l’Ukraine » en Suisse, sans avoir eu le moindre contact avec le belligérant russe, couvre de ridicule la Suisse, et la disqualifie justement comme terrain de négociations.
Notre ministre des Affaires étrangères veut faire dans le marketing, pour redorer son blason à l’interne. Sur le Proche-Orient, il a déjà perdu toute crédibilité par son soutien inconditionnel à Israël et sa méconnaissance du monde arabe. Sur l’Ukraine, il profite de Davos et des projecteurs mondiaux pour faire une politique d’annonces bling-bling. Il ne sert pas la Suisse.
Quant à la nouvelle Présidente de la Confédération, elle montre son peu de connaissances en politique extérieure. Depuis quand annonce-t-on une Conférence sur la paix, sans l’aval confirmé des deux belligérants ?
La Suisse achève de se mettre à dos une puissance mondiale qui s’appelle la Russie, avec laquelle elle entretient des liens séculaires. Tout cela, pour être dans l’air du temps. La mission de notre pays, sa raison d’être, c’est d’avoir une politique indépendante et souveraine, pas de devenir le 51ème État américain.
La politique de M. Cassis doit être condamnée avec la dernière énergie. Elle n’est tout simplement pas conforme aux intérêts supérieurs du peuple suisse.
Pascal Décaillet