Sur le vif - Dimanche 04.02.24 - 10.49h
Mon credo politique depuis l'adolescence, peut-être même depuis la fin de l'enfance, c'est la nation ET le social.
Je veux la nation. Je veux l'attachement d'une communauté à une patrie. Je veux que chaque nation soit souveraine. Elle peut passer des accords, dialoguer avec ses voisins, c'est même indispensable. Mais elle ne doit pas déléguer son destin à une instance supérieure. C'est si difficile à comprendre ?
Tout autant, je veux le social. La solidarité, à l'interne de la communauté nationale. C'est pourquoi j'admire tant, par exemple, dans notre pays, la grande aventure de l'AVS, fleuron de notre cohésion. Tous mes thèmes de débats, de commentaires, d'éditos, tournent autour des préoccupations des masses profondes de la population, et non celles des salons urbains ou des chercheurs en sciences sociales à l'Université de Lausanne.
Je parle des paysans, depuis toujours. Je parle des ouvriers. Je parle du pouvoir d'achat. Je parle de notre système de santé. Je parle de nos régimes de retraites. Je parle des petits entrepreneurs, je sais ce que cela veut dire, j'en suis un, depuis 18 ans.
Je suis un homme de droite, à tendance férocement sociale. Ca exaspère la droite du libéralisme financier, celle qui fout en l'air nos sociétés depuis plus de 30 ans. Et ça exaspère tout autant la gauche, qui revendique le monopole de la solidarité.
J'exaspère tout le monde. Ca tombe à merveille. Je déteste plaire.
Pascal Décaillet