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  • Macron, le King de la récupération

     
    Sur le vif - Lundi 19.02.24 - 17.06h
     
     
    A part commémorer, s'approprier le passé, récupérer les actes de Résistance, se permettre de définir "l'arc républicain", ceux qui seraient dignes d'en faire partie, ostraciser ceux qui en seraient indignes, il fait quoi de ses journées, Macron ?
     
    Le roi de la commémoration, le King, tous records pulvérisés. Régner par la panthéonisation, c'est une spécialité française, elle est détestable, il en détient le record.
     
    Toute commémoration en dit infiniment plus sur les intentions de récupération du commémorant, que sur la personne commémorée. Le résistant Manouchian est assurément un grand homme, d'un courage inouï, l'un des ces étrangers qui ont versé leur sang pour la France. Trois minutes, plus que tout discours, résument l'affaire à en faire pleurer l'auditoire, "L'Affiche rouge", texte de Louis Aragon, musique de Léo Ferré. Manouchian mérite mieux que sa récupération par le pouvoir.
     
    Tout ce cirque du Panthéon, en France, doit être étudié en fonction de l'auto-valorisation posthume souhaitée par le commémorant. Nul n'échappe à la règle, ni de Gaulle, ni surtout Malraux, qui, certes avec génie, s'approprie Jean Moulin, le 19 décembre 64. Histoire de rappeler, à un an (jour pour jour) de la présidentielle de décembre 65, la prétendue autorité du Général sur toutes les Résistances, y compris celles de l'Intérieur. Non, tout le monde le sait aujourd'hui, l'affaire est infiniment plus compliquée. Avec son "long cortège d'ombres", hugolien à souhait, Malraux ministre, homme de pouvoir, chantre et propagandiste du pouvoir gaullien des années 58-69, ne faisait déjà rien d'autre que de la récupération.
     
    Mais lui, Malraux, le faisait au moins avec génie, comme Victor Hugo lorsqu'il nous chantait les Soldats de l'An II. Chez Macron, nul n'est dupe (à moins d'être brutalement déserté par l'indépendance et la lucidité critiques) de la dimension de récupération. Macron, l'homme des hommages, l'homme des transferts de cendres, l'homme qui n'en peut plus de s'approprier le passé. Comme s'il en était dépositaire.
     
    A cet unanimisme rampant, une seule résistance possible, chez chacun de nous : l'exercice de l'Histoire, les archives, la polyphonie des perspectives. Contre les récupérations, la puissance et l'effort de la lucidité.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les études persanes à l'Uni : magnifique nouvelle !

     
    Sur le vif - Jeudi 15.02.24 - 15.56h
     
     
    Un pôle d'études persanes en Lettres, à Genève. Je découvre cette magnifique nouvelle dans le Journal de l'Université, et je me dis que, si j'avais le temps, je m'y inscrirais !
     
    La Perse, aujourd'hui Iran, est une vieille et passionnante civilisation. Elle mérite d'être étudiée à fond, dans ses textes, sa poésie, ses chants, sa musique. La langue persane, pour une oreille éprise de musique comme la mienne, est d'une beauté à couper le souffle. Et ne parlons pas de la très ancestrale tradition scientifique de cette civilisation.
     
    Les cultures du Proche et du Moyen-Orient, ce sont les nôtres. La langue arabe, la langue hébraïque, la langue persane, la langue copte, la langue syriaque, sont nôtres. Cheminons vers elles, c'est la continuation vers l'Orient, par exemple, de tout helléniste. Progresser à rebours du temps, et non faire mode, ou moderne, comme des ectoplasmes.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Asile : la parole au peuple !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 14.02.24

     

    L’UDC suisse prépare une initiative populaire fédérale sur l’asile. Le texte a été accepté en Comité directeur, il doit encore passer la rampe de l’Assemblée des délégués, le 23 mars. Il s’agit, très clairement, de rétablir les contrôles systématiques aux frontières, donc adieu Schengen, avec une fluidité maintenue pour les frontaliers, par un système de puces électroniques.

     

    Il s’agit, surtout, de remettre de l’ordre dans ce que l’UDC a appelé, dans l’année d’Elisabeth Baume-Schneider à la tête du DFJP, le « chaos de l’asile ». Les choses ont-elles changé depuis l’arrivée de Beat Jans ? L’asile a coûté 1,5 milliard en 2021, et près de 4 milliards en 2023, l’année EBS : c’est plus que le coût de l’agriculture !

     

    La gestion de l’asile, depuis des décennies, est chaotique en Suisse, tous titulaires du dossier confondus. Juridisme administratif, pesanteur, lenteurs, extrême complexité du système. On a affaire à une machine, sur laquelle les citoyennes et citoyens que nous sommes n’ont aucune prise. C’est cela, le scandale.

     

    Alors, l’UDC a raison de saisir la démocratie directe. La question de l’asile, en Suisse, doit être simplifiée. Moins de juristes, davantage de pouvoir au peuple souverain. Nous devons rester ouverts à ceux qui souffrent. Mais demeurer fermes face aux abus de droit d’asile. Oui, le peuple doit reprendre la main. Et vite.

     

    Pascal Décaillet