Sur le vif - Samedi 07.05.22 - 12.04h
La France, depuis quelques minutes, a un nouveau Président de la République. Je n’ironise pas. C’est un nouveau mandat qui commence, avec de nouveaux horizons. Pour ma part, ayant été très critique sur l’action du premier mandat, j’estime nécessaire de remettre les compteurs à zéro. Et de juger le nouveau Président en fonction de ses actes à partir d’aujourd’hui. Et d’aujourd’hui, seulement.
Un indice, déjà : l’aspiration explicite à l’indépendance de la Nation, dans le discours d’investiture. Jamais ces mots-là n’auraient été ceux, imbibés d’européisme, d’il y a cinq ans. L’homme est intelligent. Il tire les leçons des 42% du 24 avril, sans compter les millions de voix de gauche eurosceptiques. Macron 2 fait un pas vers l’Europe des Nations. Une majorité de Français ne veut plus entendre parler de pouvoir supranational.
Quant à la politique étrangère, si la France demeure en contact avec toutes les parties en conflit dans l’actuelle guerre en Ukraine, dont bien sûr la Russie, et si elle sait se garder de l’obédience atlantiste, alors cette grande Nation, celle de Valmy et des Soldats de l’An II, celle de l’Armée du Rhin, de Jules Ferry et de Charles de Gaulle, continuera de nous éclairer.
Pascal Décaillet