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  • Seule demeure l'emprise de chaque syllabe

     
    Sur le vif - Mardi 10.05.22 - 10.14h
     
     
    Il y a 82 ans, l’attaque à l’Ouest, 10 mai 40. Le début de l’une des plus fulgurantes guerres de mouvement de l’Histoire.
     
    Il y a 41 ans, donc exactement au milieu du temps entre cette attaque et aujourd’hui, l’élection de François Mitterrand, 10 mai 81.
     
    Mitterrand, il me semble que c’était hier. Je souhaitais cette victoire, contre Giscard. J’ai vécu intensément la campagne.
     
    C’était hier. Et je n’en reviens pas que la même distance, seulement, sépare l’élection de Mitterrand de l’attaque sur les Ardennes et sur la Meuse.
     
    Le temps historique est relatif. Il est fonction de la mémoire, de l’affect, de l’implication passionnelle.
     
    Il existe, sur l’univers homérique, des études incroyablement documentées par les historiens et les archéologues, comme « Le Monde d’Ulysse » de Moses Finley, que j’ai lu en 76.
     
    Mais pour un lecteur du Monde d’Ulysse, ouvrage aride et scientifique, il y a des dizaines de milliers de lecteurs de l’Iliade. Parce que l’Iliade est l’une des plus grandes œuvres du monde. L’histoire d’un héros, Achille, dont le destin nous bouleverse. Et l’intensité musicale contenue dans chaque hexamètre - à lire en grec, à haute voix - nous transporte, nous élève, et enfin nous transforme.
     
    En Histoire, le temps est relatif. Dans les histoires, celles que raconte un poète de génie, il n’y a plus ni temps, ni vérité, ni fiction. Seule demeure l’emprise de chaque syllabe, chaque note de musique, qui vous saisit.
     
    Comme le Roi des Aulnes, Erlkönig, lorsqu’il s’empare de l’enfant, dans les bras de son père. Sur le cheval.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Un doigt de vermouth, et le Grand Soir !

     
    Sur le vif - Dimanche 08.05.22 - 18.02h
     
     
    Hallucinant. Le Parti socialiste suisse exige l’expropriation des biens des « proches de Poutine » en Suisse. Rien que ça !
     
    Prendre l’argent qui appartient à ces gens, en quel honneur ? De quel droit ? En vertu de quelles normes légales ? Quelles dispositions du Code ? En fonction de quels crimes, quels délits ? « Être un proche de Poutine » ? Voilà un grief qui ravira nos profs de droit.
     
    Le Parti socialiste suisse, dont le co-président est un enragé idéologique de la pire espèce, a-t-il perdu toute boussole ? Sait-il encore ce qu’est un État de droit ? Se prend-il pour les Soviets des premières années, 1917-1924, couteau entre les dents ?
     
    À la vérité, le PSS s’enfonce dans la dérive idéologique de l’extrême. Les sections cantonales acceptent-elles cela ? Nier l’Etat de droit permet-il encore de participer à des gouvernements ? Au Conseil fédéral ? Où est passé le grand parti gouvernemental responsable, celui d’un Tschudi, d’un Willy Ritschard, d’un Chavanne ?
     
    Et personne, en Suisse, pour remettre à sa place cette présidence de toutes les folies ? Personne n’ose ? Eh bien moi, si. Et vous, qui me lisez ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Gehrard Pfister : Monsieur sanctions

     
    Sur le vif - Dimanche 08.05.22 - 09.30h
     
     
    Les sanctions. Voilà désormais toute la politique du PDC suisse, ci-devant nommé désormais « Le Centre ». On croirait entendre les partisans les plus enragés de Clemenceau, exigeant le pire pour l’Allemagne vaincue en 1919. Ce qui fut hélas décidé, avec les conséquences qu’on sait.
     
    Les sanctions. Le Président du PDC n’a que ce mot à la bouche. Sanctions autonomes, sanctions cohérentes, sanctions, sanctions, sanctions. La neutralité ? On laisse tomber cette vieillerie.
     
    Le Président du PDC suisse n’a pas d’autres priorités pour le pays ? L’essentiel pour la Suisse : les sanctions contre la Russie. Ah, le tonifiant programme politique ! M. Pfister veut faire de la Suisse le 51ème État américain ? La prochaine fois, il pourrait faire son discours en anglais, ça en jette.
     
    On savait ce parti ductile et malléable. Apôtre de l’illisible. On le découvre en fusion. Le catéchisme de l’effusion. L’Évangile de la confusion.
     
     
    Pascal Décaillet