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  • Je hais les groupes

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.02.21

     

    Je hais les groupes. Les groupes PRO, les groupes ANTI, tous les groupes. Je hais les « collectifs », et ce besoin de s’agglutiner sous une même bannière, pour faire valoir une idée. Les associations, les partis, ne sont pas pour moi.

     

    Que chacun d’entre nous ait le courage de parler pour soi, en signant de son nom et de son prénom. Un texte, un homme (ou une femme). Un texte, un individu. Un texte, un caractère, une souffrance, un passé, des cicatrices, un destin d’humain sur la terre. Mais par pitié, pas de signatures collectives, pas de groupes !

     

    Quand je vois, dans les journaux, des lettres de lecteurs suivies de plusieurs signatures, je vois rouge. Comment voulez-vous écrire à plusieurs ! Soit il n’y a qu’une plume, et les autres n’ont fait que co-signer. Soit ils se sont passés le brouillon, et alors bonjour le pataquès !

     

    Un texte, une prise de position, ça engage une responsabilité individuelle, une conscience, une solitude. Et cet être seul, qui publie, interpelle tous les autres. Et il en répond ! C’est son texte, sa pensée, sa vision, c’est son style. Ces choses-là ne se transmettent pas. La responsabilité, l’autorité (du mot « auteur ») sur le texte ne se liquéfient pas dans le marécage d’un « collectif ». C’est une question de rapport à la langue. C’est une question de courage, de prise de risque. Chacun s’exprime, chacun en assume les conséquences. Trop facile de se réfugier derrière le grégaire. Trop facile de fuir ses responsabilités.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le Conseil d'Etat est déjà à gauche !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.02.21

     

    Certains, à droite, semblent comme paniqués. Ils déclarent, l’air grave et pénétré, que le Conseil d’Etat, en cas de victoire de la candidate Verte, Fabienne Fischer, à l’élection complémentaire des 7 et 28 mars prochains, passera à gauche. Ce qui, selon eux, serait une catastrophe. C’est juste s’ils ne nous refont par le coup des chars soviétiques sur les Champs-Élysées, comme la droite française au printemps 1981, à l’approche de l’élection de François Mitterrand. Eh bien, nous sommes là pour les rassurer : le gouvernement genevois n’aura en aucun cas besoin de passer à gauche : il y est déjà ! En voici la démonstration.

     

    Dans le sextuor en place, non concerné par la complémentaire, puisqu’élus en 2018 pour cinq ans, donc jusqu’au printemps 2023, il y a déjà trois élus de gauche : les socialistes Anne Emery-Torracinta et Thierry Apothéloz, le Vert Antonio Hodgers. Pour ces trois-là, aucun problème : ils ont annoncé la couleur, fait une campagne de gauche en 2018, été élus, ils sont cohérents et loyaux avec leurs électeurs. Et puis, il y a deux magistrats de droite, élus en 2018 sur des thèmes de droite, qui font ouvertement, dans leurs dicastères respectifs, une politique de gauche ! Trois + deux, cela fait cinq, la majorité de gauche au Conseil d’Etat est claire.

     

    Ces deux transfuges, ce sont la PLR Nathalie Fontanet et le PDC Serge Dal Busco. La première, après une excellente campagne et un fort bon début de législature, a complètement tourné casaque dans sa politique financière, depuis la crise sanitaire. Mme Fontanet, ministre genevoise des Finances, est libérale. Elle est issue (tout comme le candidat Cyril Aellen) de cette frondeuse députation qui, toutes ces dernières années, n’avait de cesse de monter au front pour dénoncer les déficits annuels de Genève, et plus encore la dette cantonale. Eh bien, depuis bientôt trois ans, Mme Fontanet est aux Finances, les déficits augmentent, la dette aussi. Pire : la Grande Argentière entre en matière sur l’opportunité de cette dette, brisant ainsi un tabou dans son propre camp. En clair, nous les contribuables, ainsi que nos enfants, nous allons passer à la caisse pour rembourser le service de cette dette. Cela, pourquoi personne ne le dit jamais ?

     

    Deuxième exemple, Serge Dal Busco. Le ministre des Transports a capitulé sans condition devant la gauche. Il nous gratifie, depuis le début de la législature, mais de façon aggravée à mesure que le temps passe, d’une politique qui serait exactement celle d’un magistrat Vert, ou socialiste. La seule idée d’une piste cyclable semble embraser ses rêves. Il ne parle plus que mobilité douce, diminution du trafic, priorité aux transports publics. Encore un peu, et on va entendre surgir du « transfert modal » et des « reports de charges », dans son langage. Pour l’électorat Vert, ce ministre est parfait. Pour les cyclistes, il a les vertus d’une icône. Pour le bon peuple de la droite cassoulet (cousine populaire de la gauche caviar), pour les livreurs, les fournisseurs, c’est un peu plus pénible.

     

    Trois + deux, cela fait cinq. Dans tous les cas, le Conseil d’Etat est à gauche. Et le restera jusqu’en 2023.

     

    Pascal Décaillet

  • DIP : Bonne nuit, les petits !

     
    Sur le vif - Mardi 09.02.21 - 16.13h
     
     
    Formation : en Valais, Christophe Darbellay prend une décision, souvent excellente et innovante, toutes les trois minutes. À Genève, on roupille ! On donne l'impression, en tout cas, de toujours subir, toujours arriver après, ne jamais dicter l'agenda. Elle fait quoi, toute la journée, l'armada des secrétaires généraux ? Un nouveau capitaine, sur le pont, avec une vision politique, audacieuse, et non administrative, serait le bienvenu. Attendre à tout prix 2023 pour cela, c'est jouer avec l'avenir de notre jeunesse.
     
     
    Pascal Décaillet