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  • Populisme de la gentillesse

     
    Sur le vif - Samedi 12.12.20 - 11.40h
     
     
    Méfions-nous des sourires, des douceurs et des bons sentiments. Méfions-nous du suave. Regardons la réalité des choses.
     
    L'effondrement de la classe moyenne à Genève. La taxation hallucinante du travail. La maigreur famélique des retraites. Le chômage des jeunes. La fabrication de milliers d'assistés. La dette abyssale, que même des ministres de droite contribuent à creuser. La dette, ce poison légué à nos enfants.
     
    Jugeons nos dirigeants - et nos dirigeantes - sur leurs actes. Pas sur leurs belles paroles, leur côté "société libérale avancée", leurs maternalisme façon RH.
     
    Ils parlent d'ailleurs beaucoup trop, avec leurs shows du mercredi. Qu'ils agissent ! Qu'ils diminuent la pression fiscale sur les classes moyennes ! Qu'ils laissent bosser les entreprises ! Qu'ils réduisent le train de vie de l'Etat !
     
    Parce que les beaux discours humanistes, tellement faciles, ce populisme de la gentillesse prétendument accompagnante, ça va un moment.
     
    Suis-je le seul, à Genève, à n'en être pas dupe ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Pas dans dix mille ans !

     
    Sur le vif - Jeudi 10.12.20 - 11.00h
     
     
    Dans le décryptage du réel en politique, j'aime avoir quelques longueurs d'avance. Je suis, depuis toujours, pour une conception vive, réveillée, simultanée, de mon rôle de commentateur. Parce qu'arriver après tout le monde, cinq ans après, une fois que les acteurs ne sont plus au pouvoir, qu'il n'y a plus d'enjeu, plus de prise de risque, plus de danger... Je laisse à d'autres. Innombrables, au portillon. Les courageux de la 25ème heure !
     
    François Longchamp, c'était du temps de ses réseaux de l'ombre qu'il fallait en parler, pas maintenant. Pierre Maudet, du temps où il faisait valser les fusibles, pas quand il est à terre. Le Triste Sextuor, pire Conseil d'Etat depuis Fazy, équipe grave et préjudiciable pour la République, c'est maintenant qu'il faut souligner ses errances. Maintenant, vous m'entendez, pas demain !
     
    Maintenant. Pas dans dix mille ans.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Sphinx

    Sur le vif - Jeudi 10.12.20 - 01.08h
     
     
    C'est terrible à dire, mais il y a toutes les chances que le Triste Sextuor, entre le printemps 2021 et le printemps 2023, finisse par engloutir le nouvel élu. L'avaler. L'assimiler. Le faire sien, comme la Sphinx de la Machine infernale, de Cocteau, dans son éblouissant monologue.
     
    Victoire du grégaire sur l'individu. De la glaise sur le marbre. Des petits pactes entre amis, sur la puissance d'une solitude.
     
    Oui, cette digestion de l'araignée est possible. Même avec l'élection du plus brillant. Du violent admirable.
     
    Et la tristesse, alors, s'emparera du Septuor.
     
     
    Pascal Décaillet